Différences entre les versions de « L'américanisme et la conjuration antichrétienne (Mgr Henri Delassus) »

De Christ-Roi
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==CHAPITRE TREIZIÈME.==   
 
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===ANTICHRISTIANISME.===  
 
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- Les Juifs dirigent cette unification dans le sens de '''l'Israélitisme libéral et humanitaire'''. Le travail est assez avancé pour faire croire que le monde va finir ou va subir une transformation religieuse. L'oeuvre révolutionnaire, l'insurrection contre DIEU va-t-elle s'achever? va-t-elle aboutir au messie attendu des Juifs, antéchrist redouté des chrétiens? S'il paraissait, à l'heure actuelle, par combien il serait acclamé  211
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- Les Juifs dirigent cette unification dans le sens de '''l'Israélitisme libéral et humanitaire'''. Le travail est assez avancé pour faire croire que le monde va finir ou va subir une transformation religieuse. L'oeuvre révolutionnaire, l'insurrection contre DIEU va-t-elle s'achever? va-t-elle aboutir au messie attendu des Juifs, antéchrist redouté des chrétiens? S'il paraissait, à l'heure actuelle, par combien il serait acclamé  211
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(p. 212) [...] Une nation qui n'est point, comme les autres, renfermée dans un territoire déterminé, quie st essentiellement ''cosmopolite'', répandue aus ein de tous les peuples, ne se confondant avec aucun d'eux, gardant au milieu de leur diversité sa nationalité, son individualité, son originalité, se relève de sa longue humiliation et aussitôt se montrer prépondérante en tout et partout. Comme le disait l'un de ssiens, converti au christianisme, le P. Ratisbonne (in ''Question juive'', 1868, p. 9):
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"Les Juifs tiennent enserrée à l'heure qu'il est, ''comme dans un réseau, toute las ociété chrétienne.''" On pourrait presque dire le mond eentier.
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Grâce à son ubiquité, la nation juive contribue puissamment à mettre les peuples en rapports mutuels, à opérer la fusion du genre humain dans l'ordre des intérêts temporels.
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(p. 213) Mais son action ne se borne point à cela: elle la porte aussi dans l'ordre des idées, et nous avons vu en quel sens. Si elle coopère aux desseins de Dieu en contribuant, dans une alrge part, à l'oeuvre d'unification du genre humain, elle s'efforce de faire aboutir cette unification non point au règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur tous les peuples, sur tous les hommes, mais au contraire à lui arracher les âmes et les nations qui se sont placées sous sa loi pour les confondre toutes dans un '''Israélitisme libéral et humanitaire'''.
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Peut-elle réussir?
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Nous avons vu qu'elle a entre les mains les plus puissants moyens et qu'elle en use. Nous avons vu que, grâce surtout à son action, aussi générale qu'incessante, l'indifférence religieuse gagne tous les jours du terrain, et fait progresser vers cette "Jérusalem de nouvel ordre" que ses adeptes appellent de leurs voeux.
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Pour arriver à cette fin, '''ils travaillent d'une part à anéantir tout patriotisme, d'autre part à détruire toute conviction religieuse. Sous leur direction, la presse s'emploie à ce labeur, tous les jours, dans le monde entier, avec une ardeur infatigable, par le sophisme, par la (p. 214) divulgation des faits qu'elle juge favorable à sa cause et la falsification de ceux qui y sont contraires, et surtout par la corruption des moeurs. Puis, quand le travail est assez avancé sur un point ou sur un autre, les législateurs, auxquels commandent les sociétés secrètes, viennent courber tous les citoyens sous le joug d'une nouvelle loi qui aura pour effet de restreindre encore, de restreindre toujours, le champ où la liberté chrétienne pouvait se mouvoir, et par là de préparer des générations de plus en plus indifférentes et de mieux en mieux disposées à entrer dans le moule de l'Israélitisme libéral et humanitaire.
  
 
==CHAPITRE QUATORZIÈME.==   
 
==CHAPITRE QUATORZIÈME.==   

Version du 11 novembre 2005 à 19:29

(Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899.)

La conjuration antichrétienne. Ce livre de plus de 1300 pages, commencé en 1910 et terminé après la Grande Guerre constitue probablement la meilleure synthèse existante sur le sujet. Partant toujours du concret discernable par tous, Mgr Delassus remonte progressivement la série des causes pour en arriver à la vraie clé de Révolution universelle, qui est théologique:

Une mine de documents sur le long travail de sape de la judéo-maçonnerie. Livre très rare, essentiel pour comprendre les évènements que nous vivons. Le style est toujours simple, fluide, et les boursouflures absentes.

Il existe de ce livre deux versions: une qui est une reproduction sous forme de photocopies de l’édition originale en trois volumes (Editions Saint-Remi BP 80 33410 CADILLAC [1] , maison spécialisée dans la reproduction d’ouvrages «anti-libéraux» souvent très difficiles à trouver) et une version en un volume, dont le texte a été entièrement ressaisi (Editions SCIVIAS, CP 1792, 300 rue St-Paul Québec (Québec). On peut trouver cette dernière à la procure des Dominicains d’Avrillé.


TABLE DES MATIÈRES.

Nous reproduisons ici les passages qui nous ont semblé les plus significatifs.

Déclaration de Mgr Henri Delassus V

"[...] Le document pontifical vient de paraître. Il nous apporte une nouvelle preuve de la sollicitude de Sa Sainteté Léon XIII à maintenir en tout et partout l'esprit de l'Eglise dans sa pureté et la doctrine dans son intégrité. Il nous fait en même temps admirer cette paternité qui avertit en évitant de blesser, qui sauvegarde les intérêts de la religion et des âmes, tout en ayant pour les personnes les égards qu'elles méritent.

"[...] comme le rappelle Sa Sainteté Léon XIII, 'l'histoire de tous les siècles passés témoigne que le Siège apostolique s'est toujours attaché, d'une manière cosntante, au même dogme, au même sens, à la même doctrine'.

"Un autre motif de publier ce livre, même après la Lettre pontificale, c'est qu'il ne se borne pas à signaler les erreurs comprises sous le nom d' américanisme; il s'attache surtout à en montrer les tenants et les aboutissants, c'est-à-dire les régions doctrinales qui avoisinent cette fondrière et le gouffre où se perdent ceux qui s'y aventurent, gouffre assez vaste et assez profond pour engloutir la société chrétienne, si elle restait sourde aux avertissements que le Saint-Siège n'a cessé de faire entendre depuis la Déclaration des Droits de l'Homme. Car c'est de là que vient tout le mal, et ce mal est tel qu'il n'ya qu'un mot pour le caractériser: CONJURATION ANTICHRETIENNE pouvant préparer les voies de l'antichrist.

"Que si, dans cette exposition, j'ai moi-même erré en quelque chose, je me rétracte dès maintenant devant Dieu, et je suis disposé à me rétracter publiquement sur le moindre signe de l'autorité ecclésiastique." Henri Delassus, Lille, 1899, le 1er jour du mois de Saint Joseph, Patron de la Sainte Eglise catholique.

Lettre de S. S. Léon XIII à son Ém. le Cardinal Gibbons. (Texte et traduction en regard). X

" Les américanistes prétendent que l'Eglise doit entrer dans les voies de conciliation quant au dogme et quant à la discipline .

"[...] Les opinions nouvelles dont nous parlons reposent en somme sur ce principe: afin de ramener plus facilement à la doctrine catholique ceux qui en sont séparés, l'Eglise doit s'adapter davantage à la civilisation d'une époque adulte, et relâchant son ancienne rigueur, faire quelques concessions aux tendances et aux principes nouvellement introduits parmi les nations. Et cela doit s'entendre, à ce que pensent plusieurs, non seulement de la règle de vie, mais encore des doctrines où est le dépôt de la foi.

1° Aucun dogme ne peut être ni changé, ni être tu, comme le voudraient les américanistes

"En effet, ils prétendent qu'il est opportun, afin de gagner les coeurs des égarés, de passer sous silence certains éléments de la doctrine, comme étant de moindre importance, ou de les atténuer de telle sorte qu'ils ne conserveraient plus le sens auquel l'Eglise s'est toujours tenue.

"Il n'est pas besoin, Notre Cher Fils, pour montrer combien un tel système doit être réprouvé; il suffit de rappeler quelle est la nature et l'origine de la doctrine qu'enseigne l'Eglise. Voici ce que dit à ce suejt le Concile du Vatican (I):

"'La doctrine de la foi, que Dieu a révélée, n'est pas comme un système philosophique susceptible d'être perfectionné par l'Esprit humain; mais comme un dépôt divin, confié à l'Epouse du Christ pour le garder fidèlement et l'interpréter infailliblement... Le sens que notre Sainte Mère l'Eglise a une fois déclaré être celui des dogmes sacrés, doit être perpétuellement conservé, et jamais il ne faut s'en écarter sous le prétexte ou l'apparence d'en mieux pénétrer la profondeur' (Constitution De fide cath. C. IV)" (Mgr Delassus), L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. XIII-XV).

2° le lien qui rattache les fidèles à l'autorité ecclésiastique ne peut être relâché, comme le demandent les américanistes, aujourd'hui moins que jamais

[Pie VI] Notre précécesseur... a noté comme injurieuse pour l'Eglise et pour l'esprit de Dieu qui la régit, la proposition LXXVIIIe du Synode de Pistoie, 'en tant qu'elle soumet à la discussion (le fameux dialogue) la discipline établie et approuvée par l'Eglise, comme si l'Eglise pouvait établir une discipline inutile et trop lourde pour la liberté qui convient aux chrétiens'.

"(les novateurs) ils croient qu'il faut introduire une certaine liberté dans l'Eglise, de sorte que l'action et la vigilance de l'autorité se trouvant en quelque façon liées, chaque fidèle ait la faculté (liberté religieuse) de s'abandonner, dans une plus large mesure, à sa propre inspiration et à son élan personnel.

"Ils affirment que c'est là une transformation qui s'impose, à l'exemple des libertés modernes qui constituent communément à l'heure actuelle le droit et le fondement de la société civile... Ils disent... chacun peut à présent avoir plus libre champ pour penser et agir.

"Etrange manière de raisonner, en vérité, car s'il est une conséquence rigoureuse du magistère infaillible de l'Eglise, c'est que nul ne doit chercher à s'écarter de son enseignement, mais que tous ont le devoir de s'en inspirer intimement, et de s'y soumettre, afin d'être préservés plus sûrement de toute erreur de leur sens propre.

"Cette licence que l'on prend couramment pour la liberté; cette manie de tout dire et de tout contredire; ce pouvoir enfin de soutenir et de propager par la presse toutes les opinions, ont plongé les esprits dans de telles ténèbres, que l'usage et la nécessité du magistère de l'Eglise sont plus grands aujourd'hui qu'autrefois pour prémunir contre toute défaillance de la conscience et du devoir.

"Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 22è jour de janvier 1899, la 21è année de Notre Pontificat. Léon XIII, Pape." (Mgr Delassus), L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. XVII-XXXIX).

CHAPITRE PREMIER.

POURQUOI CE LIVRE.

- L'Amérique. Un catholicisme américain. Mgr Ireland. La Vie du P. Hecker. M. l'abbé Maigen et le R. P. Delattre. La Semaine religieuse de Cambrai. L'américanisme désavoué en Amérique. Américanisme et protestantisme. Avertissements de Mgr Isoard 1

"En 1789, ... tout détruire, bâtir à neuf et sur de nouveaux fondements: c'était le cri de toute cette génération. Les jeunes entraînèrent les anciens, et, pour ne parler que du clergé tant régulier, combien de ses membres 'donnèrent dans la révolution' sans le vouloir, sans le savoir! Ils devinèrent, puis ils comprirent où on les menait, lorqu'il était devenu impossible de s'arrêter. Ils avaient cru sauver l'Eglise de France en l'associant au mouvement d'une prétendue rénovation générale: cruellement trompés, ils n'avaient fait que la compromettre; ils avaient scandalisé, ils avaient mis en péril leur propre salut.

"Plaise à DIEU que l'on n'ait plus à déplorer le malheur! C'est pour l'écarter, autant qu'il est en nous, que nous avons écrit ces pages" (Mgr Delassus, L'américanisme et la Conjuration anti-chrétienne, 1899, p. 12-13).

CHAPITRE DEUXIÈME.

L'ALLIANCE-ISRAÉLITE-UNIVERSELLE.

L' Alliance-Israélite-Universelle est le centre, le foyer, le lien de la conjuration antichrétienne

L' Alliance-Israélite-Universelle est le centre, le foyer, le lien de la conjuration antichrétienne, à laquelle l'Américanisme nous semble apporter un appoint qu'il ne voit pas, qu'il ne voudrait point donner s'il en avait conscience et sur lequel ce livre demande à appeler son attention" (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 15).

Le peuple juif: le miracle de sa conservation, sa puissance actuelle, ses espérances, leur réalisation attendue des principes de 89

"[...] Ce peuple dispersé depuis dix-huit siècles, objet pourtant tout ce temps du mépris et de l'hostilité du genre humain, est entré depuis cent ans par le fait de la Révolution française, dans une voie qui bientôt l'a conduit, sinon encore au triomphe qu'il rêve, du moins à une situation qui lui donne vraiment tout pouvoir chez les plus puissantes nations" (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 18).

"Mais pourquoi leur affranchissement et leur puissance actuels après un si long temps de servitude et d'humiliation?

"Si nous les interrogeons, ils nous diront: ' Les temps sont proches! 'Quels temps? Ceux de leur règne, de leur triomphe et de leur domination sur tous les peuples de la terre.

"Les Juifs, dit Mgr Meurin, archevêque de Port-Louis, dans son livre La Franc-maçonnerie, synagogue de Satan, n'ont pas compris le sens spirituel des prophéties et figures de l'alliance que Dieu avait faite avec leur nation. Ils se sont imaginé que le roi promis serait un roi terrestre, son royaume un royaume de ce monde, et le Kether-Malkhuth une couronne semblable à celle des rois des nations humaines.

"Pour eux le roi promis devait être le roi de toutes les nations, son royaume devait s'étendre sur toute la terre, son diadème royal renfermer tous les diadèmes royaux qui n'en seraient qu'un écoulement, une émanation partielle. C'est ainsi que, dans son espoir, le Juif serait le maître suprême, temporel de l'univers, et toutes les prédications de ses prophéties se réaliseraient dans leur sens matériel '.

"Puis, ... le vénérable auteur ajoute:

"'Lisez ces prophéties, entendez-les dans le sens littéral et terrestre, et vous avez la solution de l'énigme, l'explication de l'activité fébrile, vous avez le Rêve des Juifs. Ils se croient le peuple destiné par Jéhovah à dominer sur toutes les nations. les richesses de la terre leur appartiennent et les couronnes des rois ne doivent être que des émanations, des dépendances de leur Kether-Malkhuth '.

