Noblesse

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche

"Classe qui a sa place marquée dans le gouvernement du pays. C'est l'ensemble des familles dont l'élévation de sentiments, la situation acquise par de longs mérites sont reconnues publiquement par l'Autorité souveraine qui, comptant sur leur dévouement, les emploie au service gratuit du pays."

( Mgr Delassus, L'esprit familial, dans la famille, dans la cité et dans l'Etat, Société Saint-Augustin, Desclée De Brouwer, Lille 1910, réédité aux ESR, p. 181.)

Historique de l'abaissement de la noblesse française

"La noblesse s'était défaite elle-même. A partir du XIVe siècle, à partir de la "Renaissance", commença à se produire chez elle un abaissement moral qui se poursuivit d'une manière presque continue. Arrivée au XVIIIe s., on ne la voyait plus remplir en France les devoirs d'une véritable aristocratie; et c'est pourquoi la Révolution, a pu la renverser. "La noblesse française, a dit de Maistre, ne doit s'en prendre qu'à elle-même de tous ses malheurs." (Considérations sur la France, p. 151, cité in Mgr Delassus, L'esprit familial, dans la famille, dans la cité et dans l'Etat, Société Saint-Augustin, Desclée De Brouwer, Lille 1910, réédité aux ESR, p. 187.)

"Il eût fallu ramener dans les âmes l'antique esprit, l'ancien dévouement. La France eût alors assisté à une évolution, au lieu d'avoir à subir une révolution. S'adaptant aux conditions présentes de la société, l'esprit ancien eût fait avancer dans les voies d'un véritable progrès, la société que nous voyons rétrograder. Tandis que, livrée qu'elle est à l'impulsion de la foule, elle cède au nombre comme le corps au poids le plus lourd; elle redescend les degrés de la civilisation, elle rentre dans la barbarie.

"S'il plaît à Dieu de nous arracher un jour à cette pente, lorsqu'il s'agira de réorganiser notre société, peut-être sentira-t-on la nécessité de reconstituer en noblesse ce qui restera en France d'aristocratie, c'est-à-dire de familles qui auront su se soustraire à la contagion de tous les vices qui nous dévorent."

( Mgr Delassus, L'esprit familial, dans la famille, dans la cité et dans l'Etat, Société Saint-Augustin, Desclée De Brouwer, Lille 1910, réédité aux ESR, p. 187.)