Tradition

De Christ-Roi
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DEFINITION DE LA TRADITION (Jean-Paul II)

"L'engagement pris par l'Eglise de transmettre (en latin tradere) le mystère du Christ et l'ensemble de son enseignement qu'elle conserve dans sa mémoire [...], un engagement dans lequel l'Eglise est soutenue constamment par le Saint-Esprit"

"Tradition, c'est-à-dire la "mémoire de l'Eglise", mémoire qui "croît à mesure que l'Eglise grandit... En effet, qu'est-ce que la Tradition sinon l'engagement pris par l'Eglise de transmettre (en latin tradere) le mystère du Christ et l'ensemble de son enseignement qu'elle conserve dans sa mémoire. C'est un engagement dans lequel l'Eglise est soutenue constamment par le Saint-Esprit" (Jean-Paul II, Mémoire et identité, Le testament politique et spirituel du pape, Flammarion, Mayenne 2005, p. 178).

Historique

"Au tout début, il n'y a pas deux traditions, mais une seule, car seul existe DIEU et le bien qui procède de ses mains bienfaisantes. La tradition perverse et cabalistique (ou cabale) tire son origine de la bonne tradition (la "tradition orale judéo-catholique").

"La tradition orale communiquée par DIEU à l'homme dès le premier jour de son existence au paradis terrestre fut immédiatement déformée et faussée par la rébellion de l'homme. La tradition orale donna naissance à l'instigation de l'esprit malin, à une tradition gnostico-cabalistique. La Tradition orale judéo-catholique est la bonne gnose et la bonne cabale." Abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme, Editions Saint-Rémi, 1970, p. 15; 20).

Ceux qui rejettent la Tradition de l'Eglise et qui, croyant aller aux sources de l'Eglise pour trouver la vérité, vont directement à la sainte Ecriture, font fausse route. Ce n'est pas l'Ecriture seule qui est la source de la vérité, mais la sainte Tradition, - y compris la tradition orale: au cours des premières décades de son histoire, l'Eglise ne possédait pas encore les livres du Nouveau Testament, et ne vivait donc que par la Tradition orale, - cette Tradition que l'apôtre saint Paul exhorte à garder:

  • II Thessaloniciens, II, 15 "Ainsi donc, frères, tenez bon et gardez fermement les traditions que nous vous avons enseignées, de vive voix ou par lettre."
  • Ephésiens, IV, 13-14 "Ainsi nous ne serons plus des enfants, nous ne nous laisserons plus ballotter et emporter à tout vent de doctrine, au gré de l'imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l'erreur."

"Pris isolement, les membres de l'Eglise, y compris les meilleurs de ses fils et de ses maîtres, ne parviennent pas à réunir en eux la totalité des dons du Saint-Esprit. C'est pourquoi leurs doctrines et leurs écrits peuvent présenter certaines imperfections et parfois même des erreurs... Mais dans son ensemble, l'enseignement de l'Eglise, qui est la détentrice de la plénitude des dons spirituels et de la connaissance, demeure vrai dans tous les siècles.

"C'est un fait bien connu que tous les hérésiarques se sont toujours fondés sur la sainte Ecriture pour fabriquer leurs hérésies, mais à cette différence près qu'ils l'interprétaient à leur propre manière, selon leur caprice..." (Mgr de Ségur)

LES DEUX SOURCES DE LA VERITE

Dès le IIe s. les successeurs des apôtres ont posé qu'il y a deux sources de la vérité:

Les Ecritures et la Tradition apostolique ou catéchétique

L'Ecriture

"L'Ecriture, regardée par les protestants comme l'unique règle de foi, ne contient pas toute la religion; elle n'est pas l'unique source de la révélation. La Tradition lui apporte un appoint considérable et un riche contingent de vérités révélées, complétant, avec elle, le trésor de la foi (catholique).

"C'est donc par le canal de l'Ecriture et de la Tradition que la Révélation chrétienne est arrivées aux hommes. Entre la parole de Dieu écrite et la parole de Dieu non écrite, la différence n'est que dans la forme; l'une et l'autre dérivent d'une même source, ont droit à une égale vénération."

(Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, Etude de la Tradition, le sens catholique et l'esprit des Pères, Pierre Tequi Editeur, Gand 1927, réédité aux ESR, p. 39.)

[...]

"C'est pour avoir rejeté l'autorité de la Tradition et, en définitive, la direction de l'Eglise qui en est le dépositaire, que le protestantisme s'est constitué, pour aboutir, finalement, au rationalisme. Car le protestantisme ne possède et ne veut reconnaître que l'Ecriture. Or, l'Ecriture isolée, dépourvue du secours d'une autorité enseignante et interprétante, de même nature qu'elle, ne peut se défendre contre les tendances de la raison à se l'assimiler et à l'affecter à ses propres fluctuations.