"'Considérons la force immense qu'une idée révélée, majestueuse et ravissante, mais faussée et naturalisée, doit avoir sur un peuple qui est imbu depuis des milliers d'années et y tient avec une ténacité et une obstination plus que prodigieuse. Pour les Juifs, l'idée de la domination universelle est devenue comme leur religion; elle s'est enracinée dans leur esprit, elle s'y est comme pétrifiée, et elle est indestructible'.

Jusqu'ici, les Juifs avaient espéré le triomphe qu'ils attendent d'année en année par le fait d'un homme, par le Messie temporel qui a été constamment dans leurs voeux.

"Aujourd'hui, leurs pensées, celles du moins d'un grand nombre d'entre eux, de ceux-là mêmes que nous voyons s'être rendus maîtres dans le monde entier des deux plus puissants organes de la vie moderne:

  • la banque
  • et la presse

et que l'on voit occuper tous les postes d'où ils peuvent exercer quelque influence, - modifiées...

"Le Messie, disent-ils, qui doit établir notre domination sur toute la terre, ce n'est point un homme, c'est une idée, et cette idée est celle qui a été proclamée en 1789: les 'droits de l'homme', les 'immortels principes: liberté, égalité, fraternité' (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 19-21).

Pour que le judaïsme pénètre partout: travailler à développer les principes modernes (M. Astruc, rabbin de Belgique, Synode Juif de Leipzig, 1869)

"Le 29 juin 1869, année du Concile du Vatican, convoqué après la publication du Syllabus, qui démasque les grands principes' et les poursuit dans leurs dernières conclusions, les Juifs réunirent à Leipzig un concile du judaïsme. Il adopta par acclamation une proposition du grand rabbin de Belgique, M. Astruc, ainsi conçue: 'Le synode reconnaît que le développement et la réalisation des PRINCIPES MODERNES sont les plus sûres garanties du présent et de l'avenir du judaïsme ' (Voir Le Juif, le judaïsme et la judaïsation du peuple chrétien, par Gougenot des mousseaux). Ce qui veut dire: Israélites! si vous voulez arriver à pénétrer partout et à vous rendre partout les maîtres, vous n'avez que cette seule chose à faire: travailler à développer les principes modernes, à en tirer toutes les conséquences qu'ils renferment, puis à les réaliser, c'est à-dire à faire que ces conséquences dernières passent de l'ordre des idées dans l'ordre des faits (cette revendication des principes modernes en faveur du judaïsme, dit le publiciste Kuhn, est des plus humiliantes pour nos démocrates).

"Quand on voit que ces principes ont eur pour premier effet l'affranchissement des Juifs, et que leur affranchissement a été bientôt suivi de leur prépondérance (La prépondérance juive, c'est le titre de l'un des ouvrages de M. l'Abbé J. Lémann, juif converti. C'est l'un des faits les plus manifestes de ce temps), on conçoit qu'ils mettent dans ces principes, qui leur ont déjà été si utiles, leurs meilleures espérances. Aussi ne cessent-ils de s'appliquer

  • dans la presse dont ils sont les maîtres,
  • et dans la législation qu'ils arrivent à dicter et à imposer par les sociétés secrètes, à développer ces principes et à les réaliser...." (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 21-23).
  • "Grâce à cette tactique, le juif Crémieux a pu s'écrier, dans une assemblée de l' Alliance israélite-universelle: 'Comme déjà tout est changé pour nous et en si peu de temps!'
  • Et Disraéli, premier ministre de l'Angleterre pendant quarante ans, malgré son origine juive: 'Après des siècles et des décades de siècles, l'esprit du Juif se relève, il reprend sa vigueur, et de nos jours enfin il arrive à exercer sur les affaires de l'Europe une influence dont le prodige est saisissant'
  • Enfin un autre Juif, celui-ci converti et prêtre catholique: 'Quand on s'est aperçu que les Juifs étaient citoyens, ils étaient déjà en partie LES MAÎTRES. Chose inconcevable, deux phénomènes gigantesques sont, depuis quelques années, sous nos yeux: la prépondérance croissante de la race juive et la crise attristante des Etats chrétiens'.

Cette prépondérance, les Juifs nous ont appris, dans leur concile, à quoi ils l'attribuent; cette crise, les papes depuis Pie VI jusqu'à Léon XIII n'ont cessé de nous la montrer dans la même cause: les principes de 89, leur développement et leur réalisation.

"Depuis nous pourrions montrer dans les principes de 89 un point de contact entre les Américanistes et les Juifs" (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 23-24).

Double but de l'Alliance-Israélite-Universelle: les patries fondues dans une république universelle, les religions dans une vague religiosité

"C'est qu'en effet, les Juifs, - tous, aussi bien ceux qui attendent un Messie personnel que ceux qui croient que ce Messie est né, grandit et n'est autre que l'idée de 89, - tous ont l'espoir de voir se réaliser, et binetôt - 'les temps sont proches' - les prophéties messianiques dans le sens où ils les ont toujours entendues, c'est-à-dire, leur règne sur le monde entier, l'assujettissement de tout le genre humain à la race d'Abraham et de Juda.....

Pour cela, se disent-ils maintenant, il faut deux choses:

  • que les nations renonçant à tout patriotisme, se fondent dans une république universelle;
  • que les hommes renoncent également à toute particularité religieuse pour se confondre dans une même vague religiosité.

"Que ce soit bien là leur pensée; qu'ils poursuivent activement et non sans succès ce double but, les preuves abondent" (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 25).

"L'un des hommes les plus néfastes de ce siècle, le Juif Crémieux, qui fut grand-maître du Grand Orient de France, qui profita de la révolution de 1848 pour se hisser au ministère de la Justice, et des désastres de 1870 pour donner la naturalisation française à tous les Juifs d'Algérie, fonda en 1860 une société cosmopolite qu'il décora du nom d' 'Alliance israélite-universelle. Cette association n'est point, comme son nom pourrait le faire croire, une internationale juive, un lien de plus entre les Juifs cosmopolites, facilitant les rapports entre les Israélites répandus sur toute la surface du globe; ses visées portent beaucoup plus haut. C'est une association ouverte à tous les hommes sans distinction de nationalité ni de religion, sous la haute direction d'Israël.

"Pour s'en convaincre, il suffit d'ouvrir la publication qui en est l'organe, les Archives israélites.

  • ' L'alliance-israélite-universelle, disent-elles, veut pénétrer dans toutes les religions comme elle pénètre dans toutes les contrées' (XXV, p. 514-515, an 1861).
  • 'J'appelle à notre association nos frères de tous les cultes; qu'ils viennent à nous!... Que les hommes éclairés (Illuminés), sans disticntion de culte, s'unissent dans cette Association israélite-universelle' (ibid). Et pourquoi?
  • ' Faire tomber les barrières qui séparent ce QUI DOIT ÊTRE UNI UN JOUR, voilà, Messieurs, la belle, la grande mission de notre Alliance israéli-universelle' (ibid) "(Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 26-27).

CHAPITRE TROISIÈME.

L'ALLIANCE-ISRAÉLITE-UNIVERSELLE ET LES PATRIES.

  • Sous son inspiration et sa conduite, les sociétés secrètes et la presse travaillent à anéantir l'idée de patrie.
  • La patrie française plus immédiatement menacée: par l'enseignement scolaire, par nos gouvernants.
  • La république universelle et les américanistes de là-bas et d'ici 29

"Les Juifs ont donc fondé une oeuvre aussi vaste que le monde, appelée Alliance Israélite-Universelle; et nous les avons entendus nous dire que, par cette Alliance, ils veulent pénétrer dans toutes les religions, comme, de fait, ils se trouvent avoir un pied dans tous les pays du monde.

Ce que cette Alliance poursuit, c'est, dit l'Univers Israélite, l'union de la société humaine dans une fraternité solide et fidèle (VIII, p. 357, Ann 1867) C'est là, dit-elle encore, "la grande oeuvre de l'humanité".

Remarquons en passant que la franc-maçonnerie a les mêmes prétentions et les exprime par les mêmes mots. Elle aussi ne cesse de parler d' oeuvre humanitaire et de fraternité universelle.

Profitant de leur dispersion et de leur présence sur tous les points du globe, les Juifs veulent être dans l'humanité comme une sorte de levain, pour faire de la société humaine, actuellement divisée en antions et en religions diverses, "une seule et solide fraternité".

Toute puissance doit disparaître pour faire place à l'universelle domination de Juda, qui "se substituera" à tous les pouvoirs actuellement existants, aussi bien dans l'ordre spirituel que dans l'ordre temporel.

Le plan s'exécute, grâce à l'action plus que séculaire des sociétés secrètes, qui sont un instrument si puissant aux mains des Juifs. Aussi l'Eglise les a-t-elle toujours condamnées. Chose étonnante, les Américanistes n'ont point pour les sociétés secrètes la même répulsion qu'éprouvent les autres catholiques.

Les idées modernes que la presse ne cesse de propager et dont tous les esprits arrivent à être plus ou moins infectés, favorisent non moins puissamment les projets des Juifs.

Pour ruiner la "cité des Césars" - lisez "les patries", rien de plus efficace que les principes modernes.

Quelle en est l'idée maîtresse? Qu'il faut abolir toute distinction entre les hommes; qu'il ne faut plus considérer dans l'homme sa qualité de Français, de Juif ou d'Allemand, de chrétien, de juif ou de païen; mais seulement sa qualité d'homme et ses droits en cette qualité: les droits de l'homme.

L'homme véritablement digne du nom d'homme, cesse aujourd'hui de voir sa patrie dans une bande de terre limitée; tout pays, tout peuple aura sur son coeur un même droit, et le seul nom dont il ait à se glorifier, le seul qui doive flatter sa raison, est celui d'homme, de citoyen du monde entier (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 29-31).

Ne sont ce point là les idées que la Révolution a répandues partout, les idées que la franc-maçonnerie prêche sans relâche, les idées dont s'enorgueillit le libéralisme?

La réalisation de ces idées, réalisation que le concile juif a marquée comme le terme des efforts de tout Israël, doit faire que les peuples réunis jusqu'ici en corps de nation, en aarivent à s'unifier et à ne plus former qu'une république universelle et unique. Cette république universelle sera infailliblement gouvernée par le peuple juif, le seul peuple vraiment cosmopolite, universel, le seul qui se trouve être en même temps le peuple possédant l'or, nerf de toute puissance, instrument de toute domination.

Garnier-Pagès, ministre de la République en 1848, déclara publiquement que "les maçons voulaient achever l'oeuvre glorieuse de l'établissement de la république; et que cette république était destinée à être établie dans toute l'europe et sur toute la surface de la terre" (Mgr Delassus, L'américanisme et la conjuration antichrétienne, Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899, p. 33-34).

"Renverser toutes les frontières, abolir toutes les nationalités, en commençant par les plus petites, pour ne faire qu'un seul Etat; effacer toute idée de patrie, rendre commune à tous la terre entière, qui appartient à tous, briser, par la ruse, par la force, tous les traités, tout préparer pour une vaste démcoratie dont les races diverses, abruties par tous les genres d'immoralités, ne seront que des départements administrés par les hauts grades et par l'Antéchrist, suprême dictateur devenu leur seul dieu, tel est le but des sociétés secrètes" (ibid, p. 42).

CHAPITRE QUATRIÈME.

L'ALLIANCE-ISRAÉLITE-UNIVERSELLE ET LE CHRISTIANISME.

- Les Juifs ont été les inspirateurs et les fauteurs de toutes les hérésies. Aujourd'hui, ils conduisent toutes les puissances ennemies à l'assaut de la Sainte Église.

Leur tactique. L'Israélitisme libéral et humanitaire se substituant à toutes les religions.

(p. 47)

Monseigneur Meurin, dans le livre que nous avons déjà cité, établit que les Juifs, après avoir crucifié le divin Sauveur, n'ont jamais cessé de poursuivre les Chrétiens de leur haine.

Ils ont été les réels inspirateurs de toutes les hérésies. "Ils ne pouvaient permettre au christianisme de s'établir dans le monde, dit Mgr Meurin, sans lui faire une guerre acharnée, semblable à celle qu'ils firent à Jésus-Christ lui-même".

Le gnosticisme qui désola l'Eglise pendant les trois premiers siècles, fut leur oeuvre.

Le vénérable auteur montre que le système gnostique, dans sa forme la plus parfaite, n'était autre chose que "la Kabbale juive adaptée à une fin spéciale, celle de s'infiltrer dans le christianisme naissant pour le détruire."

C'était on le voit, dès les premiers jours (p. 48) de l'Eglise, le même but que celui qui est poursuivi aujourd'hui par l' Alliance Israélite Universelle, qui à son tour veut "pénétrer" dans le christianisme pour le dissoudre. Mgr Meurin continue: "Ecraser l'infâme hérésie du Nazaréen, a toujours été le plus ardent et haineux désir des juifs déchus. N'yant pas réussi du premier coup, ils persévèrent avec une ténacité inouïe à attaquer le dogme chrétien en créant toujours de nouvelles sectes, filles de la kabbale, et en associant au venin dissolvant de leur doctrine kabbalistique, la ruse et la violence des passions humaines."

La secte des Ophites, adorateurs du serpent est, comme le Gnosticisme, une fille de la kabbale juive. Mgr Meurin en donne également la preuve.

Le manichéisme a la même origine.

Aujourd'hui, les doctrines de la kabbale juive se retrouvent dans les emblèmes et décors maçonniques. Mgr Meurin emploie son livre tout entier à le démontrer.

Le juif, docteur de l'incrédulité du XVIIIe siècle

(p. 48) Un juif de haute marque, le professeur Darmesteter, que nous retrouverons plus loin, reconnaît, que le juif a été le docteur de l'incrédulité du XVIIIe siècle: "Tous les révoltés (p.49) de l'esprit, dit-il, viennent au juif. Le juif est à l'oeuvre, dans l'immense atelier de blasphèmes de l'empereur Frédéric, des princes de Souabe et d'Aragon. C'est lui qui a forgé l'arsenal meurtrier qu'il a légué aux sceptiques de la Renaissance, aux libertins du grand siècle. Le sarcasme de Voltaire n'est que le retentissant écho d'un mot murmuré au temps de Celse et d'Origène, au berceau même de la religion du Christ."

