Ebauche:Notre-Dame de l'osier

De Christ-Roi
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L'enfance

François (Francisco) Marto est né le 11 Juin 1908 dans le village d'Aljustrel près de Fatima. Il a été baptisé le 20 Juin.
Jacinthe (Jacinta) Marto est née le 11 Mars 1910 et a été baptisée le 19, jour de la St Joseph.


François était gentil, simple, humble, patient, très calme et aimait vivre en paix avec chacun.
Jacinthe aimait porter les agneaux dans ses bras pour qu'ils ne se fatiguent pas.

François et Jacinthe étaient les derniers de neuf enfants. Ils vivaient heureux dans leur famile, en harmonie avec leurs frères et soeurs.


François et Jacinthe aimeaient marcher en compagnie de leur cousine Lucie qui habitait près de chez eux. Lucie était un peu plus agée, elle est née le 22 Mars 1907.


François aimait jeter des miettes de pain sur les rochers pour les oiseaux.
Dans l'air pur de la montagne, François aimait jouer de la flûte ou chanter, pendant que Lucie et Jacinthe dansaient joyeusement, ou courraient, sautaient dans les champs.

Les heures passaient très vite en amusements.


Un moyen rapide pour finir le chapelet
Jacinthe embrasse Notre-Seigneur

Leurs parents leurs avaient demandé de dire leur chapelet après manger. Mais les trois amis avaient trouvé un moyen rapide pour finir leur prière. Sur chaque grain du chapelet, ils ne disaient que la première phrase de la prière, "Notre Père", "Je vous salue Marie",...


Depuis tout petit, ils avaient appris à la maison et à l'église à aimer Dieu. Un jour qu'ils jouaient, Jacinthe se choisit comme gage, d'embrasser trois fois Notre-Seigneur.


Procession du Saint-Sacrement



Un jour de la procession du Saint-Sacrement, malgré que Lucie insiste pour que Jacinthe jette des fleurs sur le passage de Jésus, Jacinthe se retourne et regarde la procession en essayant de voir Jésus.


Pus tard elle dira: "Mais je ne l'ai pas vu". Lucie lui explique alors que Jésus est caché dans l'hostie. Depuis, Jacinthe l'appelera le "Jéus-Caché".


Les apparitions de l'Ange

Première apparition de l'Ange

Au printemps 1916, alors qu'ils paissaient leur troupeau au Cabeço, ils ont vu l'Ange pour la première fois.

Lucie raconte dans ses mémoires: « Nous étions en train de jouer depuis quelque temps, lorsqu'un vent violent secoua les arbres, et nous fit lever la tête pour voir ce qui arrivait, car le temps était serein. Nous aperçûmes alors, à une certaine distance, au-dessus des arbres qui s'étendaient du côté du levant, une lumière plus blanche que la neige, qui avait la forme d'un jeune homme de quatorze ou quinze ans. Elle était transparente, plus brillante qu'un cristal traversé par les rayons du soleil, et d'une grande beauté. En arrivant près de nous, il dit :

– Ne craignez pas ! Je suis l'Ange de la Paix. Priez avec moi !

« Il s'agenouilla à terre, et courba le front jusqu'au sol et nous fit répéter trois fois :

« Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas !

« Puis il se releva et nous dit :

– Priez ainsi ! Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications.

« Et il disparut.

« Ses mots sont restés gravés dans nos mémoires. Nous sommes restés sur place, répétant sans cesse cette prière jusqu'à que nous tombions de fatigue.


Deuxième apparition de l'Ange

La deuxième apparition de l'Ange eut lieu un jour d'été, alors qu'ils jouaient près du puits de la maison de Lucie.

« Soudain, raconte Lucie, nous vîmes le même Ange près de nous.


– Que faites-vous ? nous dit-il. Priez, priez beaucoup ! Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez sans cesse au Très-Haut des prières et des sacrifices.


– Comment devons-nous nous sacrifier ? demandai-je.


