Différences entre les versions de « La République par l'organisation du travail vise au progrès social... »

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 61 : Ligne 61 :
  
 
====Que la "fraternité" républicaine viole la loi fondamentale de la "charité libre et spontanée", tue la vraie fraternité chrétienne, partage le monde en deux catégories hostiles et crée donc de la ségrégation====
 
====Que la "fraternité" républicaine viole la loi fondamentale de la "charité libre et spontanée", tue la vraie fraternité chrétienne, partage le monde en deux catégories hostiles et crée donc de la ségrégation====
"Né d'un crime social, le hideux colosse (de la "Réforme")n'a cessé de grandir et de menacer l'existence des sociétés coupables. Afin de n'être pas immédiatement broyé sous ses dents de fer, il a fallu établir dans tous les pays de Réforme la taxe des pauvres. Inutile remède! Pour les nations comme pour les individus engagés dans la voie de l'erreur, chaque pas en avant est une chute. Rendre l'aumône civilement obligatoire, c'est violer une des deux lois fondamentales des sociétés chrétiennes, la [[charité|charité]] libre et spontanée; c'est tuer la [[fraternité|fraternité]] en éteignant la tendre compassion au coeur du riche et la reconnaissance au coeur du pauvre; c'est partager le monde end eux catégories hsotiles: celle des créanciers et celle des débiteurs; c'est constituer la guerre sociale en principe: la lutte n'est plus qu'une question de temps; c'est, pour tout dire en un mot, ramener le monde au [[paganisme|paganisme]] en passant par l'anarchie. Tous les pays protestants ens ont la preuve.
+
"Né d'un crime social, le hideux colosse (de la "Réforme") n'a cessé de grandir et de menacer l'existence des sociétés coupables. Afin de n'être pas immédiatement broyé sous ses dents de fer, il a fallu établir dans tous les pays de "Réforme" la ''taxe des pauvres''. Inutile remède! Pour les nations comme pour les individus engagés dans la voie de l'erreur, chaque pas en avant est une chute. Rendre l'aumône civilement obligatoire, c'est violer une des deux lois fondamentales des sociétés chrétiennes, la [[charité|charité]] libre et spontanée; c'est tuer la [[fraternité|fraternité]] en éteignant la tendre compassion au coeur du riche et la reconnaissance au coeur du pauvre; c'est partager le monde en deux catégories hostiles: celle des créanciers et celle des débiteurs; c'est constituer la guerre sociale en principe: la lutte n'est plus qu'une question de temps; c'est, pour tout dire en un mot, ramener le monde au [[paganisme|paganisme]] en passant par l'anarchie. Tous les pays protestants en sont la preuve.
 +
 
 +
([[Mgr Gaume|Mgr Gaume]], ''L'Europe en 1848'', [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 9.)
 +
 
  
 
([[Mgr Gaume|Mgr Gaume]], ''L'Europe en 1848'', [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 9.)
 
([[Mgr Gaume|Mgr Gaume]], ''L'Europe en 1848'', [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 9.)

Version du 2 février 2006 à 19:42

  • Deux sociétés sont en présence; l'une dit: conservation de la propriété et des droits acquis; l'autre dit: remaniement, partage, confiscation de la propriété au profit de l'Etat (communisme), abolition des droits acquis au profit de l'égalité universelle. C'est la guerre de ceux qui ont et de ceux qui n'ont pas. Tel est, dans son point le plus avancé, le problème qui s'agite en ce moment. Mais [...] la question [...] est mal posée. En effet, il ne s'agit pas aujourd'hui d' organiser le travail, il s'agit de le créer... : on n'organise pas ce qui n'existe point." (Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 3.)

LA DOUBLE BASE DE LA SOCIETE CHRETIENNE: LIBERTE ET CHARITE (Mgr Gaume)

"Quand Jésus-Christ parut, Il ne trouva sur la face du globe que des maîtres et de sesclaves. le monde ancien (égyptien, grec, romain ou autre...) était constitué sur l'esclavage; l'exploitation de l'homme par l'homme était le droit public des antions. Le Fils de Dieu vint abolir cet humiliant et cruel ordre des choses. Avec la double autorité de la parole et de l'exemple, il proclama les grands principes qui ont inspiré tous les législateurs chrétiens, et que la République elle-même s'est empressée d'isncrire sur ses étendards: Liberté, Egalité, Fraternité. Il fit mieux; Il les grava dans les coeurs, en inspira l' amour, en donna le véritable sens et en sanctionna l'observation.