L'historien, qui voyait incessamment éclore sous ses yeux ces diverses hérésies,s e demandait: Qui a donc servi de trait d'union entre ces sectes? Qui a propagé ces doctrines à travers les peuples nouveaux ? Comment expliquer les renaissances soudaines de l'esprit païen, avec les mêmes idées, les mêmes symboles et les mêmes pratiques au sein du monde chrétien, à des époques et dans des milieux si divers: avec la Gnose, aux premiers siècles; avec Manès, au IIIe siècle; au XIe, avec les Albigeois; au XIIIe, avec les Templiers, au XVIe, avec les Sociniens; et d enos jours avec les francs-maçons ? Y'a-t-il eu entre ces hérésies diverses de nom, identiques quant à l'esprit, un lien vivant, qui conservait, qui maintenait cet esprit pendant ses sommeils apparents ?

Cela sera l'honneur de Mgr meurin d'avoir le premier appuyé sur un examen sérieux des documents, une réponse que d'autres avaient seulement entrevue. D'après lui, l'agent de transmission des erreurs antiques à travers les âges jusqu'au monde moderne, le véritable fondateur des hérésies, leur inspirateur secret, autrefois comme aujourd'hui, depuis les gnostiques jusqu'aux francs-maçons, c'est le juif. L'apôtre saint Jean signalait son oeuvre au Ier siècle, dans les mêmes termers que Mgr Meurin au XIXe siècle: "La synagogue de Satan" (Ap., II, 10.) (Sa démonstration était confirmée par la Renaissance philosophique, revue mensuelle de la Franc-Maçonnerie philosophique, dans le numéro du 25 janvier 1893. L'auteur de l'article, à la suite d'une autre revue de la secte, L'initiation, dit avoir trouvé dans la gnose antique et chez les Indiens, le "sens mystique" de tous les symboles maçonniques: maillet, triangle, étoile, tablier, roses-croix, colonnes, etc., etc.

(p. 51) L'évêque conclut: "Le judaïsme, l'apostasie, les vices et les passions, sous la direction supérieure de Lucifer, montent ensemble à l'assaut de la Jérusalem céleste, espérant que leurs bataillons réunis obtiendront enfin la victoire que n'ont pu, jusqu'à ce jour, leur donner des attaques séparées. C'est leur suprême effort avant de se déclarer vaincus et de rendre les armes. Attendons encore un peu. L'Epouse du Sauveur est accoutumée à vaincre par la souffrance. Elle imite en tout son divin Epoux. La franc-maçonnerie, cette nouvelle synagogue de Satan, sera, comme l'antique synagogue, vaincue par la Croix. Bienheureux ceux qui n'auront pas fléchi le genou devant Lucifer, ni devant son idole!

"Il est vrai, il y aura, selon la prédiction de Jésus-Christ, avant la fin du monde, une dernière bataille livrée à l'Eglise par l'Antéchrist en personne. Avant la suprême catastrophe, l'Eglise doit célébrer son plus beau triomphe par la conquête de toutes les antions et leur soumission à la douce et sainte loi du Crucifié. Nous sommes encore bien loin de la fin. Le monde a encore fait trop peu pour avoir mérité d'être créé".

Qu'aujourd'hui, juifs libéraux "réformateurs" et juifs orthodoxes "traditionalistes" (talmudistes) ne diffèrent que "sur le moyen à employer pour pourvoir à la mission qu'Israël prétend avoir reçue: préparer les voies à celui qu'ils appellent de leurs voeux, leur messie"

(p. 52) Actuellement,... après dix-huit siècles d'inébranlable fixité dans ses croyances et ses pratiques religieuses, Israël s'ébranle. on voit nombre de juifs se faire philosophes, libre-penseurs, n'ayant plus avec les juifs du Talmud d'autre attache que celle de la race et du sang.

On les appelle libéraux en opposition aux traditionalistes. Ils se donnent la qualité de "réformateurs". Ceux que l'on appelle "réformateurs", disent les Archives Israélites, veulent d'un seul coup se débarrasser de toutes les entraves et le Talmud se voit repoussé" (XII, p. 242 et seq., année 1867.)

Les libéraux réformateurs se recrutent surtout parmic eux qui habitent nos contrées, ceux qui ont bu à la coupe de notre civilisation.

Il ne faudrait point croire cependant qu'en renonçant aux croyances et aux pratiques religieuses de leurs ancêtres, ils renient leur race et abandonnent ses prétentions à la domination sur tous les peuples de la terre. Non, ils rivalisent avec les orthodoxes pour tenir très haut et très ferme l'étendard d'Israël. mais ils prétendent contre ceux-ci que la transformation du judaïsme, en laquelle ils se sont engagés, est nécessaire à l'accomplissement de ses destinées.

"Vos observances surannées, disent-ils aux orthodoxes, empêchent le judaïsme de SE FAIRE ACCEPTER et nous font ainsi manquer au prosélytisme que nous devons exercer." (Archives Israélites, p. 448, année 1867.)

Donc, si les Talmudistes diffèrent des libéraux, c'est seulement sur le point de savoir quel est le meilleur moyen à employer pour pourvoir à la mission qu'Israël prétend avoir reçue. Cette mission, nous la connaissons, c'est de préparer les voies à celui qu'ils appellent de leurs voeux, leur messie. Les Talmudistes continuent à attendre un messie en chair et en os qui les rendra maîtres de l'univers; les libéraux disent qu'il n'y a pas d'autre mes- (p. 54)

"sie à attendre que la Révolution, dont "les principes" dissolvent toutes les sociétés et préparent leur universel empire. pour répandre ces "principes modernes, pour leur faire porter les fruits qu'ils ena ttendent, ils estiment nécessaie de se débarasser eux-mêmes des observances auxquelles leurs pères s'étaient assujettis, alors qu'ils croyaient que leur fidélité hâterait la venue du messie personnel. C'est un babage encombrant, et de plus le juif à l'ancienne mode ne pouvait "se faire accepter". Il faut pourant arriver à se faire accepter des gens auprès desquels on veut exercer un "prosélytisme".

En quoi consiste ce prosélytisme? Est-ce à engager les fidèles des diverses religions à entrer dans le judaïsme? Jamis les Juifs n'ont eu la pensée de faire du prosélytisme de cette sorte: ils sont un peuple, une race à part, "la première aristocratie du monde", les seuls qui soient vraiment hommes; ils n'ont jamais entendu élever jusqu'à eux les êtres qui n'ont d'humain que l'apparence (Mgr Meurin, après avoir rappelé que Carlile, une autorité maçonnique, donne la définition suivante du juif: "Littéraleemnt c'est le "Dieu de l'homme", demande: "Quelle est donc l'origine de cet orgueil effréné qui porte les juifs à se nommer l'Humanité par excellence et chaque juif un homme vrai, au-dessus de toute créature humaine? Nous n'en doutons pas: c'est le mystère de Lucifer déchu, répété dans le peuple de Dieu déchu.")

(p. 55) Ce qu'ils ont en vue, c'est la domination. Pour établir cette domination, il ne suffit pas d'anéantir le patriotisme dans les coeurs, il faut encore et surtout y éteindre la foi religieuse, car rien ne donne à l'homme autant de dignité et d'indépendance que son union avec Dieu par la foi et la charité; il faut pousser les hommes dans ce que l'un d'eux a fort bien appelé "l'Eglise de la libre-pensée religieuse"

Admirez ce rapprochement: libre-pensée et religion. Ils savent que l'homme est naturellement religieux, et que l'on ne peut détruire sa nature; il faut donc se contenter, et il suffit d'amener les hommes de toutes les religions à une religiosité vague, où chacun croira ce qu'il lui plaira de croire, et rendra à la divinité le culte qu'il lui conviendra de rendre. "Chacun suivant sa conscience, conservera les pratiques du culte rendu au Dieu unique et immétériel, ou les réformera d'après les principes d'un Israélitisme libéral et humanitaire." Grâce à l'ampleur de cette "liberté pratique... le (p. 56) progrès jaillira et la religion universelle ressortira sans qu'aucune conscience ait été réellement troublée..." (Arch. Isr., III, p. 118-119, année 1868.)

Voici encore un mot bien caractéristique, et quia chève d'éclairer la pensée d'Israël et le but qu'il poursuit: "Religion universelle". La religion universelle, c'est la religion catholique. Au vrai catholicisme, "l'Israélitisme libéral et humanitaire" veut substituer une Eglise catholique de sa façon: catholique, parce que tout le monde pourra y entrer et que tout le monde y sera d'accord, vu qu'elle n'imposera aucun dogme [note de la part de Christ-Roi.net: c'est la (fausse) liberté religieuse proclamée au Concile Vatican II (1962-1965)].

[...] Telles sont les idées des Juifs d'aujourd'hui, tels sont leurs projets, exposés par eux-mêmes, et qu'il n'est pas nécessaire d'ailleurs de voir écrits dans les publciations faites par eux et pour eux. Il suffit d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe depuis un siècle et surtout depuis vingt ans, dans le monde politique et dans le monde des idées, pour voir l'immense effort (p. 57) qui est fait pour abolir toute trace de foi dans les isntitutions et dans les âmes.

Que cet effort reçoive son impulsion et sa direction du judaïsme, lui-même le dit, il ne s'enc ache point: "L' Alliance-Israélite-Universelle ne s'arrête pas à notre culte seul, elle s'adresse à tous les cultes. Elle veut pééntrer dans toutes les religions, comme elle pénètre dans toutes les contrées... que les hommes éclairés, sans disticntion de culte, s'unissent dans cette Association Israélite Universelle, dont le but est si noble et si largement civilisateur... Reconnaître que toutes les religions dont la morale est la base, dont DIEU est le sommet, sont soeurs et doivent être amies entre elles...; FAIRE TOMBER LES BARRIERES QUI SEPARENT ce qui doit se réunir un jour (Nous retrouverons ces mêmes idées exprimées par les mots dans les discours et les écrits des Américanistes) : VOILA LA BELLE, LA GRANDE MISSION DE NOTRE Alliance-Israélite-Universelle. MARCHONS FERMES ET RESOLUS DANS LA VOIE QUI NOUS ES TRACEE. (Archives Israélites., p. 514 à 520, 600-651, année 1861.)

"Les temps sont enfin venus où les faits s'empressent de répondre aux paroles: le plus (p. 58) vaste, le plus merveilleux des temples, un temple dont les pierres sont vivantes et douées de pensée, s'élève pour recevoir dans son élastique enceinte, sous la bannière à jamais sacrée de la raison et de la philosophie, tout ce que le genre humain renferme dans son sein de généreux, d' hostile au mystère et à l'ignorance, de vrais fils de la lumière et de la liberté." (Archives israélites, XXIV, p. 1074, an. 1866.)

En cette même année, un juif, escomptant déjà le triomphe, s'écriait dans son enthousiasme: "Que partout des temples s'élèvent, recevant dans leur enceinte tous les hommes sans disticntion d'origine religieuse! Que tous les coeurs, remplis des mêmes sentiments d'amour, s'épanchent devant le même Dieu. Père de tous les êtres. Que tous soient nourris des mêmes principes de vertu, de morale et de religion, et les haines des sectes disparaîtront (même remarque qu'à la note précédente sur les Américanistes), et l'harmonie régnera sur la terre, et LES TEMPS MESSIANIQUES, prédits par les prophètes d'Israël, SERONT REALISES." Les Archives Israélites, en publiant ces paroles d'Hippolyte Rodrigue, admirent "la grandeur, l'élévation, la générosité des idées qui les ont inspirées. (XIV, p. 628-629, année 1886.)

CHAPITRE CINQUIÈME.

L'AIDE DONNÉE A L'ALLIANCE-ISRAÉLITE-UNIVERSELLE PAR LES PARLEMENTS ET LA PRESSE.

- Direction suprême de la conjuration antichrétienne. Son action sur les rois et les républiques pour établir la laïcisation en tout et partout, mais surtout dans l'enseignement. Le livre de M. Payot. Influence de l'Alliance sur le journalisme 65

(p. 66) Le but de l' Alliance-Israélite-Universelle est, avons-nous dit, d'amener les hommes de tous les pays à renoncer à tout ce qu'il y a de positif dans la religion qu'ils professent,a fin d'arriver à les enrôler tous dans une catholicité nouvelle: "L'Eglise de la libre-pensée religieuse." Ce serait une religion vague, (. 67.) indéterminée, sans autre dogme et sans autre culte que ceux qu'il plairait à chacun d'adopter: religion universelle, puisque tous s'y rencontreraient dans le néant de la foi, comme les vrais catholiques sont unis dans la confession d'un même symbole et dans la possession commune de toutes les vérités qu'il a plu à Dieu de nous révéler.

Non seulement les juifs ont formulé cette prétention, mais eux-mêmes, en grand nombre, sont entrés dans cette voie: ils ont renié le Talmud, ils se sont débarrassés de toutes les entraves judaïques, ils font profession de libre-pensée, pour "se faire plus facilement accepter" et pouvoir entraîner les autres dans ce qu'ils appellent un "israélitisme libéral et humanitaire."

"Nous sommes disent-ils, le type absolu de la démocratie religieuse: chacun de nous est le juge suprême de sa foi." (Arch. Isr., XV, p. 677, année 1867.)

(p. 68) Quels complices l' Alliance recherche-t-elle pour l'aider à ses fins?

D'abord elle agit auprès des rois et des parlements et s'applique à exercer sur eux "cette singulière, infatigable et si mystérieuse influence" que M. des Mousseaux signalait déjà en 1869 (Voir Documents, n. XII.)

Que leur demande-t-elle avant tout et par-dessus tout? La laïcisation.

Il n'est personne qui ne voie, qui ne puisse voir l'effort prodigieux qui est fait depuis un siècle pour tout laïciser, c'est-à-dire pour enlever à toute chose et à tout homme tout caractère religieux. Déjà à l'origine même de la Révolution, de Maistre avait remarqué que c'était là son caractère essentiel. "Examinez, disait-il, toutes les entreprises de ce siècle, vous les verrez (ces hommes de la Révolution) cosntamment occupés à les séparer de la divinité." (Essai sur les principes générateurs des constitutions politiques.) Il serait trop long de (p. 69.) de faire paraître ici les multiples aspects sous lesquels se présente cette question de laïcisation ou de sécularisation: elle s'étend à tout, et tous les organes gouvernementaux, sinon toutes les forces de la société, sont employées à la faire triompher.

M. Klein commence le sixième chapitre de son livre Nouvelles tendances en religion et en littérature par ces mits: "Laïciser le christianisme, voilà exactement ce que désire la très grande majorité des chrétiens de lettres. Cette formule est la plus eacte et la plus précise qu'on puisse trouver pour définir le mouvement que nous étudions." (le mouvement néo-chrétien). Et il faut bien qu'il en soit ainsi, il faut bien que la laïcisation soit d'abord dans les esprits pour qu'elle puisse se produire dans les faits; et pour qu'elle soit dans l'esprit de la multitude, il faut qu'elle ait été semée dans les esprits vulgaires par ceux qui font l'opinion.