– De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l'Ange du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra. »


Comme précédemment, François avait vu l'Ange mais ne l'avait pas entendu l'Ange. Il demande àLucie et Jacinthe étaient de les lui répéter mais elles étaient trop marquées par les paroles de l'Ange pour le faire.


A partir de ce moment, les enfants ont commencé à offrir au Seigneur toutes leurs souffrances.



Troisième apparition de l'Ange

La troisième apparition de l'Ange eut lieu en automne 1916, au Cabeço.


« Dès que nous y arrivâmes, nous nous agenouillèrent, le visage contre terre, nous nous sommes mis à réciter la prière de l'Ange : " Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime ", etc.


« Je ne sais combien de fois nous avions répété cette prière lorsque nous vîmes briller au-dessus de nous une lumière inconnue. Nous nous sommes relevés pour voir ce qui se passait et nous avons revu l'Ange qui tenait dans sa main gauche un calice sur lequel était suspendue une Hostie de laquelle tombaient quelques gouttes de Sang dans le calice.


« Laissant le Calice et l'Hostie suspendus en l'air, il se prosterna près de nous jusqu'à terre et répéta trois fois cette prière :


« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.


« Puis, se relevant, il prit de nouveau dans ses mains le Calice et l'Hostie. Il me donna la Sainte Hostie et partagea le Sang du calice entre François et Jacinthe en disant en même temps :


– Mangez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu.


« Il se prosterna de nouveau jusqu'à terre et répéta avec nous encore trois fois la même prière : " Très Sainte Trinité... ", etc., puis il disparut.


« Nous sommes restés prosterner comme lui, répétant toujours les mêmes paroles. Ce fut François qui se rendit compte que la nuit approchait. Ce fut lui qui nous en avertit et pensa à reconduire notre troupeau à la maison. »



François console Jésus-Caché
Jacinthe aide les pauvres

Les paroles de l'Ange demandant la consolation de Dieu qui est triste à cause de tant de péchés ont très impressionné les trois bergers.


Depuis ce moment, François devint le consolateur de Jésus at passait beaucoup de temps à tenir compagnie au Jésus-Caché du tabernacle.


Jacinthe voulait sauver beaucoup de pécheurs, elle priait et faisaient beaucoup de sacrifices pour la conversion des pécheurs.


Elle fut la première à voir les pauvres et à leur donner son repas. Bientôt, nous fûmes tous les trois à ne rien manger de presque toute la journée.






Les apparitions de Notre-Dame

13 Mai 1917

L'année suivante, le 13 May 1917, dimanche, après la messe, nos trois bergers emmènent leur troupeau au plateau de Iria (Cova da Iria). Soudain, ils virent comme un éclair. Craignant l'orage, ils décidèrent de rentrer. Puis il virent un autre éclair.

Lucie raconte : « Après avoir fait encore quelques pas, nous vîmes, sur un petit chêne-vert, une Dame, toute vêtue de blanc, plus brillante que le soleil, irradiant une lumière plus claire et plus intense qu'un verre de cristal rempli d'eau cristalline traversé par les rayons du soleil le plus ardent.

Première apparition de Notre-Dame

– N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.

– D'où vient Votre Grâce ? lui demandai-je.

– Je suis du Ciel.

– Et que veut de moi Votre Grâce ?

– Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce je veux. Après, je reviendrai encore ici une septième fois.

– Et moi aussi, est-ce que j'irai au Ciel ?

– Oui, tu iras.

– Et Jacinthe ?

– Aussi.

– Et François ?

– Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.

– Est-ce que Maria das Neves est déjà au Ciel ?

– Oui, elle y est.

– Et Amélia ?

– Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde.

Les yeux de Lucie se remplirent de larmes. Alors Notre-Dame demanda :

- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

– Oui, nous le voulons.

– Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

Puis Notre-Dame ajouta :

– Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.


