Grégoire XVI

De Christ-Roi
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         Grégoire XVI.jpg Grégoire XVI, Armoiries.JPG
             

Pape (1831-1846)

Successeur du pape Pie VIII, Bartolomeo Alberto Cappellari naquit à Belluno en Vénétie le 18 septembre 1765. Entré en 1783 chez les Camaldules, où il reçut le nom de Mauro, le futur Grégoire XVI se consacra pendant un quart de siècle aux études théologiques et publia, en 1799, un ouvrage apologétique qui devait exercer une grande influence sur le développement du mouvement ultramontain: Il Trionfo della Santa Sede.

Élu le 2 février 1831 et sacré le 6 du même mois sous le nom de Grégoire XVI (en latin Gregorius XVI, en italien Gregorio XVI), il eut à défendre l'Église contre les attaques de divers mouvements révolutionnaires, et fut à l'origine d'une relance des Missions.

  • Face à la vague religiosité romantique et surtout au naturalisme rationaliste, Grégoire XVI utilisa avec ténacité son magistère doctrinal pour rappeler les grands principes et stigmatiser ceux qui voulaient se soustraire à la transcendance du surnaturel.
  • Il défendit l’indépendance de l’Église contre les interventions du pouvoir civil, notamment en matière de nominations épiscopales et surtout de mariages mixtes, domaine où depuis de longues années on s’était montré à Rome accommodant.
  • Il réaffirma l’autorité suprême du pape dans l’Église face aux survivances fébroniennes et gallicanes; et il s’appuya volontiers sur les ordres religieux, dont cet ancien moine favorisa autant qu’il le put la difficile renaissance.
  • Il voyait dans le système politique et social de l’ancien régime, l’expression de la volonté de Dieu; mais c’est aussi parce qu’il avait la hantise de voir l’État pontifical, garantie de son indépendance spirituelle, décomposé par les aspirations libérales, que Grégoire XVI fut hostile au mouvement prétendu "national" italien & au programme de réformes administratives que lui avait proposé le Memorandum des puissances de 1831 (encore que son action dans ce double domaine eût été plus nuancée que ne l’ont prétendu les premiers historiens du Risorgimento, et que l’entente entre le Saint-Siège et Metternich n’eût pas été, surtout au début, aussi étroite que le croyaient ses adversaires), s’efforçant de mobiliser toutes les forces dont disposait le Saint-Siège renaissant pour essayer d’enrayer les progrès de la Révolution et la compromission avec les forces de subversion.
  • Grand homme d’étude, le pape Grégoire XVI fut un protecteur éclairé des arts et de l’archéologie (travaux de préservation des monuments anciens, reconstruction de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, organisation des sections d’art étrusque et d’art égyptien au musée du Vatican et d’un musée de sculpture gréco-romaine au Latran), et surtout son action religieuse fut, en beaucoup de domaines, féconde pour l’Église et bien avisée.

Grégoire XVI meurt le 1er juin 1846.