Eh bien! ceux qui font actuellement (note de Christ-Roi.net: déjà en 1899....) l'opinion, ce sont surtout les juifs: ils occupent les principales chaires de l'enseignement supérieur et ils dirigent la presse...

[...] (p. 71) Mais c'est en faveur de la laïsation de l'enseigenement que l'effort le plus énergique et le plus soutenu s'est porté.

N'est-ce pas une chose prodigieusement étonnante que de voir tous les Etats, catholiques ou protestants, monarchies o urépubliques, promulguant, à peu près en même temps, les mêmes lois pour imposer la neutralité au point de vue religieux dans l'enseignement de la jeunesse (Dans les deux mondes, des lois pour la laïcisation des écoles ont été faites ou complétées, plus radicales ici, là moins exclusives. Comment expliquer, en dehors de la conjuration antichrétienne, un tel accord pour une chose si monstrueuse et dont les effets ont été bientôt si funestes que plusieurs Etats se sont hâtés de corriger leur législation sur ce point?). Mais aussi quoi de plus efficace que cette neutralité scolaire pour atteidnre le but visé par l' Alliance Israélite Universelle? Les enfants élevés dans l'ignorance des vérités religieuses et dans l'indifférence à l'égard des devoirs dus à Dieu, appartiennent par le fait à l' Israélitisme libéral et humanitaire, ils sont les éléments tout faits de la (p. 72) "religion universelle", de ce nouveau catholicisme qui doit permettre l'accomplissement des destinées d'Israël.

Les Juifs comprennent si bien l'importance de l'école neutre pour préparer l'établissement de leur Israélitisme humanitaire que, de même qu'ils se font eux-mêmes libéraux et libres-penseurs pour pouvoir exercer plus efficacement leur prosélytisme en faveur de la religion de la libre-pensée, ils préfèrent faire élever leurs propres enfants dans l'indifférence à l'égard de leur propre religion, plutôt que de renoncer à tenir les enfants chrétiens dans cette atmosphère d'indifférence et de neutralité. [...]

(p. 74) [...] Veut-on la preuve qu'en France, la loi de neutralité des écoles n'a point d'autre but dans la pensée de ceux qui nous l'ont imposée et dans celle de plusieurs de ceux qui en urgent l'application?

Un inspecteur d'Académie, M. Payot, vient de publier un livre intitulé: AVANT D'ENTRER (p. 75) DANS LA VIE. Aux instituteurs et isntitutrices, cosneils et direction pratiques.

Ce livre est offert aux jeunes hommes et aux jeunes filles des écoles pour apprendre, à ceux qui aspirent à l'honneur d'être isntituteurs ou institutrices, ce que l'école normale va faire d'eux, et ce qu'ils devront être et faire lorsqu'ils seront chargés de l'éducation de la jeunesse française.

Ce qu'ils vont devenir à l'école normale au point de vue de la foi, leur est dit sans détours aux pages 11 et 12. "L'enfant arrivé de son village non pas croyant (car qu'est-ce qu'une croyance qui n'a jamais subi de discussion?), mais croyant croire, CESSE PEU A PEU DE CROIRE, et... il souffre de ce changement, si considérable en apparence, de son point de vue sur le monde... Cette crise est beaucoup plus pénible quand elle se produit sur les jeunes filles.'

Voilà les parents bien et dûment avertis (p. 76) par un homme qu'ils ne peuvent récuser, un inspecteur d'Académie, qui a vu, qui a constaté ce qu'il dit, et qui n'en est point autrement ému.

Mais ce n'est point à cela que nous voulons nous arrêter; nous ne le savions que trop, et il suffit de prendre acte de l'aveu.

Ce qui suit met en pleine lumière le but visé par l'isntitution de l'école neutre, et montre son identité avec le but poursuivi par l' Alliance-Israélite-Universelle.

Après avoir dit que les élèves des écoles normales y perdent infailliblement la foi, M. l'Inspecteur Payot dit qu'il est nécessaire de remplacer la foi "par une très forte culture morale indépendante de tout enseignement confessionnel."

Il ne nous dit point, et pour de bonnes raisons, par quels moyens il produira "cette forte culture morale" en mettant de côté tout enseignement, tout frein, toute pratique tirés de la religion.

Mais, prenant le langage de l' Alliance-Israélite-Universelle, il dit que cette culture morale est aussi une foi, une religion, mais une religion supérieure à toutes les autres, et (p. 77) dans laquelle toutes peuvent et doivent se confondre:

"Nous devons nous placer à un point de vue supérieur aux religions particulières et qui n'impose à la raison et à la plus absolue liberté de penser, aucun sacrifice.

"A côté, et nous ne craignons pas de dire au-dessus des religions qui divisent les esprits, il y a place pour une religion vraiment universelle, acceptable pour tous les esprits pensants et qui renferme les religions particulières, comme le genre renferme les espèces" (P. 14).

N'est-ce point mot pour mot le langage des Archives Israélites ?

Les choses étant telles, on comprend qu'en Amérique comme en Europe, le clergé ait fait les plus grands sacrifices pour élever, à côté de l'école neutre officielle, l'école libre religieuse. Mais, chose qui ne eput évidemment s'expliquer que par l'ignorance absolue du but poursuivi, l'un des chefs de l'Américanisme a tenté de faire disparaître les écoles confessionnelles dans son pays. Rome a dû intervenir, et le préfet de la Propagande a adressé à tous les évêques d'Amérique une (p. 78) lettre où il est dit: "Quelques personnes ont cru à tort que les écoles officielles n'offrent pas de danger, et que les enfants catholiques peuvent y être envoyés. Mais le fait que de tels établissements excluent de leur programme la vraie religion, cause un grand préjudice à cette religion elle-même".

Avec la loi scolaire, combien d'autres lois poursuivent dans toutes les directions de l'activité humaine ce qu'ils appellent "la laïcisation"! Il n'est pas téméraire d'attribuer l'inspiration de ces lois à la même influence et à la poursuite du même dessein.

Il faut que les Ordres religieux, qui sont le rempart de l'Eglise catholique, disparaissent: de là les lois faites pour amener leur ruine à bref délai.

(p. 79) Il faut que l'influence acquise par le clergé par tant de siècles de bienfaits soit annulée: et il est chassé de toutes les positions qu'il occupait, de tous les conseils où il pouvait faire entendre sa voix. il faudrait que les sources du sacerdoce se tarissent: de là la loi du recrutement des ecclésiastiques. Il faudrait que l'exercice du culte fût rendu impossible: de là la loi sur les Fabriques et ces sourdes menées de l'administration qui ont petit à petit enlevé à la paroisse et au diocèse la propriété des églises et des cathédrales, des cures et des évêchés, pour la transférer aux communes et à l'Etat. Il fallait enfin introduire le désordre dans la famille pour la détacher de l'Eglise: de là la loi du divorce et les encouragements donnés à la débauche sous toutes ses formes.

En même temps que l'oeuvre, - "la grande oeuvre de l'humanité", - comme dit l' Univers (p. 80) Israélite, est poursuivie par voie législative, il était nécessaire d'agir sur l'opinion. Cette mission a été donnée à la presse. Parmi les supérorités que M. des Mousseaux reconnaît aux juifs, il met en bon rang celle-ci: "supériorité dans l'art professoral du sophiste, habile à mêler aux doctrines du théologien et du publiciste les subtilités où l'esprit s'égare, le venin des doctrines enivrantes qui pervertissent les individus et font tomber les peuples en démence." (Hélas! n'y sommes-nous point?) En France, en Europe, dans toutes les aprties du monde, les Juifs ont créé ou acquis les journaux les plus influents, ils ont des hommes de leurr ace dans toutes les rédactions; et par un moyen ou un autre, directement ou indirectement, ils font trop souvent entrer jusque dans les journaux catholiques des faits, des idées, des appréciations qui favorisent l'exécution de leurs plans.

Nous n'avons nullement l'intention d'incréiminer qui que ce soit, mais seulement de faire toucher du doigt la justesse de ces observations.

N'a-t-on point vu, lors de la dernière campagne électorale, des journaux catholiques (p. 81) donner le conseil de voter pour des candidats francs-maçons déclarés, de préférence à tels catholiques pratiquants ou hommes d'oeuvres ? (Voir Documents, N. XV.)

N'a-t-on point vu, au cours de cette même campagne, un prêtre, M. l'Abbé Dabry, rédacteur d'un journal dirigé par un autre prêtre, M. l'Abbé Garnier, y dire que "les récréminations purement catholiques doivent cesser", que "depuis vingt ans, aucune atteinte n'a été portée à la liberté essentielle de l'Eglise en France ?" (on est en 1899, soit six ans avant la loi de 1905...)

Ceux qui, depuis vingt, ont fait et appliquent les lois que nous rappelions plus haut, ont un suprême intérêt à ce que les organes écoutés des catholiques disent et répètent: "Depuis vingt ans, aucune atteinte n'a été portée à la liberté essentielle de l'Eglise;" ou: "Tranquilisez-vous! la politique libérale et le respect de la religion sont à l'ordre du jour. Vous n'avez rien à craindre: Brisson a un programme modéré." (Voir Documents, n. XV.)

Nousserions infini si nous voulions dire les mille moyens par lesquels la prese - (p. 82) presse libérale à tous les degrés, presse impie, presse révolutionnaire - d'un bout du monde à l'autre, et tous les jours, avec un ensemble merveilleux, agit sur les esprits pour les déchristianiser. Chacun de ces journaux sait admirablement mesurer la dose de venin qu'il doit présenter à ses lecteurs selon la classe où il les recrute, celle à laquelle ils appartiennent par leur culture intellectuelle et leurs dispositions morales.

Dans les thèses qu'ils développent, dans les faits qu'ils rapportent, dans la manière dont ils les représentent, vous truverez toujours l'esprit des "principes modernes" dont "le développement et la réalsiation, au dire d'Israël lui-même, sont la plus sûre garantie du présent et de l'avenir du judaïsme, et la condition la plus énergiquement vitale pour l'existence expansive et le plus haut développement du judaïsme."

L'inoculation quotidienne de ces "principes" dans les têtes catholiques, a pour inévitable effet de transformer peu à peu le vraic hrétien, sinon en fidèle, du moins en catéchumène de cet "Israélitisme libéral", de cette "religion universelle qui doit (p. 83) permettre "l'accomplissement des destinées d'Israël."

Il est facile à chacun de voir si cette transforation commence à s'opérer en lui; il n'a qu'à s'interroger sur l'Eglise et à se demander quelle idée il s'en fai actuellement.

Est-il encore intimement convaincu et pénétré de ces vérités:

Que Dieu a fondé de ses propres mains une société spirituelle dans laquelle tous les hommes sont appelés, et qui seule possède toutes les vérités révélées et tous les moyens de salut;

Que cette société est parfaite en elle-même, ayant reçu de Dieu même une constitution qui lui est propre, sur laquelle la société civile ne peut rien; que cette société a le droit de se régir par ses propres lois, et que toute entrave, toute contrainte esayée contre elle de quelque part qu'elle vienne, est criminelle, sacrilège, impuissante à créer aucun droit?

C'est à détruire ces notions dans l'esprit des catholiques que s'acharnent tous ceux qui, - le sachant ou ne le sachant point, - travaillent à la grande oeuvre.

(p. 84) L'Américanisme viendrait-il, lui aussi, prêter à cette oeuvre un concours qui n'est certaienement poit dans ses intentions, amis qui pourrait résulter de la poursuite d'un bien illusoire? Ce que nous avons déjà dit peut le faire craindre.

Il est bon d'examiner la chose de plus près.

CHAPITRE SIXIÈME.

L'ALLIANCE-ISRAÉLITE-UNIVERSELLE ET L'AMÉRICANISME.

- L'Alliance: son but et ses agents rappelés. Quels rapports a-t-elle avec l'américanisme? Peut-être une influence secrète. Des principes communs. Le Broadmindednen: en Amérique, en France 85

(p. 85)

L'indifférence dont sont tentés les hommes du jour se formule ainsi: Toutes les religions sont également bonnes.

(p. 86) Tout contribue à accréditer cette erreur: la législation, les idées, les moeurs. Et c'est pourquoi tout homme sérieux doit s'interroger à ce sujet, se demander où en sont actuellement ses convictions sur l'Eglise, sur son isntitution divine et la nécessité de lui apaprtenir pour parvenir aus alut.

Il est peu d'esprits chez lesquels les isntitutions actuelles, les moeurs, et surtout la liberté de la presse, n'ainet plus ou moins obnubilé ces vérités premières.

Mais de plus, il y a actuellement dans le monde une vaste conspiration pour propager cette indifférence.

Elle prétend arriver à faire embrasser à tous les hommes ("de bonne volonté"), ce qu'elle appelle "la religion universelle" ou "la démocratie religieuse", à les faire entrer tous dans une nouvelle Eglise, "l'Eglise de la libre-pensée religieuse" où chacun serait libre de se composer un symbole à sa convenance personnelle.

C'est le but, nous l'avons vu, que s'est assigné l' Alliance-Israélite-Universelle. Répandue dans le monde entier, elle agit partout en ce sens, et aprtout elle a su donner des (p. 87) auxilaires qui travaillent à la réalsiation de ses projets. C'est la Franc-Maçonnerie, qui, lentement mais sûrement, démolit une à une toutes les pièces de l'édifice catholique, sachant bien, comme le disait à Vienne, un interlocuteur de Dom Pitra, que, "une fois les nations catholiques vaincues, on n'aura qu'à souffler sur le protestantisme pour le faire disparaître"; ou que, comme Michelet l'écrivait à Eugène Sue: "le protestantisme n'est qu'une plante parasite qui ne vit que de la sève du catholicisme. Quand nous en aurons fini avec l'Eglise catholique, il mourra de lui-même, ou s'il en est besoin, nous l'achèverons d'un coup de talon de notre botte."

C'est la presse, dont l'effort le plus général et le plus cosntant est de faire régner "la tolérance", mot d'ordre maçonnique, fait pour énerver toutes les résistances au mal, toutes les oppositions à l'erreur.

C'est l'enseignement supérieur, où règnent les juifs, les protestants et les néo-chrétiens: ces derniers, plus dangereux peut-être même que les autres au point de vue où nous sommes ici placés, à cause de la sympathie qu'éprouvent pour eux les catholiques qui se lancent (p. 88) "vers l'avenir", et à cause de leur action "sur toute l'élite de la jeune géénration", à laquelle ils impriment "ce mouvement d'esprit qu'on pourrait presque appeler évangélique", mais qui, enr éalité, est réfractaire au dogme, à la vérité révélée.