Lucie recommande à ses cousins de ne rien dire
La mère de Lucie ne la croit pas


Lucie recommanda à ses cousins de ne rien dire de cette apparition, mais Jacinthe, si enthousiaste, raconta tout à la maison. Finalement tout le village fut au courant mais presque personne ne crut. Les bergers en souffrirent beaucoup, même de la part de leur famille.

La mère de Lucie la menaça : « Ou tu dis la vérité en avouant que tu as menti ou je t'enferme dans un cachot »






13 Juin 1917

Le 13 Juin 1917, les enfants furent présents au rendez-vous avec quelques curieux. Après le chapelet, il virent un éclair puis Notre-Dame leur apparut sur le petit chêne.

Deuxième apparition de Notre-Dame

Lucie demanda:

– Que veut de moi Votre Grâce ?

– Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, je vous dirai ce que je veux.

Lucie demanda la guérison d'un malade.

– S'il se convertit, il sera guéri durant l'année.

– Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel.

– Oui, Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt mais toi, Lucie, tu resteras ici pendant un certain temps. Jésus veut se servir de toi afin de me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône.

- Je vais rester ici toute seule ? demandai-je avec peine.

- Non, ma fille. Tu souffres beaucoup ? Ne te décourage pas, je ne t'abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.


« Ce fut au moment où Elle prononça ces dernières paroles qu'Elle ouvrit les mains et nous communiqua, pour la deuxième fois, le reflet de cette lumière immense. En Elle, nous nous vîmes comme submergés en Dieu. Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s'élevait vers le Ciel, et moi dans celle qui se répandait sur la terre.

« Devant la paume de la main droite de Notre-Dame se trouvait un Cœur, entouré d'épines qui semblaient s'y enfoncer. Nous avons compris que c'était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l'humanité, qui demandait réparation.


Nous nous vîmes comme submergés en Dieu

Comme d'habitude François verra mais n'entendra pas Notre-Dame. Les autres témoins ne verront jamais et n'entendront jamais Notre-Dame. Ce 13 Juin, ils virent plus ou moins un nuage, un bruissement de l'arbre.

« Quand Notre-Dame s'éloigna de l'arbuste, rapporte Maria Carreira, il y eut comme le souffle d'une fusée d'artifice lorsqu'on l'entend monter au loin.

« Je remarquai un fait étonnant, rapporte un autre témoin. À la fin de l'apparition, lorsque Lucie annonça que Notre-Dame partait dans la direction de l'est, tous les rameaux de l'arbre se ramassèrent et s'infléchirent de ce côté, comme si Notre-Dame, en partant, avait laissé traîner sa robe sur la ramure. »

Les cinquante premiers pèlerins du 13 juin, rentrés chez eux pleins de joie et de ferveur, publièrent partout la bonne nouvelle : Oui, c'était vrai, Notre-Dame était apparue une deuxième fois à la Cova da Iria ! Malgré cela la mère de Lucie s'obstina à ne pas croire. Elle fut une des dernières à croire et Lucie souffrit docilement les persécutions de sa mère.





13 Juillet 1917

Troisième apparition de Notre-Dame

Le 13 Juillet une foule se presse à la Cova da Iria. Après le chapelet, Notre-Dame apparait.

- Que veut de moi Votre Grâce ?

– Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'Elle seule pourra vous secourir. »

Lucie, pensant à sa mère qui ne voulait pas croire, aux gens qui se moquaient d'elle, à Monsieur le Curé qui prétendait que ce pourrait être une chose mauvaise, ajouta :

- Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que Votre Grâce nous apparaît.

– Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, Je dirai qui Je suis, ce que Je veux, et Je ferai un miracle que tous verront pour croire.

Tout heureuse et sans perdre de temps, Lucie se mit à présenter à la Vierge Marie les requêtes qu'on lui avait confiées. Notre-Dame répondit qu'elle guérirait les uns, les autres non. Quant au fils estropié de Maria Carreira, elle ne le guérirait pas et il resterait pauvre. Mais il devrait réciter tous les jours le chapelet avec sa famille, et il pourrait gagner sa vie. Un de ceux qui avaient eu recours à Notre-Dame, un malade de Atouguia, avait supplié d'aller bientôt au Ciel.

