Différences entre les versions de « L'arrestation de Michel Fourniret »

De Christ-Roi
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===L'enlèvement===
 
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[[Image:Fourniret-PereDeMarie-Ascension.jpg|frame|right|<center>Père de Marie-Ascension<br><small>Son enfant veut rester la plus anonyme possible</small></center>]]
 
[[Image:Fourniret-PereDeMarie-Ascension.jpg|frame|right|<center>Père de Marie-Ascension<br><small>Son enfant veut rester la plus anonyme possible</small></center>]]
Le 26 juin 2003, à Ciney, non loin de Namur, en Belgique, Michel Fourniret enlève Marie-Ascension, 13 ans, d'origine burundaise. Il l'aborde dans la rue,  feint de demander son son chemin, se présente comme un professeur de dessin, père de famille et s'indigne de la méfiance de Marie-Ascension: « Ce n'est pas bien de ne pas faire confiance aux gens ! ». Autour il n'y a personne, Fourniret la saisit par les épaules et l'enlève dans sa camionnette.
 
  
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Le 26 juin 2003, à Ciney, non loin de Namur, en Belgique, Michel Fourniret aborde Marie-Ascension, 13 ans, d'origine burundaise. Il se présente comme livreur et demande le chemin du Mont de la Salle. La fillette l'indique mais il dit qu’il ne comprend pas, qu'il serait plus facile qu'lle l'accompagne. Elle refuse: "Je ne peux pas." Il continue à parler en marchant vers sa voiture, garée plus loin, pour lui montrer un papier indiquant qu’il va bien au Mont de la Salle. Il insiste : "Tu peux me montrer, ce serait plus facile. Tu n’as pas à avoir peur de moi, je suis père de famille et professeur de dessin."» Elle résiste : «Je ne peux pas, je n’ai pas le droit de monter.» Il la dispute : «Ce n’est pas correct de ne pas faire confiance aux gens, de quoi as-tu peur?» Elle hésite : «J’avais un dilemme, entre l’aider et me méfier. J’ai reçu une éducation catholique pratiquante et ne pas rendre service va à l’encontre de ce que je crois.»
  
« Avant de monter, j'ai confié ma route à la vierge Marie. J'ai dit, "Marie, passe devant" pour qu'il ne m'arrive rien. J'ai commencé à prier dans mon coeur » témoigne la jeune fille.
 
  
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Marie finit par monter à bord. Il démarre, passe devant le Mont de la Salle, il accélère. Elle s’en inquiète. Il rétorque qu’il l’emmène à Dinant pour la punir, «parce que tu ne fais pas confiance aux adultes». Elle implore la Vierge en silence : «J’ai une formule "Marie, passe devant" que je répète, je prie dans mon cœur. Il roule très vite.»
  
Fourniret prend la route, alors qu'elle se met à pleurer en priant à haute voix, en criant presque. « Monsieur, est-ce que vous croyez en Dieu ? ». Fourniret répond : « Mais pourquoi ? ». « Si vous croyiez en Dieu, vous ne feriez pas de moi ce que vous faites ». Il ne répond pas. La camionnette s'arrête sur un parking. Fourniret prend ses mains qui étaient déjà ligotées et les attachent avec ses pieds. Il la place à l'arrière et avec une autre corde, il l’attache par la ceinture à une barre de la camionnette. Elle crie, il commence à l'étrangler et lui dit : « si tu cries, je te tue », il avoue sa perversion sexuelle. Marie demande alors à son ravisseur s'il fait partie du groupe de Marc Dutroux. L'homme qu'on a appelé "l'ogre des Ardennes" répond: « Je suis pire que Marc Dutroux ». Le véhicule repart.
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« Monsieur, est-ce que vous croyez en Dieu ? ». Fourniret répond : « Mais pourquoi ? ». « Si vous croyiez en Dieu, vous ne feriez pas de moi ce que vous faites ». Il ne répond pas. Voyant ça, Fourniret lui demande de s’asseoir par terre, elle refuse. « Assieds-toi par terre sinon je te frappe. » Elle s'assied, pleure et prie très fort, en criant presque. Il s’arrête dans un parking et sort un lien en cuir: « Donne-moi tes mains. ». « Non ». « Donne-moi tes mains ou je te frappe ». Il sort de la voiture, la tire par le tee-shirt jusqu’à l’arrière de la camionnette. Il lui attache les pieds d’abord puis les mains. Avec une autre corde, il l’attache par la ceinture à une barre de la camionnette. Elle se débat en criant: « Pourquoi vous faites ça ? » Il répond: « Tu dois me donner du plaisir. Si tu ne me donnes pas de plaisir, tu ne rentreras pas ». Le tueur montre sa perversion sexuelle. Marie lui demande s'il fait partie du groupe de Marc Dutroux. L'homme qu'on a appelé "l'ogre des Ardennes" répond: « Je suis pire que Marc Dutroux ». Le véhicule repart.
  