Ils parlent de leur "foi", mais, comme le fait observer M. Lasserre (in La crise chrétienne, p. 43 et 167.): "Si on leur demande quelques renseignements sur l'objet et les fondements de leur croyance, cette question les laisse non pas perplexes, mais dédaigneux. Ils répondent que le dogme ne leur plaît guère, mais que la morale les ravit."

Ce sont les inventeurs de l' "apologétique nouvelle", qui dénient à la démonstration traditionnelle de la vérité du christianisme et de la divinité de l'Eglise, toute valeur scientifique, pour lui substituer la méthode d' immanence, c'est-à-dire un terrain purement subjectif, aussi ruineux qu'insuffisant à un être social comme est l'Eglise.

C'est l'Ecole primaire neutre, qui fait descendre jusqu'aux classes les plus infimes de la société et les plus incapables de s'en défendre, le mépris du surnaturel.

(p. 89) C'est l'action gouvernementale qui par ses lois qui tendent à tout laïciser; par ses administrations diverses qui, chacune dans sa sphère, s'appliquent à tirer de ces lois tout ce qu'elles peuvent donner et au-delà; par ses focntionnaires de tout ordre, les exemples qu'ils donnent, les persécutions qu'ils ont mission d'exercer.

C'est encore l'impulsion donnée à tout ce qui peut porter les hommes vers le plaisir et détourner leurs regards de leurs fins dernières.

Par tous ces moyens et apr d'autres encore, la conspiration antireligieuse "pénètre dans toutes les religions" pour les dissoudre, dans tous les coeurs, pour les livrer comme une proie facile à l'Israélitisme libéral et humanitaire.

Tout esprit tant soit peu attentif à ce qui se apsse dans le monde, ne tarde point à voir que l'oeuvre, non seulement est commencée, mais qu'elle avance de jour en jour dans le siège qu'elle fait subir à la foi.

Et en même temps, il y a, avons-nous dit, la conspiration contre la patrie, moins ouverte, mais non moins réelle; car il faut que l'une et l'autre tombent pour faire place à cette "Jérusalem du nouvel ordre, saintement assise entre l'Orient et l'Occident, qui doit se substituer à la double cité des Césars et des papes."

Le comble serait que des ministres du clergé catholique, sous l'empire d'illusions aussi décevantes que généreuses, vinssent apporter un concours quelconque à dette conspiration que l'on peut appeller universelle, et contribuer pour quelque part à ébranler la fermeté d'adhésion que l'âme chrétienne doit avoir à la Sainte Eglise catholique, seule arche de salut.

La judaïsation

(p. 90)

M. Gouguenot des mousseaux, dans son livre si documenté: Le juif, le judaïsme et la judaïsation, consacre une page à énumérer les supériorités des juifs, cette race divinement douée et divinement déchue, qui, dans son ensemble et sauf d'honorables exceptions, emploie au mal les dons qu'elle a reçus, comme le font les mauvais anges.

Il dit: ".... Supériorité surtout, - et c'est là l'une des plus insignes aux yeux de l'observateur sagace, - supériorité sans égale à CACHER, soit dans le cosneil réfléchi des rois, soit dans le cosneil tumultueux des peuples, (p. 91) leur singulière et infatigable INFLUENCE."

Leur influence dans le conseil des rois, l'hsitoire ne parvient à la découvrir que longtemps après qu'elle s'est exercée. le livre du P. Deschamps, revu par M. Claudiot Jannet, est plein sous ce rapport de curieuses révélations. Leur influence dans les parlements républicains est devenue si manifeste, qu'ils ne tendent plus de la cacher: ils prennent ouvertement l'initiative des lois les plus funestes.

Si "singulière" qu'elle soit, cette influence cherchez-t-elle à atteidnre plus haut et arrive-t-elle? peut-elle prendre assez de détours, se cacher et se masquer si bien, tellement envelopper les idées qu'elle cherche à répandre, qu'elle ne laisserait point soupçonner sa présence, reconnaître son action, découvrir le poison de ses doctrines à ceux-là mêmes qui sont chargés de veiller pour end éfendre les autres. Qui pourrait le dire avec certitude et surtout avec preuves?

Ce qui est certain, ce qui est incontestable, c'est qu'il y a entre l'esprit juif et l'esprit américansite un point de contact dans les principes de 89.

(p. 92)

Nous avons entendu les juifs les proclamer et dire le parti qu'ils en tirent. Pour les Américains, leur état social et mêmes religieux repose entièrement sur ces principes; ils s'en louent hautement, et même les Américanistes nous disent savoir que "les idées américaines sont celle que Dieu veut chez tous les peuples civilisés de notre temps." Aussis 'en font-ils consciencieusement les évangélistes.

Hâtons-nous cependant de dire que si les immortels principes sont prônés et propagés par les juifs et par les Américanistes, ils le sont dans des vues bien différentes.

Les juifs espèrent en faire sortir "l'Israélitisme libéral et humanitaire", les Américanistes "une nouvelle ère pour l'Eglise", "une ère que l'imagination aura peine à concevoir", tant elle sera féconde et belle! (Note de Christ-Roi.net: Cela sera encore le même argument employé par les progressistes au concile vatican II pour faire passer les nouveautés: le "nouveau Printemps de l'Eglise".....)

Les intentions de ceux-ci sont assurément bonnes, et le zèle qu'ils déploient part d'un bon naturel. Est-il éclairé? Saint Paul disait déjà de certains hommes de son temps: "Je leurs rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais c'est un zèle qui n'est pas selon la science (Rom., X, 2)."

(p. 93) Toujours le zèle a dû être éprouvé dans un double creuset, avant que carrière ait pu lui être donnée: le creuset de la doctrine et celui de l'obéissance. Présumant de lui-même et se lançant à l'aveugle, il a trop souvent accumulé les ruines.

Or, la présomption, la "confiance en soi", est l'un des traits les plus caractéristiques de l'Américanisme; ses partisans s'en parent avec orgueil; c'est à ce trait qu'ils veulent être reconnus et par lui se distinguer des autres. ils disent que c'est sur "l'intensité de force et de grandeur à laquelle cette confiance en soi élèvera la personnalité humaine", qu'ils comptent pour faire entrer l'Eglise dans "cette ère nouvelle, que la la parole humaine aura peine à exprimer à moins de recourir au langage prophétique" (Voir Documents, n. XVI.)

En aucun temps, une telle présomption n'est bonne. Mais c'est surtout en de stemps troublés comme ceux où nous sommes, que l'on doit, si l'on ne veut dévier, se défier de soi-même et se tenir fermement attaché à la doctrine telle que l'autorité la présente à l'adhésion de notre esprit et de notre coeur. Or, les Américanistes peuvent-ils espérer (p. 94) procurer à l'Eglise, par la propagande des principes de 89, une ère de prospérité inouïe ?

La Déclaration des droits de l'homme fut condamnée par Pie VI, et c'est d'elle que procèdent toutes les erreurs modernes: la liberté de la personne humaine à l'égard de DIEU; puis, comme conséquences: la liberté de pensée et la liberté de la presse, la liberté de conscience et la liberté des cultes, la souveraienté de la société et son indépendance de l'Eglise; la souveraienté nationale ou le droit de faire des lois qui relèvent non de Dieu mais d'une majorité parlementaire. Toutes ces "monstruosités" furent condamnées de nouveau par Grégoire XVI dans son encyclique Mirari vos et par Pie IX dans le Syllabus. nous ne disons point que ces erreurs sont expressément professées par tous et chacun des Américanistes, mais c'est sur elles que repose l'édifice américain, qu'ils présentent à l'admiration et à l'imitation de tous les peuples civilisés.

Parlant de l'un des faux principes sur lesquels est constituée la république américaine, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, Léon XIII dit: "Les catholiques ne sauraient trop se garder de soutenir une telle séparation. En (p. 95) effet, vouloir que l'Etat se sépare de l'Eglise, ce serait vouloir, par une conséquence logique, que l'Eglise fût réduite à la liberté de vivre selon le DROIT COMMUN. Cette séparation, il est vrai, se produit dans certains pays. C'est une manière d'être qui, si elle a SES NOMBREUX ET GRAVES INCONVENIENTS, offre aussi quelques avantages, surtout quand le législateur, par une heureuse inconséquence, ne laisse pas que de s'inspirer des principes chrétiens; et ces avantages, BIEN QU'ILS NE PUISSENT JUSTIFIER LE FAUX PRINCIPE DE LA SEPARATION, NI AUTORISER A LE DEFENDRE, rendent cependant digne de tolérance u nétat de choses qui,n pratiquement, n'est aps le pire de tous.

"Mais en France, nation catholique par ses traditions et par la foi présente de la grande majorité de ses fils, l'Eglise NE DOIT PAS être mise dans la situation précaire qu' ELLE SUBIT chez les autres peuples. les catholiques peuvent d'autant moins préconiser la séparation, qu'ils connaissent mieux les intentions des ennemis qui la désirent. (Encyclique du 16 février 1892. Voir Dcouments, n. XVII.)

La liberté de pensée, la liberté de la presse, (p. 96) la liberté de cosncience, la liberté des cultes, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ce sont là les grandes causes de la propagation de l'indifférence religieuse dans les masses popualires. Il en est une autre non moins efficace, c'est la tolérance, cette tolérance dont la franc-maçonnerie fait le premier de tous les droits et le premier de tous les devoirs dans l'ordre religieux.

Lorsque cette tolérance se manifeste par des sympathies publiquement données, sinon à l'hérésie du moins à ses fauteurs, elle cause un vrai scandale, en tant qu'elle affaiblit dans l'esprit de la multitude le respect dû à la vérité et l'aversion que toute âme droite éprouve pour l'erreur. Ce scandale atteint son maximum de perversion s'il est donné par des prêtres et surtout par des prélats (Note de Christ-Roi.net: cette remarque de mgr Delassus est prophétique compte tenu des énormités scandaleuses consécutives aux avancées progressistes du calamiteux concile Vatican II).

Faut-il citer des faits particuliers pour montrer à quelles excessives limites cette tolérance a été parfois portée? Lors de l'inauguration de Salt-Lake-City, de la statue du fondateur du mormonisme, un évêque a cru pouvoir pousser la complaisance à cette cérémonie et bénir le monument. Un autre, dans le même esprit, (p. 97) a écrit une lettre publique pour souhaiter la bienvenue au général de l'Armée du salut.

Et ce ne sont point des faits tellement isolés qu'il y ait lieu de ne pas en tenir compte. Un prêtre belge, qui exerce le saint minsitère en Amérique, écrivait en 1896 au Courrier de Bruxelles: "Nous souffrons ici de ce qu'on appelle le Broadmindednen. Il n'est aps facile de rendre ce mot correctement en français. On peut dire cependant qu'en général il signifie: "Un libéralisme bien large, une tolérance outrée."

"Pour plusieurs de nos journaux catholiques, la grande vertu, le plus grand mérite d'un évêque ou d'un prêtre est d'être Broadminded, c'est-à-dire qu'il a les vues alrges, qu'il est bien tolérant afin de plaire aux protestants. Si quelque prêtre plus tolérant encore se promène dans les rues bras dessus, bras dessous avec son Rév. confrère protestant, c'est leur idéal. Si ce même prêtre se laisse entraîner par sa complisance à prêcher même dans un temple protestant à la place du ministre, en évitant soigneusement ce qui pourrait déplaire à ses auditeurs protestants, et laissant ordinairement dans leur esprit cette impression, qu'après tout la différence entre la religionc atholique et le protestantisme n'est point si grande, voilà bien le modèle d'un parfait prêtre américain" (Voir Documents, n. XVIII.)

"De tout cela il résulte, ajoute ce correspondant, une étrange facilité des catholiques, d'entrer dans certaines sociétés secrètes qui, pour toute religion, n'offrent à leurs adeptes qu'un naturalisme un peu déguisé."

Ce naturalisme ne fait-il point penser à l' Alliance-Israélite-Universelle et à ce ce qu'elle se propose d'obtenir?

Grâce à Dieu, les choses sont loin d'en être arrivées à ce point en France.

Et cependant, quelques-uns parmi nous ne sont-ils point sur la voie qui y conduit?

Un journal, pourtant bien indifférent aux choses religieuses, le Journal des Débats, aprlait dans son numéro du 28 septembre 1895 de "certains prêtres qui sont à l'avant-garde du clergé français"; et voici ce qu'il en disait: "Ils croeint que la tolérance est devenue une des vertus indispensables au christianisme pour l'accomplissement de sa mission sociale.C 'est là sans doute une façon (p. 99) de parler trop absolue, trop précise, et ces prêtres sont assez prudents pour ne point formuler des maximes générales (Note: qui paraîtraient par trop hérétiques); mais au fond, c'est bien là l'arrière-pensée qui les dirige lorsqu'ils prennent l'iniative des congrès de religions."

Nous aurons à parler de ces congrès. Rapportons seulement ici un mot qui vient bien à notre sujet. le secrétaire d'une section du congrès des religions qui fut tenu à Indiano-polis, M. Jones, en tira cette conclusion: "Il semble que partout quelque chose de profond pénètre dans le monde religieux aujourd'hui. Sans concurrence de croyances, sans tenir compte des bornes de séparation, toutes les organsiations religieuses se développent fraternellement, etc."

L'abbé Charbonnel, dans l'article de la Revue de Paris où il présentait le projet d'un congrès des religions à tenir à Paris, regardait la chose comme déjà faite. "ils emble bon, disait-il, que toute l'humanité soit désormais dans une religion suprême, la religion de la Paternité de Dieu et de la Fraternité des hommes." (Histoire d'une idée, p. 44.)

Y a-t-il quelque chose qui pisse mieux répondre aux desiderata de l' Alliance-Israélite-Universelle que le mouvement constaté par ces paroles? Et n'est-ce point un devoir de premier ordre que de le signaler pour en arrêter dès le début les progrès?

M. l'abbé Garnier disait en 1891: "Il faut monter dans le train.' Fort bien, mais après s'être assuré qu'il est bien aiguillé.

"Le catholicisme, a dit Mgr Isoard (Le système du moins possible - Aujourd'hui, demain.), rendant admirablement la pensée de tous les siècles chrétiens, un soi-même parfaitement cosntitué, absolu, incommunicable. Il est LA religion.

"Tous les efforts de l'ennemi tendent à entamer cette personnalité et à en faire UNE religion."

C'est ce que veut la juiverie, nous l'avons vu, c'est ce qu'amènerait l'Américanisme, nous le verrons de mieux en mieux.

CHAPITRE SEPTIÈME.

L'ÉVOLUTION RELIGIEUSE SELON LES AMÉRICANISTES.