- Qu'il ne soit pas trop pressé, répondit Notre-Dame. Je sais bien quand je dois venir le chercher.

Il s'agissait de Manuel da Silva Reis, que Notre-Dame ne vint en effet chercher que sept ans plus tard, le 18 février 1924.

On demandait aussi des conversions : une femme de Fatima et ses enfants ; une autre de Pedrogao, des buveurs à corriger de leur vice, d'autres guérisons... Tous devaient réciter le chapelet, telle était la condition générale pour obtenir dans l'année les grâces demandées.

Afin de ranimer la ferveur refroidie de Lucie, la Vierge Marie lui recommanda de nouveau la nécessité du sacrifice, et confia aux enfants des paroles dont il leur faudrait conserver le secret :

« Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

« Ô Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »


La vision de l'enfer

Premier secret, la vision de l'enfer

« En disant ces dernières paroles, Elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet (de la lumière) parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d'elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. (C'est à la vue de ce spectacle que j'ai dû pousser ce cri : "Aïe ! " que l'on dit avoir entendu de moi.) Les démons se distinguaient (des âmes des damnés) par des formes horribles et répugnantes d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés.

« Cette vision ne dura qu'un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui, à la première apparition, nous avait promis de nous emmener au Ciel. Sans quoi, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur.

« Effrayés, et comme pour demander secours, nous levâmes les yeux vers Notre-Dame qui nous dit avec bonté et tristesse :

– Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, en commencera une autre pire. Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père.


Deuxième secret, la Communion réparatrice et la consécration de la Russie

Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l'on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l'on aura la paix. Sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi.


Cela ne le dites à personne. À François, oui, vous pouvez le dire. Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque mystère :

« Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l'enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »


Troisième secret


Nos trois bergers refusent de boire pour faire un sacrifice
Une corde pour cilice




Nos trois bergers continuèrent d'obéir à Notre-Dame, en jeunant et refusant de boire même pendant les grosses chaleurs, pour réparer et pour la conversion des pécheurs.

De tout ils faisaient des sacrifices, ils se partagèrent une corde rêche en trois pour se la nouer durement autour de la taille, à même la peau.



13 Août 1917

Le sous-préfet emmène les enfants chez lui
Le chapelet avec les prisonniers



Le sous-préfet du village d'Ourem, franc-maçon notoire, voulait en finir avec cette histoire. Le 13 Août il alla chercher chacun des enfants chez eux pour les ammener en voiture à la Cova da Iria. En fait, il emmena les enfants directement chez lui, puis en prison.

Les enfants ont impressionnés leurs co-détenus par leur piété. Jacinthe accrocha une médaille de Notre-Dame au mur et ils dirent tous ensemble le chapelet.


Le sous-préfet menace les enfants



Le sous-préfet essaya tout les moyens pour extirper leurs secrets par des cadeaux et des menaces. Il alla même jusqu'à les séparer et faire croire à chacun que l'autre bouillait dans une marmite. Mais les enfants tinrent bons, ils se consolaient en acceptant ces nouveaux sacrifices et en pensant au paradis.

Ils ne furent libérés que le 15 Août. Le 13, de nombreux pélerins étaient allés voir sans eux à la Cova da Iria, mais ils ne virent rien.

Pourtant Notre-Dame avait promis aux enfants.



19 Août 1917

Notre-Dame apparut aux enfants alors qu'ils ne s'y attendait pas sur le chemin des Valinhos.