"La grande force de l'enseignement catholique, c'est la parole de Notre-Seigneur lui-même. Dans le choix qu'il a fait de ses apôtres, et par la mission qu'il leur a donnée - Ite, docete omnes gentes - il a fondé son enseignement sur la parole et non sur l'Ecriture. "Le Christ, dit saint Chrysostome, n'a pas laissé un seul écrit à ses apôtres. Au lieu de livre, il leur promit le Saint-Esprit. C'est lui, leur affirma-t-il, qui vous inspirera ce que vous aurez à dire." (Matt., II, 1.) Ce qui faisait dire à saint Augustin, parlant aux fidèles: "Nous sommes vos livres." (Sermon 227.)

"Ce grand livre vivant, auquel il faut se reporter toujours et avant tout, c'est donc l'enseignement oral, perpétué dans la Tradition: Docete... proedicate. L'enseignement par la parole, la parole avec l'assistance du Saint-Esprit promise et assurée, selon les besoins de l'Eglise et jusqu'à la fin des temps. Tel est le seul canal officiel de la diffusion de la foi parmi les nations, passant nécessairement des apôtres à leurs successeurs réguliers, c'est-à-dire à l'Eglise, s'imposant avant même et au-dessus des Ecritures qui ne renferment, d'ailleurs, comme nous en avertissent les Evangélistes, qu'une très faible partie des enseignements du Sauveur.

(Source: Abbé Augustin Aubry, ibid., p. 42-43.)

Priorité de la Tradition sur l'Ecriture; le principe général de la foi: le "principe d'autorité"

Ainsi, la Tradition, qui est déjà, naturellement, le moyen humain de conserver toute doctrine, est érigée, officiellement, explicitement et par une loi positive, sous la forme d'un corps enseignant qui est l'Eglise - Docentes eos servare omnia quaecumque mandavi vobis (Matt., XVIII, 20.) -

  • pour être l'organe de la conservation, de la préservation et du développement de la foi à travers les âges ("colonne et soutien de la vérité", Thim., III, 15.),
  • pour la défendre soit contre l'oubli, soit contre toute altération spontanée et sans malveillance, à laquelle est exposée toute doctrine confiée aux hommes, et à laquelle n'avait pas échappé, du moins parmi les gentils, la révélation primitive,
  • soit surtout contre l'altération consciente et préméditée des hérésies."

(Source: Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, Etude de la Tradition, le sens catholique et l'esprit des Pères, Pierre Tequi Editeur, Gand 1927, réédité aux ESR, p. 42-44.)

[...]

"Sans doute, par la voie de la philosophie, on pourra savoir que l'Ecriture est historique, authentique, vérace, belle, consolante; mais pour savoir qu'elle a une autorité divine, il faut passer par le principe général de la foi, c'est-à-dire par l' autorité infaillible qui la représente (l'Eglise). C'est en ce sens que saint Augustin dit:

"Je ne croirais pas à l'Ecriture comme livre divin, si l'Eglise ne me la donnait comme divine."

"C'est dans le même sens que les théologiens font préexister l'autorité divine à l'Ecriture, et que le cardinal Franzelin, dans la série des dogmes chrétiens, fait précéder le Traité de l'Ecriture de celui de la Tradition, établissant ainsi la priorité de la Tradition sur l'Ecriture, priorité que beaucoup d'esprits modernes, même ecclésiastiques, tendent à atténuer, sinon à détruire totalement, pour lui substituer, à la légère, ce subjectivisme dangereux qui est un des périls les plus subtils des théories modernistes, et qui vient, en droite ligne, du protestantisme

(Source: Abbé Augustin Aubry, ibid, p. 51.)

La Tradition

Il s'agit de la Tradition apostolique, tradition orale qui travaille par l'entremise du Saint-Esprit:

  • envoi du Saint-Esprit à la Pentecôte sur les apôtres: zèle apostolique, conversion des infidèles, retour à la vraie foi des hérétiques et des apostats,
  • compilation écrite de l'enseignement de Jésus-Christ.