- Du nouveau! du nouveau! L'avenir nouveau de l'Eglise par l'évolution...

Mot peu convenable. Le progrès dans l'Eglise d'après S. Vincent de Lerins. Progrès et évolution d'après M. F. Brunetière. L'évolution d'après les américanistes: avant JÉSUS-CHRIST; dans la conversion du monde romain; dans l'Eglise. Evolution du dogme. Les devoirs que l'évolution impose à l'Eglise. Evolutionistes 101


(p. 102) M. l'Abbé klein disait dans la préface qu'il a donnée à la Vie du P. Hecker: "Son oeuvre unique et originale est d'avoir montré les harmonies profondes qui rattachent le nouvel état de l'esprit humain au véritable christianisme". "Les idées américaines qu'il préconisait sont, il le savait, celles que Dieu veut chez toutes les peuples civilisés de notre temps"...

Ces idées, c'est tout d'abord, avons-nous dit, les principes de 89, plus ou moins acceptés dans leur forme abstraite, mais préconisés dans leur application pratique.

Ce sont ensuite des idées toutes nouvelles que les Américanistes ont mises au jour et dont ils attendent merveille pour le plus grand bien de l'Eglise et du genre humain...

La première, la plus fondamentale de ces idées, celle dont sortent toutes les autres par voie de conséquence, c'est qu'il se fait actuellement dans le monde une EVOLUTION à laquelle doit participer le christianisme pour se rattacher au nouvel état de l'esprit huamin chez (p. 103) tous les peuples civilisés de notre temps (Voir Documents, n. XIX.)

"Les temps sont solennels, a dit Mgr Ireland, dans son discours L'EGLISE ET LE SIECLE. A aucune époque de l'histoire, depuis lère chrétienne, on n'a vu des changements aussi profonds et aussi importants. Il s'opère dans la sphère de l'activité humaine une révolution complète. Les découvertes et les inventions nous ont ouvert un nouveau monde matériel. Les conditions sociales et politiques ont été transformées. le désir de connaître est intense, et l'oeil perçant de l'intelligence pénètre jusque dans les abîmes mystérieux de a terre et du ciel. L'ambition de l'esprit enfiévrée par des succès merveilleux dans tout le champ des connaisances humaines, apris son essor avec plus d'audace, et nie qu'il puisse exister aucune limite à son savoir. Le coeur humain se laisser aller aux rêves les plus étranges; ils s'use en efforts désespérés pour détruire les barrières qui s'opposent à l'accomplissement de ses désirs. Du nouveau! tel est le mot d'ordre de l'humanité, et renouveler toutes choses est sa ferme résolution. C'est dans ce but que se sont dépensées toutes (p. 104) ses activités, activités dont nous avons le type, quelque part qu'elles s'exercent, dans la vapeur et dans l'électricité, les forces nouvelles des corps.

"le moment est opportun pour les hommes de talent et de caractère entre les fils de l'Eglise de Dieu. Aujourd'hui la routine de l'ancien temps est fatale; aujourd'hui les moyens ordinaires sentent la décrépitude de vieillesse; la crise demande du nouveau, de l'extraordinaire; et c'est à cette condition que l'Eglise enregistrera la plus grande de ses victoires dans le plus grand des siècles historiques" (Dsicours prononcé dans la cathédrale de Baltimore, le 18 octobre 1893, à l'occasion du 25e anniversaire de la consécration épiscopale du cardinal Gibbons.)

De telles paroles sont capiteuses, et il serait facile de nommer les publicistes et les orateurs qui s'en sont envirés.

Mais quel est donc ce renouveau,c et extraordianire qu'il faut à l'Eglise pour répondre aux conditions nouvelles des esprits et du monde? Où en trouver l'indication?

M. l'abbé Klein répond à cette question dans la préface qu'il a mise à la Vie du P. (p. 105) Hecker. Il nous dit où "les hommes de talent et de caractère entre les fils de Dieu" pourront trouver le guide qui les mènera dans les voies nouvelles que demande le temps présent, pour ensuite y diriger les autres. C'est dans la Vie du P. Hecker.

"Pas un livre paru depuis cinquante ans ne projette une lumière plus vive sur l'état présent de l'humanité ou sur l'EVOLUTION RELIGIEUSE du monde", que cette Vie. "Le P. Hecker a tracé et résolu en lui l'idéal du prêtre pour l' avenir nouveau de l'Eglsie".

Observons d'abord qu'il y a dans cette réponse un mot, le mot évolution, qui se retrouve à tout instant sur les lèvres ou sous la plume des Américanistes...

CHAPITRE HUITIÈME.

COMMENT LES AMÉRICANISTES VEULENT PROCURER L'EXPANSION EXTÉRIEURE DU CHRISTIANISME.

- Réformes imposées par l'évolution actuelle de l'humanité dans les moyens de propager la foi. Situation religieuse en Amérique. Zèle du P. Hecker.

Moyens du zèle américaniste

  • développer les principes de 89.
  • abolir la douane,
  • détruire les barrières et les hostilités qui séparent les races,
  • retour à l'unité des enfants de Dieu longtemps divisés (p. 124)
  • détruire les divisions et les hostilités religieuses
  • créer un congrès international des religions où tous viendraient s'unir dans une tolérance et une charité mutuelles,
  • plus de polémiques,
  • écarter les dogmes
  • tolérance sans limites même dogmatiques,
  • ne considérer que les résultats dans la morale.

Aboutissement: l'Israélitisme libéral et humanitaire. 126

(p. 131) "Quiconque a lu l'histoire ne peut s'étonner de telles abberrations; et pour les autres ils doivent se souvenir de la parole de Notre Seigneur: "Il est nécessaire qu'il arrive des scandales". Ils sont nécessaires pour la même raison que tous les autres maux, pour la formation, l'épreuve et le perfectionnement des élus.

CHAPITRE NEUVIÈME.

LES CONGRÈS DES RELIGIONS.

- Mise en pratique des procédés ci-dessus. Congrès de Chicago. Sa composition. Sujets traités par le P. Elliot, Mgr Irland, M. Keane. Triomphe de Mgr Keane. Conclusions du Rev. Barrows et de M. Bonnet-Maury.

Congrès de Paris (1900) pour l'union suprême des religions. Initiative prise par des prêtres catholiques: l'abbé Charbonnel, l'abbé Lemire, l'abbé Naudet; les universitaires, le pasteur Sabatier, le rabbin Zadoc-Kahn, le spirite Synésius 133

(p. 134) "C'est l'Eglise catholique, chacun en a le sentiment, qui devra faire, pour cette grande idée du congrès universel des religions, les concessions les plus généreuses".

(p. 135) Eh! sans doute,s eule elle a des dogmes immuables, seule elle aurait à se diminuer, ou plutôt à s'anéantir. L'auteur de ces lignes (M. Charbonnel), voulait bien donner l'assurance que "cette générosité (!) aurait son retour".

Qu'on n'objecte point que ce programme est celui d'un apostat. M. Charbonnel, lorsqu'il le traça, non seulement était encore abbé, mais c'est après l'avoir tracé qu'il reçut les adhésions qu'on lira aux documents, et qu'il fut reconnu sans conteste orgaisateur du congrès projeté...

CHAPITRE DIXIÈME.

COMMENT LES AMÉRICANISTES VEULENT PROCURER L'AVANCEMENT INTÉRIEUR DE L'EGLISE.

- Transformation des rapports de l'âme avec DIEU nécessitée par l'avènement de la démocratie: voeux de religion, vertus passives, confiance en soi-même, direction de l'Esprit-Saint.

L'abbé Naudet et l'Imitation de JÉSUS-CHRIST.

Les dévotions européennes peu prisées. Ascétisme naturaliste. Le paradis ici-bas. Antichristianisme. Bossuet et le signe donné à la crèche.

Louis Veuillot et la tentation de JESUS au désert 167

(p. 166-167) "Au commencement de l'Evangile selon S. Matthieu, dit Louis Veuillot (L'illusion libérale), le tentateur s'approche de Jésus retiré dans le désert... le transporte sur le sommet du temple et lui dit: "Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas, car il est écrit que les anges veilleront sur vous, vous soutiendront de leurs mains et empêcheront que votre pied ne heurte contre la pierre." JESUS lui répond: "Vous ne tenterez point le Seigneur votre Dieu."

Le libéralisme renouvelle cette scène. Il dit à l'Eglise: "Si vous êtes de Dieu, si vous avez la parole de Dieu, vous ne risquez rien de quitter le sommet du Temple: jetez-vous en bas, allez à la foule qui ne vient plus à vous, dépouillez-vous de ce qui lui déplaît en vous..., dites-lui des paroles qu'elle aime d'entendre, et vous la reconquerrez; car Dieu est avec vous! Mais les paroles que la foule aime d'entendre ne sont pas les paroles sorties de la bouche de Dieu, et il est toujours défendu de tenter le SEIGNEUR."

"Suivre le courant", c'est à quoi se résument ces fameuses inventions et ces grandes fiertés du Libéralisme catholique.

Et pourquoi suivre le courant? Nous sommes (p. 168) nés, nous sommes baptisés, nous sommes sacrés pour remonter le courant. Ce courant d'ignorance et de félonie de la créature, ce courant de mensonge et de péché, ce courant de boue qui porte à la perdition, nous devons le remonter et travailler à le tarir. Nous n'avons pas d'autre affaire au monde."

CHAPITRE ONZIÈME.

LES CONGRÈS ECCLÉSIASTIQUES.

- Nouvel idéal des prêtres pour l'avenir nouveau de l'Eglise. Reproches faits à l'Eglise par Mgr Ireland, le P. Hecker, M. l'abbé Naudet. Eglise toute humaine. L'idéal nouveau dans les séminaires, dans les cercles d'études sociales. Les congrès ecclésiastiques. M. l'abbé Lemire et M. l'abbé Dabry. Idées-mères du congrès de Reims. Sentiment du Journal des Débats. Mgr Scanois. Mgr Turinaz 169

(p. 169) Si l'avenir nouveau promis à l'Eglise par les Américanistes demande une spiritualité nouvelle, celle-ci, à son tour, demande un clergé nouveau qui l'enseigne et la fasse pratiquer. Nos novateurs n'ont point reculé devant cette conclusion, et ils ont présenté au monde, dans la personne du P. Hecker, "le type non seulement du prêtre américain, mais du prêtre moderne " (abbé Dufresne), "l'idéal du prêtre pour l'avenir nouveau de l'Eglise" (Vie du P. Hecker, Préface, VIII).

Pour faire sentir au clergé la nécessité d'un nouvel idéal, et l'engager à le contempler, il fallait d'abord lui faire comprendre que les ecclésiastiques ne sont point actuellement ce qu'ils devraient être, et cela parce que l'Eglise ne les a point convenablement éduqués et dirigés. C'est ce qui fut fait.

"Je ne crains pas de le dire, durant le siècle qui s'achève, des hommes faisant partie de l'Eglise ont commis l'erreur d'être trop lents (p. 170) à comprendre les besoins nouveaux de leur époque, et à étendre sur elle la main de la conciliation et de l'amitié" (Mgr Ireland, L'Eglise et le Siècle.)

Dans son Exposé de la situation de l'Eglise en face des difficultés, des controverses et de besoins de notre temps, le P. Hecker dit: [...] (l'Eglise) "pourvoit au salut de l'âme par des moyens spirituels tels que la pénitence, l'Eucharistie et les autres sacrements. Il lui faut maintenant pourvoir aus alut et à la transfiguration du corps par des sacrements terrestres." (Vie, p. 101-102.)

[...] (p. 171) Remarquons, en passant, que ces paroles sont en opposition directe avec celles-ci, extraites de l'Encyclique Mirari vos:

"Comme il est constant, pour Nous servir des paroles des Pères de Trente, que l'Eglise 'a été instruite par JESUS-CHRIST et ses apôtres, et qu'elle est enseignée par l'Esprit-Saint qui lui suggère incessamment toute vérité', il est tout à fait absurde et souverainement injurieux pour elle, que l'on mette en avant une certaine 'restauration et régénération' comme nécessaire pour pourvoir à sa conservation et à son accroissement; comme si elle pouvait être censée exposée à la défaillance, à l' obscurcissement, ou à d'autres inconvénients de cette nature! Le but des novateurs, en cela, est 'de jeter les fondements d'une isntitution humaine récente', et de faire ce que saint Cyprien avait en horreur, que l'Eglise, qui est divine, 'devienne tout humaine'".

C'est bien cela, nous le verrons de mieux en mieux, ils rendraient l'Eglise tout humaine, s'ils étaient écoutés et suivis, ceux qui ne parlent de ses défaillances et ne montrent du zèle pour son 'accroissement', que dans l'espoir de la lancer dans les voies nouvelles où elle trouvera, s'il faut les enc roire, sa restauration et sa régénération.

Ces voies nouvelles, elles ont été tracés, disent-ils, par "un docteur, un de ceux qui apprennent à des séries de générations humaines ce qu'elles ont à faire." DIEU l'a "élevé à un état d'âme qui est en dehors du commun mais que justifie la mission extraordinaire qu'il (p. 173) lui destinait" (Préface, VI.) Cette mission était de présenter au monde dans sa personne "le type du prêtre moderne, du prêtre qu'il faut à l'Eglise pour recouvrer le terrain perdu et reprendre sa marche en avant dans l'accomplissement de sa mission divine." (Vie, p. 392.)

Des directeurs de séminaires, heureusement rares, se laissèrent séduirent.

Ils avaient entendu Mgr Ireland leur dire: "C'est au prêtre de l'avenir que je recommande une étude sérieuse de la Vie du P. Hecker... Il est comme le type qu'il faudrait voir se reproduire le plus possible parmi nous... Sachons conserver avec amour les lignes principales qui cosntituent la personnalité de cet homme éminent, et tâchons de les reproduire dans la formation de notre futur clergé" (Intr.)

Ces messieurs entendirent, crurent et agirent en conséquence.

Le P. Hecker, avec "sa mise en oeuvre des moyens humains et politiques, ses rêves de régénération sociale, son personnalisme outré, son dédain pour les usages les plus vénérables de l'Eglise, son zèle débordant pour les utopies démocratiques et son dégoût (p. 174) des vertus passives" (La Revue canonique), fut donc présenté à l'admiration et à l'imitation des séminaristes en plusieurs diocèses. Et même, pour ne point s'en tenir à la théorie, on les encouragea à s'organiser en conférences d'études sociales. "La formation du clergé, avait dit M. l'abbé Naudet, est trop exclusivement cléricale, et pas suffisamment humaine. On habitue trop le jeune homme à ne voir un jour dans son ministère que le rôle surnaturel, ou plus exactement le côté purement religieux" (Vers l'avenir, p. 68.)

