L'accès libre et facile des Français au Roi

De Christ-Roi
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Introduction

Versailles, Le château de Versailles en 1668.jpg

Versailles, Le château de Versailles en 1668

Aujourd'hui n'importe quel Français ne peut approcher du président de la république sans demande écrite de rendez-vous, avec des délais qui peuvent varier dans le temps, ou même pas de rendez-vous du tout.

A "l'époque des tyrans", le Français pouvait sans aucune difficulté aller dîner le soir chez le tyran si soudain le désir l'en prenait. Les Français de l'ancienne France pouvait aller le voir librement et discuter avec lui, sans rendez-vous, "souper à Versailles...", sans aucune formalité: on entrait dans le palais du tyran comme dans un moulin!...

Vous aurez aisément compris combien est dérisoire ce mot de "démooooocratie...", employé à toutes les sauces par les ennemis de la France, quand le Français moyen, aujourd'hui, ne peut aller voir librement, comme il le faisait à "l'époque des tyrans", celui qui prétend diriger la France...

Comme quoi, les tyrans ne sont pas ceux qu'on dit et la "démocratie" n'est pas là où on dit...

On entrait dans le palais du roi comme dans un moulin (Funck-Brentano)

Nulle personne n'est exclue de la présence des monarques

L'historien Funck-Brentano constate: "En leurs célèbres dépêches, les ambassadeurs vénitiens constatent que nulle personne n'est exclue de la présence des monarques français et que les gens de la classe la plus vile pénètrent à leur gré dans les pièces du caractère le plus intime, au point dit l'Italien, que quand on veut traiter avec le prince d'une question importante, il faut parler à voix basse pour ne pas être entendu.

"C'est ainsi que s'exprime, en 1561, Michel Suriano. Il ajoute: "Les Français ne désignent pas d'autre gouvernement que leur Roi. De là vient l'intimité qui règne entre le monarque et ses sujets. Il les traite en compagnons".

  Louis XIV, Portrait de Louis XIV.jpg
   Louis XIV, Portrait de Louis_XIV

Presque tout le monde peut s'approcher de lui, et lui parler comme il le ferait à un simple particulier

"En 1577, un autre ministre vénitien Jérôme Lippoùano: "Pendant le dîner du roi de France, presque tout le monde peut s'approcher de lui, et lui parler comme il le ferait à un simple particulier".

"Louis XIV écrit: "S'il est un caractère singulier dans cette monarchie, c'est L'ACCCÈS LIBRE ET FACILE des sujets au prince".

"On entrait dans le palais du roi comme dans un moulin. Les étrangers ne cessent pas d'en exprimer leur surprise...

"J'allais au Louvre, écrit Locatelli en 1665, 'Je m'y promenai en toute liberté, et traversant les divers corps de garde, je parvins enfin à cette porte qui est ouverte dès qu'on y touche, et le plus souvent par le roi lui-même. Il vous suffit d'y gratter et l'on vous introduit aussitôt. Le roi veut que tous ses sujets entrent librement' (Frantz Funck-Brentano, L'Ancien Régime, Les Grandes études Historiques, Librairie Arthème Fayard, Paris 1926, p. 237-238).

La maison devenait une place publique (Funck-Brentano)

Une cohue turbulente et bruyante de gens de toutes sortes de conditions

"La maison du roi devenait une place publique. Le premier venu s'y comportait librement. Un chacun y était chez lui... C'était, du matin au soir, une cohue turbulente et bruyante de gens de toutes sortes de conditions" (Frantz Funck-Brentano, L'Ancien Régime, Les Grandes études Historiques, Librairie Arthème Fayard, Paris 1926, p. 239).

La demeure royale reste ouverte à tout venant

"Il en fut d'ailleurs au palais de Versailles comme à Paris. La demeure royale reste ouverte à tout venant.

"'Nous passâmes, écrit Arthur Young qui en est tout surpris, à travers une foule de peuple et il y en avait plusieurs qui n'étaient pas trop bien habillés'" (Frantz Funck-Brentano, L'Ancien Régime, Les Grandes études Historiques, Librairie Arthème Fayard, Paris 1926, p. 240).

