Différences entre les versions de « Saint Irénée »

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Dans ''Adversus haereses, Contre les hérésies'' (v. 180), Irénée décrit avec précision les doctrines [[gnostiques|gnostiques]] auxquelles il s'oppose. Lorsque qu'il écrit cette Réfutation v. 180, presque toutes les écoles gnostiques se sont manifestées et développées... Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres des hérésiarques. Il élabore alors toute une théologie de l'institution ecclésiale; il "définit la Tradition des Apôtres": père de la "Tradition catholique", Irénée défend la vraie Tradition de l'Eglise, la '''Tradition apostolique''' (''traditio ab apostolis''), transmise par les apôtres et fondée sur la "règle de vérité" qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. Il réfuta les hérésiarques [[Gnostiques|Gnostiques]] en s'appuyant sur les Écritures et dégagea des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible: l'Église était pour lui la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Ses sources étaient donc avant tout la ''tradition catéchétique'' et les Écritures. Or, Saint Jean enseigna St Polycarpe qui enseigna St Irénée. Et St Irénée est le premier à parler de la Tradition (Traité contre les Hérésies). Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insista donc déjà sur l'importance de l'Ecriture ET DE LA TRADITION: "l'Eglise est une Tradition"; D'où l'on voit que [[Luther|Luther]] et le luthéranisme ne sont rien d'autres qu'une réédition des erreurs [[gnostiques|gnostiques]] niant la ''traditio ab apostolis''.
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Dans ''Adversus haereses, Contre les hérésies'' (v. 180), Irénée décrit avec précision les doctrines [[gnostiques|gnostiques]] auxquelles il s'oppose. Lorsque qu'il écrit cette Réfutation v. 180, presque toutes les écoles gnostiques se sont manifestées et développées... Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres des hérésiarques. Il élabore alors toute une théologie de l'institution ecclésiale; il "définit la Tradition des Apôtres": père de la "Tradition catholique", Irénée est le premier à parler de la [[Tradition|Tradition]] l'Eglise, la '''Tradition apostolique''' (''traditio ab apostolis''), transmise par les apôtres et fondée sur la "règle de vérité" qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. Il réfuta les hérésiarques [[Gnostiques|Gnostiques]] en s'appuyant sur les Écritures et dégagea des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible: l'Église était pour lui la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Ses sources étaient donc avant tout la ''tradition catéchétique'' et les Écritures. Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insista donc déjà sur l'importance de l'Ecriture ET DE LA TRADITION: "l'Eglise est une Tradition"; D'où l'on voit que [[Luther|Luther]] et le luthéranisme ne sont rien d'autres qu'une réédition des erreurs [[gnostiques|gnostiques]] niant la ''traditio ab apostolis''.
  
 
====Le Père de la Tradition catholique et ''apostolique''====
 
====Le Père de la Tradition catholique et ''apostolique''====

Version du 21 février 2006 à 19:23

Saint Irénée (v. 130 - v. 202).jpg

Saint Irénée (v. 130-202), en grec, «le pacifique», évêque de Lyon (177), Père de l'Église et théologien catholique anti-gnostique.

Irénée contribua à la connaissance du gnosticisme (ce terme vient du grec gnosis, «connaissance révélée»), dont il reste peu de documents. Il défendit la vraie tradition de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la «règle de vérité» qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ:

  • La soit-disant "tradition" des hérétiques était sans autorité, parce qu'elle ne reposait pas sur l'institution et la transmission légitime de l'autorité; au contraire, les évêques étaient héritiers de l'autorité des Apôtres. On mesure aujourd'hui, compte tenu du pullulement des sectes protestantes, toute la force actuelle de ce principe catholique de la Tradition, vraie règle de la foi.

Irénée naquit en Asie Mineure. Là, encore enfant, il entendit la prédication de saint Polycarpe, disciple de saint Jean l'Évangéliste. Irénée contribua à la connaissance du gnosticisme, dont il reste peu de documents par la réfutation qu'il en fit: pendant son épiscopat, il s'opposa activement aux hérésies gnostiques.

Irénée devint évêque de Lyon après le martyre de Pothin et de Blandine. La tradition du martyre d'Irénée s'appuie sur des témoignages de saint Jérôme au Ve siècle et de saint Grégoire de Tours au VIe siècle.

La théologie de l'institution ecclésiale

Ce qui apparaît chez lui, c’est une théologie de l'institution ecclésiale : la transmission de l'enseignement des Apôtres n'est pas laissée à l'initiative des docteurs privés (laïcs)...

Les Apôtres eux-mêmes ont constitué les organes par lesquels ils ont voulu que leur enseignement soit transmis. Seuls ces organes institués par les Apôtres ont l'autorité des Apôtres. Ce sont eux seuls qui sont critères des doctrines et qui garantissent leur conformité avec la révélation. De ceci Irénée voit une confirmation dans l'unité de l'enseignement des évêques. Autant les écoles gnostiques sont divisées et se contredisent, autant l'enseignement des évêques est un sur toute la surface de la terre. (Jean Daniélou, L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s., Points Histoire, Tours 1999, p. 121).