  
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===Le miracle===
 
===Le miracle===
A l'arrière, entravée, Marie prie à haute voix, de plus en plus fort, "à pleine gorge". Soudainement, les liens des jambes se détendent, elle se libère puis, avec les dents parvient à dégager ses mains. Plus tard Fourniret déclarera: « j'ai fait mon service militaire en Algérie dans les commandos français de l'Air, et les nœuds, je connais… ».  
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A l'arrière, entravée, Marie prie à haute voix, de plus en plus fort, "à pleine gorge". Soudainement, les liens des jambes se détendent, Marie dit au procès: « les liens se sont relâchés ». Elle se libère puis, avec les dents parvient à dégager ses mains. Plus tard Fourniret déclarera: « j'ai fait mon service militaire en Algérie dans les commandos français de l'Air, et les nœuds, je connais… ».  
  
  
En regardant autour d’elle, elle voit un bouton qui l’intrigue. Elle pousse sur le bouton et là, la portière latérale s’ouvre.  
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En regardant autour d’elle, elle voit un bouton: "Appuyez ici pour ouvrir". Elle pousse sur le bouton et la portière latérale s’ouvre, le véhicule roule vite.  
  
  
A Beauraing, alors que le véhicule marque un stop à un carrefour, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement, Marie-Ascencion réussit à ouvrir la porte arrière et à s'échapper. Et curieusement, Fourniret ne voit rien, ne sent rien puisque aussitôt après, il s’engage sur la route principale et il  part.
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A Beauraing, alors que le véhicule marque un stop à un carrefour, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement, Marie-Ascencion saute dehors et s'échappe. Curieusement, Fourniret ne voit rien et ne sent rien puisque aussitôt après, il s’engage sur la route principale et part.
  
  
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*[http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/03/procs-fourniret.html http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/03/procs-fourniret.html]
 
*[http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/03/procs-fourniret.html http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/03/procs-fourniret.html]
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fourniret http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fourniret]
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fourniret http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fourniret]
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*[http://www.liberation.fr/actualite/societe/318677.FR.php?rss=true&xtor=RSS-450 http://www.liberation.fr/actualite/societe/318677.FR.php?rss=true&xtor=RSS-450]
 
*[http://beauraing.catho.be/ftp/namur/beauraing/fr/fr-420-recit.html http://beauraing.catho.be/ftp/namur/beauraing/fr/fr-420-recit.html]
 
*[http://beauraing.catho.be/ftp/namur/beauraing/fr/fr-420-recit.html http://beauraing.catho.be/ftp/namur/beauraing/fr/fr-420-recit.html]

Version du 3 avril 2008 à 13:46

Introduction

Michel Fourniret est est un violeur et tueur en série français, ayant jusqu'à présent avoué neuf meurtres commis entre 1987 et 2001. Il a d'abord été incarcéré le 25 mars 1984 pour une dizaine d'agressions et viols sur mineurs en région parisienne. Il est libéré 3 ans plus tard en octobre 1987 pour être repris le 26 juin 2003, en Belgique, à Beauraing par l'intercession de la vierge Marie.


Histoire

L'enlèvement

Père de Marie-Ascension
Son enfant veut rester la plus anonyme possible

Le 26 juin 2003, à Ciney, non loin de Namur, en Belgique, Michel Fourniret aborde Marie-Ascension, 13 ans, d'origine burundaise. Il se présente comme livreur et demande le chemin du Mont de la Salle. La fillette l'indique mais il dit qu’il ne comprend pas, qu'il serait plus facile qu'lle l'accompagne. Elle refuse: "Je ne peux pas." Il continue à parler en marchant vers sa voiture, garée plus loin, pour lui montrer un papier indiquant qu’il va bien au Mont de la Salle. Il insiste : "Tu peux me montrer, ce serait plus facile. Tu n’as pas à avoir peur de moi, je suis père de famille et professeur de dessin."» Elle résiste : «Je ne peux pas, je n’ai pas le droit de monter.» Il la dispute : «Ce n’est pas correct de ne pas faire confiance aux gens, de quoi as-tu peur?» Elle hésite : «J’avais un dilemme, entre l’aider et me méfier. J’ai reçu une éducation catholique pratiquante et ne pas rendre service va à l’encontre de ce que je crois.»


Marie finit par monter à bord. Il démarre, passe devant le Mont de la Salle, il accélère. Elle s’en inquiète. Il rétorque qu’il l’emmène à Dinant pour la punir, «parce que tu ne fais pas confiance aux adultes». Elle implore la Vierge en silence : «J’ai une formule "Marie, passe devant" que je répète, je prie dans mon cœur. Il roule très vite.»