Mgr Ireland avait dit lui; "Il y a des temps dans l'histoire de l'Eglise où il est nécessaire que l'on insiste sur le côté surnaturel dans l'action de la religion, et il y a des temps où besoin est que cette isntance se porte sur le côté naturel" (L'avenir de l'Eglise aux Etats-Unis.)

Transformer enc e sens les études cléricales, y doner aux dépens de la connaissance profonde de l'ordre surnaturel, qui seule fait le prêtre capable de former de vrais chrétiens, une place aux "questions sociales", c'est-à-dire aux questions d'ordre temporel,c 'est (p. 175) obéir à l'impulsion secrète donnée en toutes choses par l' Alliance-Israélite-Universelle. Elle surveille les séminaires et le mouvement des études que l'on y fait; elle s'efforce d'y porter son influence, surtout en ce qui concerne la sainte Ecriture. Qu'on lise, pour s'en convaincre, les lignes suivantes tirées de l' Univers israélite (V. p. 223, année 1867): "Inaugurée par la savante et la spéculative Allemagne, la rénovation des études théologiques s'acclimate en France, qui, grâce à son esprit généralisateur et expansif, peut être appelée à faire pour la synthèse religieuse ce qu'elle fit un jour pour la reconstitution civile et politique du monde. Et tout Israélite doit éprouver le désir de coopérer à cette oeuvre, où sont engagés nos intérêts les plus sacrés."

Quelle attention appellent de telles paroles, sortant de telles bouches et sur un tel sujet!

Les études sociales telles qu'on les a entreprises en beaucoup de séminaires servent ces mauvais desseins. Elles ne peuvent y être faites qu'au grand détriment de la théologie, parce qu'elles passionnent les jeunes gens; elles y sont prématurées, et par conséquent stériles, ou plutôt nuisibles,c ar n'y trouvant point des (p. 176) lumières pourtant indispensables, celles que donne la connaissance des hommes, , et des choses, elles ne peuvent qu'égarer; enfin, selon le voeu exprimé ci-dessus par M. l'abbé Naudet et par Mgr Ireland, elles forment des prêtres dans l'âme desquels l'ordre naturel contrebalance l'ordre surnaturel (Voir Documents, n. XXIX.) Rien de plus efficace qu'une telle formation cléricale pour atteidnre à coup sûr le but visé par l'Alliance-Israélite-Universelle.

Attendre que les séminaires donnassent les fruits que doit produire cette nouvelle culture lévitique parut bien long aux Américanistes d'ici et de là-bas. Pour hâter la maturation, pour précipiter "la marche en avant", on forma, avec les éléments sortis des conférences des séminaires, des cercles d'études sociales, où le ferment duc atholicisme américain put recevoir une culture plus intense. puis ces cercles, on voulut les syndiquer entre eux, et c'est ainsi que furent inventés les CONGRES ECCLESIASTIQUES.

Celui qui fut choisi pour les lancer était bien le personnage à prendre entre mille. Sa (p. 177) parfaite honorabilité comme homme et comme prêtre, le mandat législatid dont il venait d'être investu et qui attirait sur les yeux de tout le clergé de France,s a bonhomie mêlée de naïveté, sa facilité de parole que ne gêne point une science théologique trop précise, et enfin, et surtout, une communauté d'idées déjà manifestée, ne permettaient point d'hésiter.

Lorqu'avait été proposée la convocation à Paris d'un congrès des religions, à l'occasion de l'Exposition de 1900, M. l'abbé Lemire s'était empressé d'adhérer et il avait répondu à celui qui était alors l'abbé Charbonnel: "Pourvu que la lumière rayonne, peu importe le chandelier. Disons, si vous voulez, qu'une exposition est une manière de chandelier. Faisons donc briller là-dessus les grandes clartés chrétiennes."

Plus tard, lorsque le renégat Grenier fut envoyé à la Chambre des Députés par un capirce populaire, et s'y présenta avec le turban et le burnous, apr lesquels il faisait montre de so napsotasie, le même abbé venait le saluer par ces mots: "Quelle que soit la couleur de la robe que nopus portons, nous pouvons nous entendre." Et l'autre de lui répondre: "Oui, (p. 178) afin de travailler pour une grande idée morale: Dieu et l'humanité."

Que l'on rapproche ces idées et ces expressions de celles qui sont familières aux Américanistes, et l'on ne serra point étonné que ceux-ci aient jeté leur dévolu sur le personnage qui les comprenait si bien, pour organiser les congrès par lesquels ils espéraient répandre ces mêmes idées dans le clergé de France.

CHAPITRE DOUZIÈME.

EN RÉVOLUTION.

- L'Amérique appelée à guider les destinées de l'humanité au souffle chéri de la liberté; prétentions semblables des Juifs, s'appuyant sur les mêmes principes. Danger spécial de ces idées à notre époque, car nous sommes en Révolution. Qu'est-ce que la Révolution? Une phase décisive de l'humanité. L'univers entier est en travail. Il est en marche vers une GRANDE UNITÉ. Quelle circonspection demande un tel état de choses! 187

(p. 187) Nous avons suivi jusqu'ici, dans le cours de cette étude, deux mouvements parallèles.

L'un et l'aute partent des mêmes principes, les fameux principes de 89.

Les Juifs nous ont dit: "Le developpement et la réalisation des principes modernes sont les conditions les plus énergiquement vitales pour l'extension expansive et le plus haut développement du judaïsme" (Concile juif de 1869); et ils travaillent activement et avec grand succès à propager ces principes par la presse et à procurer leur réalisation par les lois que les Parlements vitent sous leur dictée.

De leur côté, les Américanistes nous disent: "Les idées américaines sont celles que DIEU veut chez tous les peuples civilisés de notre temps." Eux aussi travaillent activement à faire passer ces idées dans l'ordre des faits, non seulement chez eux, mais chez nous.

(p. 188) C'est que Juifs et Américanistes croient les uns et les autres avoir reçu une mission du Ciel. les Juifs ne se trompent point: leur cosnervation si extraordinaire et les oracles des Livres saints nous disent que leur rôle dans l'hsitoire du monde n'est point terminé.

Les Américanistes se font sans doute illusion, mais cette illusion, ils l'ont et ils l'affichent.

"L'influence de l'Amérique, dit Mgr Ireland, s'étend au loin parmi les nations, autant pour la solution des problèmes sociaux et politiques que pour le développement de l'industrie et du commerce. Il n'y a point de pays au monde qui ne nous emprunte des idées et des aspirations.

"L'esprit de la liberté américaine déploie son prestige à travers les océans et les mers, et prépare le terrain pour y planter les idées et les moeurs américaines. Cette influence croîtra avec le progrès de la nation?

"Le centre de gravité humaine se dépalce rapidement, et dans un avenir qui n'est pas éloigné, l'AMERIQUE CONDUIRA LE MONDE" (L'avenir du catholicisme aux Etats-Unis).

(p. 189) "CETTE NOBLE NATION, JE LA VOIS QUI M'APPARAIT. Géante de stature,... les cheveux ondulants aus ouffle chéri de la Liberté, C'EST ELLE, on n'en saurait douter en la voyant, c'est elle la reine, la conquérante, la maîtresse, l'INSTITUTRCE DES SIECLES A VENIR. Le Créateur a confié à sa garde un immense continent dont deux océans baignent les rivages, un continent riche de tous les dons de la nature et qui possède à la fois les minéraux (p. 190) utiles et précieux, un sol fertile, un air salubre et la parure des splendides paysages. pendant de longs siècles il a tenu en réserve ce pays de prédilection, attendant le moment propice, dans les évolutions de l'humanité, pour le donner aux hommes quand ils seraient dignes de le recevoir.... un monde nouveau, un monde qui incarne en lui les espérances, les ambitions, les rêves des prêtres et des voyants de l'humanité. A son audace dans la poursuite du progrès , aux offrandes qu'il apporte sur l'autel de la liberté, il semble qu'il n'y ait aucune limite; et partout, sur sa vaste étendue, la prospérité, l'ordre, la paix déploeint leurs ailes protectrices.

"LA NATION DE L'AVENIR! ai-je besoin de la nommer? Nos coeurs frémissent d'amour pour elle.

              "O mon pays, c'est toi,
              Douce terre de liberté,
              C'est toi-même que je chante."

Plaise à Dieu que cet oracle soit menteur!

(p. 191) Car si vraiment l'Amérique est la "nation de l'avenir", si elle est appelée "à conduire le monde", "à guider les destinées de l'humanité" " au souffle chéri de la liberté", "dans la poursuite d'un progrès auquel il semble qu'il n'y ait aucune limite", et que ce progrès soit celui dont il est uniquement fait mention ici, "le développement de l'industrie et du commerce, la solution des problèmes sociaux et politiques" d'après les principes de 89, c'est--dire le progrès matériel et l'indépendance de l'homme, le monde verra l'ère, - non point "la plus grande" mais la plus désastreuse qu'on ait encore vue.

[...] Les Américanistes... ils nous disent: "C'est le privilège que DIEU a donné à l'Amérique de détruire ces traditions de jalousies nationales que vous perpétuez en Europe, pour les fondre (p. 192) toutes dans l'unité américaine." Et d'autre part, ils ne cessent de nous exhorter à "abaisser les barrières" qui empêchent les infidèles, rationalistes et protestants d'entrer en foule dans l'Eglise. Déjà, coïncidence curieuse, en 1861, les Archives Israélites parlaient, elles aussi, de "faire tomber les barrières qui séparent ce qui doit se réunir un jour".

Le point de départ étant le même, la marche parallèle, il semble donc que de part et d'autre on doive arriver sinon au même but, du moins aux mêmes résultats. leur but, les Archives Israélites le déterminent ainsi: "Faire reconnaître QUE TOUTES LES RELIGIONS DONT LA MORALE EST LA BASE, DONT DIEU EST LE SOMMET, SONT SOEURS ET DOIVENT ÊTRE UNIES ENTRE ELLES." (Arch. Isr., XXV, p. 514 à 520.) Ne semble-t-il point que ces paroles aient tracé trente-cinq ans d'avance le programme du congrès de sreligions, tel que Mgr Keane devait le formuler: "Pourquoi les congrès religieux n'aboutiraient-ils pas à un congrès international des religions où tous viendraient s'unir dans une tolérance et une charité mutuelles, où TOUTES LES FORMES DE RELIGION se dresseraient ensemble contre toutes les formes d'irréligion?"

(p. 193) Voulons-nous dire qu'il y a entente entre Juifs et Américanistes pour substituer auc atholicisme cette "Eglise universelle", cette "religion démocratique" dont l' Alliance-Israélite-Universelle' prépare l'avènement? Non certes. Mais toutes les fois qu'une erreur s'est produite dans le monde, il y a toujours eu ceux qui l'ont inventée et ceux qui se sont laissé séduire par le côté spécieux qu'elle présentait. Aveuglés par les apparences de beau et de bien, de vrai et de juste dont toutes les erreurs retiennent quelque chose et dont elles savent se parer, ceux-ci sont allés les yeux fermés à l'abîme creusé par ceux-là.

[...] (p. 194) Les Américanistes "sont et veulent être novateurs, non seulement pour eux et chez eux, mais chez tous et partout: ils ont disent-ils, "à donner au mond entier une grande leçon".

Où nous entraîneraient-ils, si nous les écoutons? Quelles peuvent être les conséquences de l'action qu'ils veulent exercer?

[...] L'évolution religieuse qu'ils saluent, qu'ils appellent de leurs voeux; la formation nouvelle du clergé et l'organisation de congrès ecclésiastiques indépendants de l'autorité, en vue de seconder cette évolution; la réunion de congrès des religions où l'Eglise de JESUS-CHRIST est mise sur le même pied que toutes les sectes: quoi de plus favorable aux desseins d'Israël, quoi de mieux fait pour nous (p. 195) acheminer tout doucement vers la Jérusalem de nouvel ordre?

Depuis un siècle, nous sommes entrés et (p. 196) nous évoluons dans une période de l'histoire du monde qui a reçu un nom qui n'avait été porté jusque-là par aucune autre: La révolution.

Qu'est-ce que la Révolution?

Est-ce un fait, une date, une forme de gouvernement? Est-ce 1789, 1830, 1848 ou 1871? Non. les évènements qui ont signalé ces différentes époques, ne sont que des effets dont la Révolution est la cause.

La Révolution n'est pas davantage l'un ou l'autre de ces chefs qu'on nomme Mirabeau, Danton, Robespierre, Garibaldi, Gambetta. Ces gens-là sont les fils, les instruments de la Révolution, mais ils ne sauraient la personnifier.

La Révolution n'est pas non plus nécessairement la République. Considérée dans son essence, la République peut être légitime et aussi pure de toute alliance avec la Révolution que la forme monarchique.

La Déclaration des Droits de l'Homme, par laquelle on prétendit établir l'indépendance de l'homme vis-vis de tout pouvoir humain et divin, voilà le principe générateur de la Révolution. La Révolution: c'est l'idée, l'esprit, la (p. 197) doctrine, en vertu desquels l'homme substitue en toutes choses sa volonté et ses passions aux droits de Dieu.

Lisez les écrits et les discours des chefs révolutionnaires, et vous serez convaincus de la justesse de cette définition. "La Révolution, disait Blanqui, ne fait qu'un avec l'athéisme." D'autres ont dit: "La Révolution, c'est la lutte entre l'homme et DIEU; c'est le triomphe de l'homme sur DIEU." (Voir Documents n. XXXII.)

Les hommes à courte vue croient que la Révolution a commencé en 1789 et qu'elle s'est terminée avec le Consulat à vie en 1802; ils font erreur. Il faut dire aujourd'hui encore, aujourd'hui surtout, ce que J. de Maistre disait sous la Restauration: "Cette Bacchante, qu'on appelle la Révolution française, n'a fait encore que changer d'habit." Et ailleurs: "La Révolution est debout; et non seulement elle est debout, mais elle marche, elle court, elle rue. La seule différence que j'aperçois entre cette époque et celle du grand Robespierre, c'est qu'alors les têtes tombianet et qu'AUJOURD'HUI ELLES TOURNENT."

"Combien de fois, dit-il encore, depuis (p. 198) l'origine de cette épouvantable révolution, avons-nous eu toutes les raisons du monde de dire: Acta est fabula!... Que nous sommes loin du dernier acte de la dernière scène de cette effroyable tradédie!... Rien n'annonc la fin des catastrophes et tout annonce, au contraire, qu'elles doivent durer... les choses s'arrangent pour le bouleversement général du globe... Ce quis e prépare maintenant dans le monde, est un des merveilleux spectacles que la Providence ait jamais donnés aux hommes... C'est le combat à outrance du christianisme et du philosophisme. - Ce que nous avons vu et qui nous paraît si grand, n'est cependant qu'un préparatif nécessaire. Ne faut-il pas fondre le métal avant de jeter la statue? Ces grandes opérations sont d'une longueur énorme... Nous en avons peut-être pour deux siècles." (Passim.)