Ses ouvrages

Adversus haereses, Contre les hérésies (v. 180)

Dans Adversus haereses, Contre les hérésies (v. 180), Irénée décrit avec précision les doctrines gnostiques auxquelles il s'oppose. Lorsque qu'il écrit cette Réfutation v. 180, presque toutes les écoles gnostiques se sont manifestées et développées... Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres des hérésiarques. Il élabore alors toute une théologie de l'institution ecclésiale; il "définit la Tradition des Apôtres": père de la "Tradition catholique", Irénée est le premier à parler de la Tradition l'Eglise, la Tradition apostolique (traditio ab apostolis), transmise par les apôtres et fondée sur la "règle de vérité" qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. Il réfuta les hérésiarques Gnostiques en s'appuyant sur les Écritures et dégagea des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible: l'Église était pour lui la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Ses sources étaient donc avant tout la tradition catéchétique et les Écritures. Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insista donc déjà sur l'importance de l'Ecriture ET DE LA TRADITION: "l'Eglise est une Tradition"; D'où l'on voit que Luther et le luthéranisme ne sont rien d'autres qu'une réédition des erreurs gnostiques niant la traditio ab apostolis.

Le Père de la Tradition catholique et apostolique

Père de la "Tradition catholique", Irénée défend la vraie Tradition (traditio ab apostolis) - par opposition à celle dont se revendiquait les gnostiques -, la Tradition apostolique de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la «règle de vérité» qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. C'était déjà l'énonciation de la règle de la foi.

Irénée réfuta les gnostiques en s'appuyant sur les Écritures et dégagea donc des critères d'interprétation pour une lecture ecclésiale de la Bible. L'Église était "la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture."

Lorsque qu'il écrit sa Réfutation des systèmes gnostiques en 180 ap. J.-C., presque toutes les écoles gnostiques s'étaient déjà manifestées et développées. Antioche, Alexandrie et Rome sont les grands centres du mouvement. Irénée élabora alors toute une théologie de l'institution ecclésiale: il "définit la Tradition des Apôtres.

  • Saint Jean enseigna St Polycarpe qui enseigna St Irénée.

St Irénée est le premier à parler de la Tradition (Traité contre les Hérésies). Dès les années 130-160 de notre ère, face aux hérétiques qui voulaient l'Ecriture seule, il insiste sur l'Ecriture ET la Tradition: l'Eglise est une Tradition, la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture. Les sources d'Irénée de Lyon sont donc bien avant tout les Écritures ET la tradition catéchétique.

Cela reste vrai aujourd'hui: les sources de la vérité sont la Sainte Bible (les Ecritures) et la Tradition ou Magistère de la Sainte Eglise Catholique Apostolique et romaine.

Les gnostiques qui se disaient avoir la même autorité pour transmettre que les Apôtres pour enseigner furent contredits par Irénée, qui fonda la théologie de l'institution ecclésiale, c'est-à-dire que la transmission de l'enseignement des Apôtres n'est pas laissée à l'initiative des docteurs privés (laïcs), mais repose sur le roc de l'Eglise fondée par Jésus-Christ. Les Apôtres eux-mêmes ont ensuite constitué les organes par lesquels ils ont voulu que leur enseignement soit transmis. Seuls ces organes institués par les Apôtres ont donc l'autorité des Apôtres. Ce sont eux seuls qui sont critères des doctrines et qui garantissent leur conformité avec la révélation.

De ceci Irénée voit une confirmation dans l'unité de l'enseignement des évêques. Autant les écoles gnostiques sont divisées et se contredisent, autant l'enseignement des évêques est un sur toute la surface de la terre."

(Source: Jean Daniélou, L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s., Points Histoire, Tours 1999, p. 121)

Lettre aux Églises d'Asie et de Phrygie, par les survivants de la persécution de Lyon (177)

Irénée est probablement l'auteur de ce document que nous connaissons par Eusèbe de Césarée qui le recopia in extenso dans son Histoire ecclésiastique.

"Texte fondateur de l'Eglise de France" (Anne Bernet)

Ce document est parfois regardée comme le plus beau texte de la Primitive Église. Il est surtout le "document fondateur de l'Église de France" (Anne Bernet, Les chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion Ier – IVe s., Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 161, note 1).


La messe à la fin du IIe siècle à Lyon

"Au IIe s., à Lyon, saint Irénée dit encore la messe en grec, longtemps resté la langue liturgique" (Pierre Chaunu, Éric Mension-Rigau, Baptême de Clovis, baptême de la France, De la religion d'État à la laïcité d'État, Éditions Balland, Paris 1996, p. 73).