« Monsieur, est-ce que vous croyez en Dieu ? ». Fourniret répond : « Mais pourquoi ? ». « Si vous croyiez en Dieu, vous ne feriez pas de moi ce que vous faites ». Il ne répond pas. Voyant ça, Fourniret lui demande de s’asseoir par terre, elle refuse. « Assieds-toi par terre sinon je te frappe. » Elle s'assied, pleure et prie très fort, en criant presque. Il s’arrête dans un parking et sort un lien en cuir: « Donne-moi tes mains. ». « Non ». « Donne-moi tes mains ou je te frappe ». Il sort de la voiture, la tire par le tee-shirt jusqu’à l’arrière de la camionnette. Il lui attache les pieds d’abord puis les mains. Avec une autre corde, il l’attache par la ceinture à une barre de la camionnette. Elle se débat en criant: « Pourquoi vous faites ça ? » Il répond: « Tu dois me donner du plaisir. Si tu ne me donnes pas de plaisir, tu ne rentreras pas ». Le tueur montre sa perversion sexuelle. Marie lui demande s'il fait partie du groupe de Marc Dutroux. L'homme qu'on a appelé "l'ogre des Ardennes" répond: « Je suis pire que Marc Dutroux ». Le véhicule repart.



Le miracle

A l'arrière, entravée, Marie prie à haute voix, de plus en plus fort, "à pleine gorge". Soudainement, les liens des jambes se détendent, Marie dit au procès: « les liens se sont relâchés ». Elle se libère puis, avec les dents parvient à dégager ses mains. Plus tard Fourniret déclarera: « j'ai fait mon service militaire en Algérie dans les commandos français de l'Air, et les nœuds, je connais… ».


En regardant autour d’elle, elle voit un bouton: "Appuyez ici pour ouvrir". Elle pousse sur le bouton et la portière latérale s’ouvre, le véhicule roule vite.


A Beauraing, alors que le véhicule marque un stop à un carrefour, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement, Marie-Ascencion saute dehors et s'échappe. Curieusement, Fourniret ne voit rien et ne sent rien puisque aussitôt après, il s’engage sur la route principale et part.



L'arrestation

Marie-Ascencion commence à demander de l’aide. Une dame l'écoute, la croit et l'emmène au commissariat de Beauraing. Sur la route, l’enfant aperçoit de loin la camionnette qui revient. L'enfant identifie le conducteur et la dame relève le numéro de la plaque.


Au commissariat, la police réagit rapidement et va directement au domicile de Fourniret qui n'est pas encore rentré. La police attend son retour. Mais Fourniret a déjà pris soin d'organiser un alibi: à Ciney, il a chargé une autre jeune fille d'origine indienne qu'il a sagement déposée devant chez elle. Et lorsque les policiers l'interrogent, il admet avoir pris en charge une "jeune d'origine étrangère" dont il donne l'adresse.


Ce subterfuge ne tient pas longtemps. Car dans la camionnette, les policiers découvrent une carte postale abandonnée par Marie-Ascension, des liens, pareils à ceux décrits par la fillette et deux taches de sang…


Confondu par ces preuves, il s'attache à minimiser le rapt manqué. Il parle d'un énervement. Il prétend sans vergogne que s'il avait voulu réellement entraver Marie-Ascension, il aurait réussi: « car j'ai fait mon service militaire en Algérie dans les commandos français de l'Air, et les nœuds, je connais… ».


La police de Beauraing remet Fourniret aux autorités de Dinant. Son procès s'ouvre le 27 mars 2008 à Charleville-Mézières, dans les Ardennes françaises à 15 km de la frontière belge. Marie dit n'avoir pas besoin de psychologue pour gérer le souvenir de son enlèvement : « c'est là que se trouve la grâce, je n'en ai pas besoin ».


L'avocat général Francis Nachbar a félicité et remercié la jeune fille à l'audience: « Vous avez sauvé votre vie et celle de beaucoup d'autres jeunes filles ». L'accusé Fourniret reste immobile, yeux clos. Son fils lui avait demandé dans une lettre en 2005 le sort qu'il réservait à Marie. La réponse de l'accusé a été lue à l'audience, dans un silence pétrifié: « Il est évident que je lui aurais arraché les yeux et les membres vivante avec une infinie jouissance. Marie incarne une pureté sobre, je m'en empare (...) ».



Honnêteté médiatique

Voici l'analyse des principaux médias Internet concernant la présence de deux informations: "Les prières de Marie-Ascension" et le nom de la "vierge Marie".

Les principales sources d'information des médias sont les agences Reuters et AFP. Voici ce que ces agences ont rapporté:

Marie-Ascension a prié Marie-Ascension a prié la vierge Marie
Reuters [1]
[2]
[1]
[2]
AFP [3]

Références