Cependant, le mal dans nos sociétés est arrivé par la transgression des "deux lois que le christianisme a données pour bases aux sociétés modernes; lois sacrées par cela même qu'elles sont fondamentales, et auxquelles il est mille fois plus dangereux de toucher, qu'il ne l'est de jouer avec la foudre. Ces deux lois sont: la loi de charité et la loi de liberté. En voici l'histoire.

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 4.)

La loi de la liberté

"Le rédempteur, s'adressant au travailleur, à l'esclave (antique), lui dit: Tu es libre. "Désormais ton avenir, l'avenir de ta femme et de tes enfants repose entre tes mains; à toi de le rendre prospère. Secoue tes chaînes; lève-toi et travaille."

Transporté de reconnaissance, l'esclave couvrit de larmes brûlantes la main de son libérateur. Toutefois, il lui dit: "Il est vrai, jusqu'ici, j'ai porté les fers mais par compensation mon existence était assurée. Maintenant que je suis libre, je n'aurai plus de maître qui me nourrisse. Sans doute, le travail et la bonne conduite assureront ma subsistance et celle de ma famille: mais si l'ouvrage vient à manquer, mais si ma santé se perd; mais si la vieillesse me condamne à une longue inaction; mais si mes économies, supposé que j'en puisse faire, viennent à s'épuiser, qui prendra soin de ma mère? je me verrai dans l'alternative ou de mourir de faim, ou de me rendre au maître qui voudra bien recevoir ma liberté au prix de ma nourriture. Si tel est le terme auquel doit aboutir le présent que Vous me faites, gardez-le. je rentre dans mon erqastule; j'aime autant conserver mes chaînes que d'être obligé de les reprendre, et de les voir imposer à ma femme et à mes enfants, après avoir joui de la liberté."

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 4-5.)

La loi de la charité

"Tranquilise-toi, répondit le Libérateur; J'ai tout prévu. En créant la liberté, J'ai créé la charité. Tu travailleras suivant la mesure de tes forces, et tu seras économe. Puis, si la maladie ou le manque d'ouvrage te mettent hors d'état de subvenir à tes besoins, le riche, qui est Mon fermier, sera obligé de faire l'appoint de ton travail. Son superflu sera ton patrimoine; tu pourras le réclamer en Mon nom. Sous des peines éternelles, le riche sera obligé de le verser dans le sein des malheureux. Tout le bien qu'il te fera, c'est à Moi-même qu'il le fera; c'est Moi qui lui en tiendrai compte. Ainsi l'abondance des uns suppléera à l'indigences des autres. Par ce moyen, tu ne seras jamais réduit à mourir de faim ou à te vendre; ta vie et ta liberté sont assurées. Entre le riche et toi J'aurai créé une sainte égalité; J'aurais justifié Ma providence, qui regarde tous les hommes comme ses enfants, et leur destine, sans en exclure aucun, une juste part dans les biens de ce bas monde. Ta reconnaissance d'une part, de l'autre la charité du riche, formeront les bases d'une véritable fraternité, et J'aurai ramené les fils d'Adam à l'état heureux d'où le péché primitif les a fait déchoir."

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 5-6.)

Ce qu'il se passe lorsque ces deux lois de la société chrétienne sont observées

Le pauvre avait toujours "pains, vêtements et asile..., un service public et vraiment royal de charité..., le tout sans coûter un denier à l'Etat..." (Mgr Gaume)

"Les splendides caisses d'épargne du travailleur"

"L'Europe, devenue chrétienne, embrassa avec ferveur cette double loi. Le riche fut magnifique dans sa charité; ses fondations en faveur des pauvres couvrirent longtemps le sol de l'Europe et de la France en particulier. Confiées à la garde fidèle de la religion, elles (ces fondations) devinrent les splendides caisses d'épargne du travailleur, l'inépuisable patrimoine du malheureux.

"Non seulement le pauvre eut du pain, des vêtements, un asile; mais encore on créa pour lui un service public et vraiment royal de charité.

"Aussi nombreux que sont les besoins moraux et matériels de l'homme, aussi nombreuses furent les branches de l'admirable service dont nous parlons. L'enfant eut des instituteurs, l'orphelin des pères et des mères, le malade, des médecins et des gardes, le vieillard, le blessé, le lépreux, le pestiféré, le coupable même, en un mot, le malheureux, quel qu'il fut, se vit entouré de soins assidus et d'amis dévoués; tout cela se faisait sans coûter un denier à l'Etat"

Le travailleur, de son côté, moralisé par le christianisme, forma d'innombrables et fraternelles associations avec ses compagnons de labeur,a fin de trouver dans une caise de réserve les secours que les circonstances pouvaient lui rendre nécessaires, et, par ce moyen de laisser à de plus pauvres que lui les ressources générales de la charité publique.