Quatrième apparition de Notre-Dame

« Que veut de moi Votre Grâce ? » demande Lucie

« Je veux que vous continuiez d'aller à la Cova da Iria le 13, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, Je ferai le miracle afin que tous croient. Si l'on ne vous avait pas emmenés à la ville, le miracle aurait été plus connu. Saint Joseph viendra avec l'Enfant-Jésus, pour donner la paix au monde. Notre-Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame des Douleurs. »

Lucie se souvint alors de la question dont l'avait chargée Maria Carreira :

« Que voulez-vous que l'on fasse de l'argent que les gens laissent à la Cova da Iria ?

– Que l'on fasse deux brancards de procession. Tu porteras l'un avec Jacinthe et deux autres petites filles habillées de blanc ; l'autre, que François le porte avec trois garçons, comme lui vêtus d'une aube blanche. Ce sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire. Ce qui restera sera pour aider à la construction d'une chapelle que l'on fera faire.

– Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades.

– Oui, j'en guérirai certains dans l'année. »

Et, prenant un air plus triste :

« Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

« Et comme d'habitude, Elle commença à s'élever en direction du levant. »



13 Septembre 1917

Cinquième apparition de Notre-Dame

Le 13 septembre, il y eut donc un grand afflux de pèlerins. Beaucoup se mirent en route dès la veille. Dès l'aube du jeudi 13 septembre, toutes les routes menant à Fatima étaient noires de monde. On dénombra ce jour-là entre vingt-cinq mille et trente mille personnes. Presque tout le monde s'agenouillait et priait avec ferveur.

Les trois petits arrivèrent enfin près du chêne-vert, et Lucie, comme de coutume, demanda que l'on récite le chapelet avec elle. Tous se mirent donc à genoux, riches et pauvres, et répondirent à haute voix aux Ave Maria.

Soudain, certains pélerins virent un globe lumineux, se déplaçant du levant vers le couchant, et glissant majestueusement dans l'espace. Il se dirigeait vers le chêne-vert de l'Apparition. Alors, l'éclat du soleil diminua, l'atmosphère devint jaune d'or, comme les fois précédentes. Le jour baissa tellement que certains rapportèrent avoir distingué les étoiles dans le ciel.

« Que veut de moi Votre Grâce ? » demanda Lucie

Continuez à dire le chapelet afin d'obtenir la fin de la guerre. En octobre, Notre-Seigneur viendra ainsi que Notre-Dame des Douleurs et du Carmel, Saint Joseph avec l'Enfant-Jésus afin de bénir le monde.

« Dieu est satisfait de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement pendant le jour.

– Le peuple voudrait bien avoir ici une chapelle.

– Avec la moitié de l'argent reçu jusqu'à ce jour, que l'on fasse les brancards de procession et qu'on les porte à la fête de Notre-Dame du Rosaire; que l'autre moitié soit pour aider à la chapelle.

– Il y a beaucoup de gens qui disent que je suis une menteuse, que je mériterais d'être pendue ou brûlée. Faites un miracle, pour que tous croient!

– Oui, en octobre, Je ferai le miracle pour que tous croient. »

Pendant le temps de l'Apparition, la plupart des pèlerins avaient joui d'un merveilleux spectacle : ils virent tomber du ciel comme une pluie de pétales blancs, ou de flocons de neige ronds et brillants qui descendaient lentement et disparaissaient avant d'arriver à hauteur d'homme.

La majeure partie des spectateurs avaient observé ces ravissants phénomènes. De toutes parts, en effet, on entendait des cris de joie et des louanges à Notre-Dame. Certains, cependant, n'avaient rien vu, telle cette femme, simple et pieuse, qui pleurait amèrement en répétant, désolée : « Je n'ai rien vu... »



13 Octobre 1917

La mère de Lucie pensait que c'était son dernier, elle croyait que rien n'allait se passer et qon enfant allait se faire lyncher. Aussi elle suivit sa fille. Les enfants partirent en avance, la foule était si nombreuse qu'ils avancaient difficilement. De nombreux pélerins avaient dormis dehors. Il pleuvait averse, la plupart étaient trempés. Lucie demanda que l'on ferme son parapluie pour dire le chapelet, peu de temps la pluis faisait place au soleil.