Versailles finissait par être envahi par des mendiants

"[...] le palais de Versailles finissait par être envahi par des mendiants qui y accrochaient le monde et tendaient la main comme dans la rue" (Frantz Funck-Brentano, ibid., p. 240).

Il était facile de souper avec Sa Majesté

"Un Allemand, le docteur Nemeitz, écrit de son côté: 'Il était facile de voir souper Sa Majesté. Elle recevait à table toute sa famille et, à moins qu'il n'y eût déjà trop de monde, ce qui arrivait parfois, on était admis... D'ailleurs on pouvait toujours être admis quand on arrivait de bonne heure ' Fréquemment, entre le roi et les assistants, les gens du peuple, la conversation s'engageait, toute familière. On en trouve trace dans les lettres de Mme de Sévigné] et dans les Mémoires de Saint-Simon.

"Le public était plus particulièrement admis au "grand couvert" qui avait lieu régulièrement tous les dimanches et - ce qui est à noter - les jours de fêtes dans la famille royale. Celle-ci se trouvait alors réunie tout entière, y compris les princes du sang. Louis XIV s'astreignit à dîner en public jusqu'aux derniers jours de sa vie, jusqu'au 24 août 1715 - il devait mourir le 1er septembre..." (Frantz Funck-Brentano, ibid., p. 241).

"Sous Louis XV, les Parisiens, les provinciaux viendront assister au repas du roi pour admirer sa prestance, son élégance, mais plus encore son adresse à faire sauter le haut de la coque d'un oeuf, prestement du revers de sa fourchette!

"Attention! le roi va manger son oeuf!"

"[...] Au dessert, le roi offrait à toutes les dames présentes des fruits et des glaces. En 1772, une jeune Genevoise, Rosalie de Constant, vient assister au grand couvert. 'On offrit écrit-elle, les glaces du dessert aux dames qui étaient là pour voir. Je les trouvai bien bonnes' (Frantz Funck-Brentano, ibid., p. 241).

On avait organisé des manières d'omnibus pour transporter à Versailles les Parisiens qui désiraient aller voir le monarque

"Pour transporter à Versailles les Parisiens qui désiraient aller voir le monarque, on avait organisé des manières d'omnibus, appelés, les uns, des "carabas" et les autres "des pots de chambre" (Frantz Funck-Brentano, ibid., p. 241).

"Chacun, dit Retif de la Bretonne, - ceux mêmes qui ne l'avaient jamais vu - considérait le roi comme une connaissance intime.

"Les évènements qui concernent le roi et la reine, sont pour la France entière des évènements de famille. La maison du roi est au propre la 'maison de France'" (Frantz Funck-Brentano, ibid., p. 241).

Le roi était demeuré dans la pensée populaire, instinctivement, le père auprès duquel on cherche soutien et abri

"Issu du père de famille, le roi était demeuré dans la pensée populaire, instinctivement, et sans qu'elle s'en rendît compte, le père auprès duquel on cherche soutien et abri. Vers lui, à travers les siècles, les regards s'étaient portés en cas de besoin. Et voici que, brusquement, cette autorité patronale est renversée. Et c'est parmi le peuple de France, un malaise, un effroi, vague, irréfléchi. Oh! les rumeurs effrayantes: les brigands!... et le père n'est plus là! La 'Grande peur' est la dernière page de l'histoire de la royauté en France. Il n'en est peut-être pas de plus touchante, de plus glorieuse pour elle; il n'en est pas où apparaisse mieux le caractère des relations qui, traditionnellement, s'étaient établies entre elle et le pays" (Frantz Funck-Brentano, L'Ancien Régime, Les Grandes études Historiques, Librairie Arthème Fayard, Paris 1926, p. 255).

Conclusion

  • Alors que sous l' "absolutisme", tout Français pouvait aller souper chez le Roi, discuter avec lui, manger et boire si l'envie l'en prenait, aujourd'hui il faut une demande écrite, dans les plus belles formes, et avec les plus belles circonlocutions, pour avoir une chance d'obtenir un rendez-vous avec Sa Majesté le Président de la République...
  • Comme quoi, la vraie "démocratie" n'est peut-être pas celle qu'on dit, ni là où on pense...