Voici un siècle que ces paroles prophétiques ont été écrites [Notede Christ-Roi.net: maintenant deux!]. Que n'avons-nous point vu depuis, et que ne devons-nous voir encore!

Non, la Révolution n'est point finie; et elle n'est pas finir parce qu'elle n'a pas encore abouti: elle n'a encore réalisé ni ses desseins à elle, ni le dessein que Dieu avait en la per-mettant (p. 199). Ses desseins à elle, c'est l'anéantissemnt du christianisme. "La Révolution française, dit de Maistre, a parcouru sans doute une période dont tous les moments ne se ressemblent pas; cependant son caractère général n'a pas varié... Ce caractère est un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu'on a vu et peut-être de tout ce qu'on verra... C'est une insurrection contre Dieu." Depuis un siècle, cette définition n'a cessé de se jsutifier de mieux en mieux. l'insurrection contre Dieu et contre son Eglise est toujours caractéristique du mouvement révolutionnaire: les lois scélérates sont là pour 'attester.

Nous sommes en révolution. Combien ce seul fait devrait nous rendre circonspects pour ne rien dire, pour ne rien faire qui puisse, de quelque manière que ce soit, favoriser un mouvement qui n'est rien moins qu'une insurrection contre DIEU!

"L'unité future"

(p. 203) De quoi "l'univers est-il en travail?"

C'est le secret de Dieu, quant à l'aboutissement final; mais déjà nous voyons quelque chose se dessiner nettement.

"La Providence préparant je ne sais quoi d'immense a, par de si terribles bouleversements et de si affreuses calamités, comme broyé et pétri les hommes pour les rendre propres à former l'UNITE FUTURE. Il est impossible de méconnaître le mouvement divin auquel chacun de nous est tenu de coopérer dans la mesure de ses forces." (T. VIII, p. 442.)

(p. 204) Joseph de Maistre savait découvrir cette marche vers l'unité jusque dans les moindes choses.

(p. 207) La politique tend à l'unité par la fondation des grandes monarchies ou des républiques universelles, l'industrie par les sociétés anonymes, l'économie politique par l'association, la mutualité, et aussi par les ocialisme; l'amour de la Patrie s'affaiblit, on (p. 208) ne parle plus que d'universelles fraternité et d'idées humanitaires.

S'il était possible à de Maistre, il y a près d'un siècle, d'affirmer un mouvement de concentration du genre humain, à l'heure actuelle ce mouvement s'impose aux esprits les plus inattentifs, et on peut dire que cette concentration va aboutir.

Pour les Juifs ce quelque chose sera "la Jérusalem de nouvel ordre", "l'Eglise démocratique", "l'Eglise universelle" où, "toutes les barrières abaissées", les hommes se rencontreront de l'Orient et de l'occident dans la "libre-pensée religieuse".

Les vrais chrétiens espèrent que ce quelque chose, ce sera bien en effet l'Eglise universelle, mais la vraie Eglise de Dieu, justifiant, dès lors, son nom de catholique non pluss eulement parce qu'elle s'étend de l'origine du monde à sa fin et d'une extrémité à l'autre de la terre, mais aprce qu'elle embrassera effectivement dans sons ein toutes les nations et fera régner sur elles toutes à la foi à tous ses enseignements, l'obéissance à toutes ses lois, la même divine charité.

Encore une fois quelle circonspection le chrétien, digne de ce nom, ne doit-il point montrer à l'heure présente pour ne riend ire, pour ne rien faire qui puisse, de près ou de loin, incliner la balance des destinées du monde vers la solution juive! Jamais il n'a été plus nécessaire de faire passer au crible de la foi les nouveautés qui se présentent puisque jamais les conséquences qu'elles peuvent entraîner après elles, n'ont paru plus redoutables.

Cette nécessité s'imposera avec plus de puissance encore, nous l'espérons, à l'esprit qui voudra bien achever de considérer avec nous l'état présent de la sociéyé et du monde.

CHAPITRE TREIZIÈME.

ANTICHRISTIANISME.

- Les Juifs dirigent cette unification dans le sens de l'Israélitisme libéral et humanitaire. Le travail est assez avancé pour faire croire que le monde va finir ou va subir une transformation religieuse. L'oeuvre révolutionnaire, l'insurrection contre DIEU va-t-elle s'achever? va-t-elle aboutir au messie attendu des Juifs, antéchrist redouté des chrétiens? S'il paraissait, à l'heure actuelle, par combien il serait acclamé 211

(p. 212) [...] Une nation qui n'est point, comme les autres, renfermée dans un territoire déterminé, quie st essentiellement cosmopolite, répandue aus ein de tous les peuples, ne se confondant avec aucun d'eux, gardant au milieu de leur diversité sa nationalité, son individualité, son originalité, se relève de sa longue humiliation et aussitôt se montrer prépondérante en tout et partout. Comme le disait l'un de ssiens, converti au christianisme, le P. Ratisbonne (in Question juive, 1868, p. 9):

"Les Juifs tiennent enserrée à l'heure qu'il est, comme dans un réseau, toute las ociété chrétienne." On pourrait presque dire le mond eentier.

Grâce à son ubiquité, la nation juive contribue puissamment à mettre les peuples en rapports mutuels, à opérer la fusion du genre humain dans l'ordre des intérêts temporels.

(p. 213) Mais son action ne se borne point à cela: elle la porte aussi dans l'ordre des idées, et nous avons vu en quel sens. Si elle coopère aux desseins de Dieu en contribuant, dans une alrge part, à l'oeuvre d'unification du genre humain, elle s'efforce de faire aboutir cette unification non point au règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur tous les peuples, sur tous les hommes, mais au contraire à lui arracher les âmes et les nations qui se sont placées sous sa loi pour les confondre toutes dans un Israélitisme libéral et humanitaire.

Peut-elle réussir?

Nous avons vu qu'elle a entre les mains les plus puissants moyens et qu'elle en use. Nous avons vu que, grâce surtout à son action, aussi générale qu'incessante, l'indifférence religieuse gagne tous les jours du terrain, et fait progresser vers cette "Jérusalem de nouvel ordre" que ses adeptes appellent de leurs voeux.

Pour arriver à cette fin, ils travaillent d'une part à anéantir tout patriotisme, d'autre part à détruire toute conviction religieuse. Sous leur direction, la presse s'emploie à ce labeur, tous les jours, dans le monde entier, avec une ardeur infatigable, par le sophisme, par la (p. 214) divulgation des faits qu'elle juge favorable à sa cause et la falsification de ceux qui y sont contraires, et surtout par la corruption des moeurs. Puis, quand le travail est assez avancé sur un point ou sur un autre, les législateurs, auxquels commandent les sociétés secrètes, viennent courber tous les citoyens sous le joug d'une nouvelle loi qui aura pour effet de restreindre encore, de restreindre toujours, le champ où la liberté chrétienne pouvait se mouvoir, et par là de préparer des générations de plus en plus indifférentes et de mieux en mieux disposées à entrer dans le moule de l'Israélitisme libéral et humanitaire.

CHAPITRE QUATORZIÈME.

QUELQUES LUEURS.

- Point d'abattement. La grâce sera proportionnée à l'épreuve pour chacun de nous et pour la sainte Eglise. Signum magnum apparuit in coelo. Le règne de l'Antéchrist n'est peut-être point le prélude de la fin du monde, mais le terme du premier âge de l'Eglise, période des persécutions. Ce que serait l'âge suivant. Signes qui l'annoncent. Les pressentiments d'un homme de génie et ses raisonnements. Les symptômes de retour à l'unité catholique en Europe et l'extension donnée aux missions. L'incrédulité scientifique est en baisse, l'indifférence religieuse est secouée, et l'amour éternel triomphera de la haine satanique. 227

CHAPITRE QUINZIÈME.

QUE FAIRE?

- L'heure est solennelle entre toutes. Quel désastre produiraient de fausses manoeuvres. Le système de spiritualité, d'éducation cléricale et de propagande religieuse préconisé par l'américanisme n'a-t-il pas des traits de ressemblance et des points de contact avec celui dont l'Alliance-Israélite-Universelle attend l'apostasie du peuple chrétien? Graves remontrances de l'Osservatore romano, de Mgr l'évêque de Nevers. Aveux du docteur Schell et de l'ex-abbé Charbonnel. Sages paroles de Mgr Isoard, du P. Aubry, de M. le chanoine Convert. Le vrai idéal du clergé présenté par Léon XIII. 261

CHAPITRE SEIZIÈME.

SPIRITUM INNOVA IN VISCERIBUS.

- Ftat inquiet des esprits dans le monde contemporain. Il demande au catholicisme de le réchauffer. Comment le catholicisme lui rendra-t-il la chaleur qui lui est nécessaire? La douce France, le vase qui versait au coeur des nations l'esprit de JÉSUS-CHRIST doit être réparé. Il doit l'être par le clergé. Moyens insuffisants. Il faut que, de nouveau, la théologie soit le sang qui coule dans les veines du monde européen. Le noeud de la question, c'est l'ÉDUCATION CLÉRICALE 283

DOCUMENTS ET ÉCLAIRCISSEMENTS

AU CHAPITRE PREMIER.

I. L'américanisme n'est point tout en Amérique. 301

II. Quelques déclarations. Origines du mot "Américanisme" 304

III. Intentions pontificales mal interprétées 308

AU CHAPITRE DEUXIÈME.

IV. Promesses de Dieu à Abraham, Isaac et Jacob 309

V. Ascension du peuple juif d'après Disraéli 312

VI. Les Sionistes et leurs espérances 314

AU CHAPITRE TROISIÈME.

VII. Partout les Juifs restent Juifs 317

VIII. Comment les Juifs sont devenus nos maîtres 320

IX. Les sociétés secrètes en Amérique 325

X. Ce que les Francs-maçons et les Juifs entendent par le mot République. 327

XI. Conseils donnés aux Juifs pour établir la souveraineté de leur race sur tous les peuples. 329

AU CHAPITRE CINQUIÈME.

XII. La mystérieuse influence des Juifs sur les gouvernants 334

XIII. Timidités parlementaires 335

XIV. Les Juifs et la neutralité scolaire. 336

XV. Plaidoyer ecclésiastique en faveur des Francs-maçons 336

AU CHAPITRE SIXIÈME.

XVI. La confiance en soi chez les américanistes 338

XVII. La séparation de l'Eglise et de l'Etat et Sa Sainteté Léon XIII 340

XVIII. Le Broadmindednen 342

AU CHAPITRE SEPTIÈME.

XIX. Les besoins modernes. 345

XX. Le catholicisme n'est pas une entrave au progrès 347

XXI. Le culte de la Très-Sainte Vierge, les dogmes de la Trinité et de l'Incarnation aux premiers siècles. 351

AU CHAPITRE HUITIÈME.

XXII. La situation des Etats-Unis au point de vue religieux 353

XXIII. D'où vient l'augmentation du nombre des catholiques aux Etats-Unis? Est-elle complètement satisfaisante? Quelle conclusion en tirer? 354

XXIV. Se débarrasser des dogmes et garder la morale 358

AU CHAPITRE NEUVIÈME.

XXV. Le Congrès des religions: bonnes intentions; résultats déplorables. 361

XXVI. Les progrès du spiritisme, l'une des formes les plus redoutables de la conjuration antichrétienne. 365

AU CHAPITRE DIXIÈME.

XXVII. Les voeux de religion. Controverses à propos de la candidature de M. l'abbé Gayraud. 367

XXVIII. Le parti de la démocratie chrétienne en opposition directe avec l'Evangile 373

AU CHAPITRE ONZIÈME.

XXIX. La biographie du promoteur des congrès ecclésiastiques 376 XXX. Les congrès ecclésiastiques et la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai 377

XXXI. Les congrès ecclésiastiques, leur réprobation par Mgr Isoard. La conduite de Rome à leur égard. 379

AU CHAPITRE DOUZIÈME.

XXXII. La tentative de M. l'abbé Naudet de "christianiser la Révolution". Tentative analogue de Louis XVIII: Légitimer la Révolution 381

AU CHAPITRE TREIZIÈME.

XXXIII. Veillez! Gardez-vous des faux prophètes! Les pierres d'achoppement se multiplient. La grande tentation du jour 383 XXXIV. Les devoirs du député ecclesiastique d'après M. l'abbé Lemire. Ce que dit S. S. Léon XIII sur ce sujet. L'abbé Dabry renchérit sur l'abbé Lemire. 387

XXXV. Si l'homme attendu, messie pour les Juifs, antéchrist pour nous, se levait de nos jours, aurait-il chance de se faire accepter par les Juifs, par les chrétiens? 392

AU CHAPITRE QUATORZIÈME.

XXXVI. "Le temps des nations" marqué par Notre-Seigneur, c'est-à-dire le temps de leur entrée dans l'Eglise est arrivé. C'est aussi le temps de l'affranchissement des Juifs, et bientôt celui de leur conversion et de leur apostolat 397

XXXVII. Sommes-nous arrivés à la fin du monde, ou au terme des premiers siècles de l'Eglise? Triomphe final de l'Eglise 400

XXXVIII. Les espérances fondées sur la définition de l'Immaculée-Conception. La guerre entre Marie et Satan depuis le premier jour du monde. Le prince de ce monde va être jeté dehors. Paroles de Pie IX, leur réalisation commencée 401

XXXIX. Les fausses religions sont toutes en dissolution 406 XL. Le zèle de l'Eglise pour la propagation de l'Evangile n'a jamais été plus grand 409

XLI. La lutte de l'homme contre DIEU. Pourquoi DIEU la permit-il? Quelle sera son issue? 411

AU CHAPITRE QUINZIÈME.

XLIb. Définition de l'américanisme par Dom Laurent Janssens. L'influence que les races saxonnes doivent prendre dans l'Eglise 413 XLII. Le sentiment de plusieurs évêques sur le parti des abbés démocrates. Le mot de S. S. Léon XIII sur la démocratie chrétienne 417

XLIII. OEuvre protestante pour accueillir les prêtres apostats 423 APPENDICE.

Lettre du Supérieur des Paulistes 429

Lettre de Mgr Ireland. 431

Lettres de Mgr Keane, de M. l'abbé Klein et du Dr Schell 433

La Vie catholique, les abbés Dabry et Naudet et la lettre de Léon XIII 434