Blandine

De Christ-Roi
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Sainte Blandine: elle "réunit à la fois, étant femme, étant esclave, les deux causes les plus normales dans le monde d'alors de mépris ou de ségrégation. Blandine fera l'objet de tous les éloges dans la lettre fameuse qui nous est restée émanant des chrétiens de Lyon, témoins des martyres subis l'an 177 dans la ville. Elle est la dernière à être jetée aux bêtes dans l'amphithéâtre avec un garçon de quinze ans nommé Pontique: "Tous, dit la lettre, nous avions craint que Blandine ne soit pas capable, à cause de sa faiblesse physique, de témoigner avec assurance de sa foi; mais elle, chaque fois, redisait: 'je suis chrétienne et chez nous il ne se fait rien de mauvais'": la bienheureuse rajeunissait comme un vaillant athlète, au cours de la confession de sa foi. Il lui suffisait de répéter celle-ci et elle reprenait des forces, se reposait et devenait insensible aux tortures. Blandine se trouva remplie d'une telle force qu'elle finit par épuiser et lasser les bourreaux. Ceux-ci se relayaient du matin jusqu'au soir pour la torturer par tous les moyens: ils durent s'avouer vaincus et à bout de ressources. Ils s'étonnaient qu'elle respirait encore, avec le corps déchiré et meurtri. Ils avouaient qu'une seule de leurs tortures suffisait pour enlever la vie; à plus forte raison ces tortures-là, et en si grand nombre. [1]

"En fait, Blandine resta ferme jusqu'au dernier instant, soutenant le jeune garçon martyrisé en même temps qu'elle, elle subit comme lui les fouets, les bêtes, la torture par le gril, avant d'être enserrée dans un filet, exposée aux coups d'un taureau rendu furieux, jusqu'au moment où, la foule repue d'horreur, Blandine finit par être égorgée" (Régine Pernoud, Les saints au Moyen Age, la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui ? Plon, Mesnil-sur-l'Estrée 1984, p. 44).