La République par l'organisation du travail vise au progrès social...

De Christ-Roi
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  • Deux sociétés sont en présence; l'une dit: conservation de la propriété et des droits acquis; l'autre dit: remaniement, partage, confiscation de la propriété au profit de l'Etat (communisme), abolition des droits acquis au profit de l'égalité universelle. C'est la guerre de ceux qui ont et de ceux qui n'ont pas. Tel est, dans son point le plus avancé, le problème qui s'agite en ce moment. Mais [...] la question [...] est mal posée. En effet, il ne s'agit pas aujourd'hui d' organiser le travail, il s'agit de le créer... : on n'organise pas ce qui n'existe point." (Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 3.)

LA DOUBLE BASE DE LA SOCIETE CHRETIENNE: LIBERTE ET CHARITE (Mgr Gaume)

"Quand Jésus-Christ parut, Il ne trouva sur la face du globe que des maîtres et de sesclaves. le monde ancien (égyptien, grec, romain ou autre...) était constitué sur l'esclavage; l'exploitation de l'homme par l'homme était le droit public des antions. Le Fils de Dieu vint abolir cet humiliant et cruel ordre des choses. Avec la double autorité de la parole et de l'exemple, il proclama les grands principes qui ont inspiré tous les législateurs chrétiens, et que la République elle-même s'est empressée d'isncrire sur ses étendards: Liberté, Egalité, Fraternité. Il fit mieux; Il les grava dans les coeurs, en inspira l' amour, en donna le véritable sens et en sanctionna l'observation.

Cependant, le mal dans nos sociétés est arrivé par la transgression des "deux lois que le christianisme a données pour bases aux sociétés modernes; lois sacrées par cela même qu'elles sont fondamentales, et auxquelles il est mille fois plus dangereux de toucher, qu'il ne l'est de jouer avec la foudre. Ces deux lois sont: la loi de charité et la loi de liberté. En voici l'histoire.

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 4.)

La loi de la liberté

"Le rédempteur, s'adressant au travailleur, à l'esclave (antique), lui dit: Tu es libre. "Désormais ton avenir, l'avenir de ta femme et de tes enfants repose entre tes mains; à toi de le rendre prospère. Secour tes chaînes; lè-ve-toi et travaille."

Transporté de reconnaissance, l'esclave couvrit de larmes brûlantes la main de son libérateur. Toutefois, il lui dit: "Il est vrai, jusqu'ici, j'ai porté les fers mais par compensation mon existence était assurée. Maintenant que je suis libre, je n'aurai plus de maître qui me nourrisse. Sans doute, le travail et la bonne conduite assureront ma subsistance et celle de ma famille: mais si l'ouvrage vient à manquer, mais si ma santé se perd; mais si la vieillesse me condamne à une longue inaction; mais si mes économies, supposé que j'en puisse faire, viennent à s'épuiser, qui prendra soin de ma mère? je me verrai dans l'alternative ou de mourir de faim, ou de me rendre au maître qui voudra bien recevoir ma liberté au prix de ma nourriture. Si tel est le terme auquel doit aboutir le présent que Vous me faites, gardez-le. je rentre dans mon erqastule; j'aime autant conserver mes chaînes que d'être obligé de les reprendre, et de les voir imposer à ma femme et à mes enfants, après avoir joui de la liberté."

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 4-5.)

La loi de la charité

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi, p. 5-6.)

LA VIOLATION DES DEUX BASES DE LA SOCIETE CHRETIENNE PAR LA SOCIETE "MODERNE" (Mgr Gaume)

(Mgr Gaume, L'Europe en 1848, Editions Saint-Rémi,