"La doctrine que Jésus nous prêcha de sa bouche, l'Esprit qui vient de lui nous l'enseignera au fond du coeur et nous la fera comprendre intérieurement. C'est le sens de ces paroles du Sauveur à ses apôtres: Quand le Saint-Esprit que mon Père vous enverra en mon nom, c'est-à-dire en ma place et en ma considération, sera venu, il vous apprendra toutes choses. Il vous rappellera tout ce que je vous ai dit, et tout ce que j'ai encore à vous dire (Paraclitus autem Spiritus sanctus, quem mittet Pater in nomine meo, ille vos docebit omnia, et suggeret vobis omnia quaecumque dixero vosbis. joa, XVI, 26). Il vous instruira de ce qu'il est nécessaire que vous sachiez pour votre salut, pour votre perfection, et pour l'accomplissement de votre ministère; et il vous enseignera sur tous ces points beaucoup de choses que vous ne sauriez maintenant comprendre (Adhuc multa habeo vobis dicere: sed non potestis portare modo. Joan XVI, 12). De plus il vous remettra dans la mémoire tout ce que vous aurez entendu, ou lu, ou appris de ma doctrine; il vous le répétera secrètement quand l'occasion le demandera, afin que, ni par ignorance, ni par oubli, vous ne manquiez à aucune des obligations de votre emploi... L'onction divine vous enseignera toutes choses (Unctio ejus docet vos de omnibus. Joan II, 27)" (Vénérable Père Louis du Pont, S.J., Méditations sur les Mystères de notre Sainte Foi, traduites sur le texte espagnol de Valladolid par le R.P. Pierre Jennesseaux, S.J., par le R.P. Ugarte, S.J., cinquième partie, 1605, Imprimerie La Source d'Or, Marsat 1995, p. 167).

En tant que présence éternelle et immuable du Saint Esprit dans l'Eglise, la Tradition est bien le fondement le plus profond de son existence. Avant qu'un premier canon du Nouveau testament ne soit fixé au IIe s. (Canon de Muratori v. 160), les Chrétiens suivaient la Tradition. Pourquoi n’y a-t-il pas de listes précises antérieures au Canon de Muratori? Ce ne fut pas avant la venue de critiques gnostiques comme Marcion, au milieu du IIème siècle, que la question se posa de savoir quels livres les chrétiens devaient accepter. Marcion composa son propre canon pour l’adapter à ses doctrines, ne retenant que certaines des lettres de l’apôtre Paul et une forme altérée de l’Évangile de saint Luc... Cela, ajouté à la multitude d’écrits apocryphes en circulation dans le monde d’alors, conduisit l'Eglise à établir la liste des livres canoniques.

A supposer que, pour une raison ou pour une autre, l'Eglise se trouvât privée de tous ses livres, l'Ancien et le nouveau Testament, des oeuvres des saints Pères, des livres liturgiques, alors la Tradition reconstituerait l'Ecriture, non point textuellement, sans doute, et dans un autre langage. Mais par son contenu essentiel, cette nouvelle Ecriture continuerait d'être l'expression de la même "foi qui a été transmise aux saints définitivement" (Jude I, 3), et la manifestation de ce même et unique Esprit qui agit immuablement dans l'Eglise.

La sainte Ecriture n'est ni plus profonde ni plus importante que la sainte Tradition, elle en est l'une des formes. Cette forme est des plus précieuses, car il est facile de la garder et de s'en servir ; mais retirée du courant de la sainte Tradition, l'Ecriture ne saurait être comprise correctement. C'est pourquoi l'Eglise a toujours mis en garde contre des interprétations personnelles de l'Ecriture, selon son caprice... (voir protestantisme.)

La position protestante du sola scriptura (Ecriture seule, libre examen etc...) est hérétique. Car si les premiers Chrétiens ont suivi la tradition catéchétique cela était en vertu de cette sainte Tradition que l'hérésie protestante rejette... Outre l'hérésie, le sola scriptura est aussi un blasphème contre le Saint-Esprit puisqu'il y a :

  • négation de la Pentecôte,
  • négation du travail de l'Esprit dans la Tradition catéchétique orale et écrite (les saints Pères de l'Eglise fixèrent l'orthodoxie catholique romaine et apostolique, dès le IIe. s., contre les hérésies... Voir Irénée).

Saint Pierre déjà mettait en garde contre le danger de déformer le sens de l'Ecriture par des interprétations personnelles:

  • II Pierre 3.15-16 C'est dans ce sens que Paul, notre frère et ami, vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est aussi ce qu'il dit dans toutes les lettres où il traite de ces sujets: il s'y trouve des passages difficiles dont les gens ignares et sans formation tordent le sens, comme ils le font aussi des autres Ecritures pour leur perdition.

Or que fait le Protestant si ce n'est tordre le sens des Ecritures, selon son caprice?...

Le protestantisme est donc une pure gnose intellectualiste et subjectiviste, une philosophie humaine qui ne prend pas sa source dans la tradition comme le fit au IIe siècle un saint Irénée qui entendit la prédication de saint Polycarpe, lui-même disciple de saint Jean l'Évangéliste.

Lorsque qu'Irénée écrit sa "Réfutation des systèmes gnostiques", Adversus haereses, (v. 180), presque toutes les écoles gnostiques s'étaient déjà manifestées et développées... Antioche, Alexandrie et Rome étaient les grands centres du mouvement hérétique. Irénée élabora alors, en réaction, toute une théologie de l'institution ecclésiale: il définit la Tradition des Apôtres (traditio ab apostolis, tradition apostolique) que, par un orgueil démesuré, ou une folie non moindre, la révolte protestante rejette.....