"La fraternité fut le sentiment qui présida à la formation des communautés des marchands et d'artisans constituées sous le règne de Saint Louis. Dans ce Moyen Âge qu'animait le souffle du christianisme; moeurs, coutumes, institutions, tout s'était coloré de la même teinte. Le style même des statuts se ressentait de l'influence dominante de l'esprit chrétien.

  • La compassion pour le pauvre
  • La sollicitude pour les déshérités de ce monde se font jour à travers les règlements de l'antique jurande.
  • Si l'on reconnaît dans les corporations l'empreinte du christianisme, ce n'est pas seuelement parce qu'on les voit dans les cérémonies publiques promenant solennellement leurs religieuses bannières; ces pieuses cérémonies exprimaient les sentiments que fait naître l'unité des croyances. Une passion qui n'est PAS aujourd'hui dans les moeurs ni dans les choses publiques rapprochait alors les conditions et les hommes : LA CHARITE."

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 5-6.)

"Protéger les faibles avait été une des préoccupations du législateur chrétien" (Louis Blanc)
  • "Protéger les faibles avait été une des préoccupations du législateur chrétien. Loin de se fuir, les artisans d'une même industrie se rapprochaient l'un l'autre pour se donner des encouragements réciproques et se rendre de mutuels services. les métiers formaient autant de groupes pressés dans la même rue ou sur les bords du fleuve, et ne reconnaissaient d'autre rivalité que celle d'une fraternelle concurrence."

"Qui écrivit ces lignes, où respire le génie du christianisme dans ses rapports avec l'industrie? Ce n'est ni M. de Chateaubriand, ni M. De Maistre, c'est Louis Blanc!" (Louis Blanc cité par Martin-Doisy in Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 7-8.)

"Assise sur le double fondement dont nous parlons, l'Europe grandit dans l'unité, par conséquent dans la force, et s'éleva au plus haut point de perfection sociale dont l'histoire ait conservé le souvenir" (Mgr Gaume, ibid., p. 8.)

LA VIOLATION DES DEUX BASES DE LA SOCIETE CHRETIENNE PAR LA SOCIETE "MODERNE", CAUSE PROFONDE DES PERTURBATIONS DE L'EUROPE (Mgr Gaume)

"Il faut donc chercher, et chercher avant tout, dans la violation de ces mêmes lois la cause première des perturbations profondes de l'Europe, et en particulier la raison et le caractère propre de la crise sans exemple qui menace d'emporter la société française.

"Respectées pendant de longs siècles, ces deux lois tutélaires ont fini par être violées, indignement violées: la logique le dit avant que les faits ne l'établissent.

Violation de la loi de charité

Que la loi de charité a d'abord été violée au XVIe siècle par l'oeuvre de la "Réforme"

"Elle fut publiquement et aujourd'hui, il faut bien le reconnaître, stupidement violée, pour la première fois , au XVIe siècle. Cette oeuvre sacrilège est l'oeuvre de la Réforme.

  • En égorgeant, en dispersant les prêtres, les religieux et les religieuses;
  • en s'emparant des biens du Clergé, des couvents et des hôpitaux: qu'a fait le protestantisme ? Il a supprimé tous les services publics et gratuits de charité; il a spolié le pauvre de son riche patrimoine, et le travailleur de ses magnifiques caisses d'épargnes. A cette époque le paupérisme fit son entrée dans le monde.

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 9.)

Que la "fraternité" républicaine viole la loi fondamentale de la "charité libre et spontanée", tue la vraie fraternité chrétienne, partage le monde en deux catégories hostiles et crée donc de la ségrégation

"Né d'un crime social, le hideux colosse (de la "Réforme") n'a cessé de grandir et de menacer l'existence des sociétés coupables. Afin de n'être pas immédiatement broyé sous ses dents de fer, il a fallu établir dans tous les pays de "Réforme" la taxe des pauvres. Inutile remède! Pour les nations comme pour les individus engagés dans la voie de l'erreur, chaque pas en avant est une chute. Rendre l'aumône civilement obligatoire, c'est violer une des deux lois fondamentales des sociétés chrétiennes, la charité libre et spontanée; c'est tuer la fraternité en éteignant la tendre compassion au coeur du riche et la reconnaissance au coeur du pauvre; c'est partager le monde en deux catégories hostiles: celle des créanciers et celle des débiteurs; c'est constituer la guerre sociale en principe: la lutte n'est plus qu'une question de temps; c'est, pour tout dire en un mot, ramener le monde au paganisme en passant par l'anarchie. Tous les pays protestants en sont la preuve.

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 9.)


(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 9.)