Sixième apparition de Notre-Dame

« Que veut de moi Votre Grâce ? » demanda Lucie

– Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux.

– J'avais beaucoup de choses à vous demander : de guérir quelques malades et de convertir quelques pécheurs, etc.

– Les uns oui, les autres non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon pour leurs péchés.

Et, prenant un air plus triste :

– Que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car Il est déjà trop offensé !


Alors Notre-Dame partit en ouvrant les mains qu'elles fit se réfléchir sur le soleil et, pendant qu'Elle s'élevait, le reflet de sa propre lumière continuait à se projeter sur le soleil.

« Ce fut alors que l'on put regarder parfaitement le soleil, rapporte le père de Jacinthe et de François, sans en être incommodé. On aurait dit qu'il s'éteignait et se rallumait, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre. Il lançait des faisceaux de lumière, de-ci, de-là, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air. Mais la grande preuve du miracle était que le soleil ne faisait pas mal aux yeux. »

Nul n'aurait pu imaginer ce qui survint alors : le soleil eut quelques secousses puis se mit à tourner sur lui-même.

« Tout le monde demeurait immobile. Tout le monde se taisait... Tous regardaient le ciel. À un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer ; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! »

Maria Carreira décrit dans les mêmes termes la stupéfiante chute du soleil :

« Il produisait différentes couleurs : jaune, bleu, blanc; et il tremblait, tremblait tellement ! il semblait une roue de feu qui allait tomber sur la foule. On criait : "Ô Jésus ! nous allons tous mourir !" "Ô Jésus ! nous mourons tous !" D'autres s'écriaient : "Notre-Dame, au secours !" Et ils récitaient l'acte de contrition. Il y avait même une dame qui faisait sa confession générale, et disait à haute voix : "J'ai fait ceci, j'ai fait cela... et cela encore !"

« Finalement, le soleil s'arrêta, et tous poussèrent un soupir de soulagement. Nous étions vivants, et le miracle annoncé par les enfants avait eu lieu. »

Durant les dix minutes où la foule put contempler le grandiose miracle cosmique, les trois voyants jouissaient d'un spectacle différent. La Vierge Marie réalisait pour eux ses promesses du 19 août et du 13 septembre. Il leur fut donné d'admirer, en plein ciel, trois tableaux successifs. Écoutons Lucie :


La vision de la Sainte Famille

La vision de la Sainte Famille « Notre-Dame ayant disparu dans l'immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, Saint Joseph avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu'ils faisaient de la main en forme de croix. »


La vision de Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre-Dame des Douleurs « Peu après, cette Apparition ayant cessé, j'ai vu Notre-Seigneur, et Notre-Dame qui me donnait l'impression d'être Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur semblait bénir le monde, de la même manière que Saint Joseph. »


La vision de Notre-Dame du Mont-Carmel « Cette Apparition disparut, et il me sembla voir encore Notre-Dame sous l'aspect de Notre-Dame du Carmel, parce qu'Elle avait quelque chose qui pendait de sa main. » Ce "quelque chose" était le scapulaire.


Lorsque le soleil reprit sa place, mais pâle et sans éclat, se produisit un fait inexplicable naturellement. Tous ces gens, qui avaient été trempés par la pluie, se trouvèrent soudain, avec joie et stupéfaction, complètement secs. La Très Sainte Vierge avait ainsi multiplié les merveilles, en Mère attentive et bienfaisante, pour confirmer la vérité des affirmations des enfants.

Lucie, portée sur des épaules criait: « Faites pénitence ! Faites pénitence ! Notre-Dame veut que vous fassiez pénitence. Si vous faites pénitence, la guerre finira... »

Faire pénitence, en portugais, équivaut à "se convertir ", "revenir à Dieu", "fuir le péché", et non "faire des pénitences, des mortifications".

Environ soixante-dix mille personnes furent témoins de ce miracle. Ils fut visible à 20 km à la ronde.