Comment les Protestants peuvent-ils donc seulement penser que durant 1500 ans de fruits et de travaux de l'Esprit-Saint dans l'Eglise jusqu'à Luther, l'Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ se soit trompée et donc que l'enseignement de cette Eglise soit à considérer comme nul? C'est stupide et odieux.

Je rappelle enfin ce que dit l'Ecriture:

  • Thim III.15 Toutefois si je tardais, tu sauras ainsi comment te conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Eglise du Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité.

L'Eglise est donc définie dans la Sainte Ecriture comme la colonne et le soutien de la vérité.

Je pose alors trois questions aux Protestants qui nous lisent en ce moment :

1- Pourquoi Saint Paul, en I Thim III, 15, dit-il que c’est l’Église qui est la colonne et le fondement de la vérité et que l'on doive se conduire dans l'Eglise?

2- Si l'Eglise était privée de sa Tradition, ne cesserait-elle pas d'être ce qu'elle est? car le ministère du Nouveau Testament est un ministère de l'Esprit, il s'accomplit "non pas avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non pas sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair, sur vos coeurs" (II Cor. III, 3)

3- Par ailleurs, si saint Paul mentionne le fait que l'on doive se conduire dans l'Eglise, a contrario cela ne signifie-t-il pas qu'il faille NE PAS se conduire hors de l'Eglise?

   La Tradition le dit: "Hors de l'Eglise, point de Salut!".
   Eglise catholique ou protestantisme, choisissez.
"L'unique moyen de couper court aux controverses" (saint Irénée)

"La Tradition orale et vivante dans l'Eglise, tel est, écrivait, au second siècle, saint Irénée, l'unique moyen de couper court aux controverses; sans elle, l'Ecriture Sainte n'est plus qu'un champ ouvert à toutes les disputes des partis." (saint Irénée cité in Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, Etude de la Tradition, le sens catholique et l'esprit des Pères, Pierre Tequi Editeur, Gand 1927, réédité aux ESR, p. 40.)

Le grand argument de Prescription de Tertullien contre les gnostiques qui dès second siècle, repoussèrent la Tradition, et disputèrent à l'Eglise la possession de la vraie doctrine

Tertullien.JPG

Tertullien de Carthage

(v. 160- 240 ap. J.-C.)


"Et de fait, dès second siècle, les hérétiques repoussèrent la Tradition, et disputèrent à l'Eglise la possession de la vraie doctrine qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes...

"A cet effet, ils voulurent être reçus à discuter avec les catholiques sur les Ecritures, c'est-à-dire à plaider la cause au fond, moyennant un examen critique des textes de la Bible. Tertullien refusa net d'engager un tel combat. Il déclarait les hérétiques non recevables à formuler leur demande, qu'il écarte a priori, en leur opposant une exception péremptoire basée sur une possession paisible et non interrompue. - "Nous n'avons pas besoin, leur dit-il, d'examiner en détail, ni de réfuter vos opinions, l'une après l'autre. Toute la question entre vous et nous consiste à savoir où se trouve la doctrine du Christ. Or, cette doctrine, le Christ l'a communiquée aux Apôtres qui, à leur tour, l'ont transmise aux Eglises fondées par eux. Donc, nous sommes les vrais possesseurs; et ce seul fait de la possession suffit pour mettre en droit de repousser vos prétentions à une doctrine qui existait avant vous et en dehors de vous. En d'autres termes, nous prescrivons contre vous, nous appuyant sur ce fait certain, palpable, et, par là, nous coupons court à toute discussion ultérieure." (Tertullien, De proescript., XX., cité in Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, Etude de la Tradition, le sens catholique et l'esprit des Pères, Pierre Tequi Editeur, Gand 1927, réédité aux ESR, p. 41.)

"Tertullien établit ici le grand argument de Prescription; or, cet argument a une valeur incontestable; et il n'est pas de méthode plus conforme à la nature des choses, lorsqu'il s'agit d'une révélation divine qui, indiscutable quant à son sujet même, ne peut être connue et transmise que par la voie du témoignage légitime; il n'est pas de méthode plus rationnelle, aujourd'hui encore, en face des erreurs contemporaines, et surtout de ce modernisme qui tend à s'ériger en juge de la foi, et à remettre en question la doctrine traditonnelle la plus solidement établie.

"D'où nous concluons, à juste titre, que la Tradition a une valeur dogmatique, et que c'est là le principe différentiel entre le catholicisme et toute hérésie en général, puisque toute hérésie est une innovation, et le protestantisme en particulier, puisque le protestantisme est, par excellence, l'innovation ou la "réforme", et la plus subversive de toutes les hérésies." Abbé Augustin Aubry, ibid., p. 41-42.)