Démons

De Christ-Roi
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Esprits mauvais, qui président aux destinées d'un individu et qui déterminent ses sentiments ou son comportement.

Il s'agit des anges qui suivirent Lucifer dans sa révolte contre Dieu. Ils sont en principes invisibles, mais certains hommes d'Eglise et saints sont supposés en avoir vu : saint Venant-saint Venant, Guibert de Nogent, Raoul Glaber.

Leur prince est Belzébuth, lieutenant de Satan.

Ces anges en suivant Lucifer, "s'enorgueillirent des dons qu'ils avaient reçus; ils s'en firent des armes contre celui de qui ils les tenaient, et refusant à Dieu le respect et l'obéissance qu'ils lui devaient, ils employèrent leur liberté et toutes leurs facultés à offenser celui qu'à tant de titres ils auraient dû servir. [...] Dieu les frappa à l'instant même, sans leur laisser le temps de faire pénitence. Pour cet unique péché, Il les dépouilla des dons de la grâce; il les lança du haut du ciel comme la foudre (Et ait illis: Videbam Satanam sicut fulgur de coelo cadentem. Luc, X, 18.) et les précipita dans les flammes éternelles de l'enfer. Il n'eut égard ni à leurs perfections naturelles, ni à l'élévation de leur condition, ni à l'excellence de leur sagesse, oubliant en quelque sorte qu'ils fussent ses créatures, faites à son image et à sa ressemblance, et qu'ils avaient été jusque-là ses amis. Un seul péché mortel suffit pour obscurcir tant d'éclat, et pour mériter un si redoutable châtiment" (Vénérable Père Louis du Pont, S.J., Méditations sur les Mystères de Notre Sainte Foi, première partie, Presses de l'Imprimerie La Source d'Or, Marsat 1995, p. 70).

Les dieux païens étaient des démons

Pour Tatien ou Théophile, la Vérité a été déformée par les Grecs sous l'influence des démons: ceux-ci se sont fait adorer à la place du vrai Dieu; ils ont emprunté les mystères annoncés par les prophètes et en ont fait les fables de la mythologie.

"Justin n'hésite pas en ce sens à comparer l'ascension de Persée et celle de Jésus, la conception de Danaé et celle de Marie: les premières ne sont pour lui que la déformation des secondes. D'ailleurs le Logos ne cessait d'être présents aux hommes : un Socrate, un Héraclite lui ont été dociles et ont condamné le paganisme. C'est le Logos qui dans la personne du Christ s'est manifesté en plénitude, alors que les hommes n'en avaient jusqu'ici qu'une connaissance partielle."

(Source: Jean Daniélou, L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s., Points Histoire, Tours 1999, p. 102).