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De Christ-Roi
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==Tilly et Fatima==
 
==Tilly et Fatima==
A notre connaissance, c'est à Tilly qu'eurent lieu les premiers miracles de pluies de pétales et de rotation du soleil, une vingtaine d'années avant les prodiges de Fatima.
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A notre connaissance, c'est à Tilly qu'eurent lieu les premiers grands miracles de pluies de pétales et de rotation du soleil, une vingtaine d'années avant les prodiges de Fatima.
 
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===Pluie de pétales===
 
===Pluie de pétales===

Version du 31 octobre 2015 à 16:31

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Article en cours d'écriture



Le 18 mars 1896, débutaient les apparitions de la sainte Vierge à Tilly-sur-Seulles en Normandie, près de Caen. Bien qu'elles n'aient pas été encore reconnues par l'évêque du lieu, elles sont comparables à celles de Lourdes et de Fatima, et même, Tilly deviendra probablement plus grand que Lourdes et Fatima.
Nous nous contenterons ici de rapporter les faits les plus probants reliant Tilly à l'Eglise.

Tilly et les autorités

Les prodiges démoniaques ont malheureusement terni Tilly. Quelques dizaines d'années avant les apparitions, Eugène Vintras, faux prophète et grand séducteur, a eu un véritable succès national. Ensuite il y a eu pendant les apparitions, des cas relativement évidents d'apparitions démoniaques, par exemple une sainte vierge qui empêche les fidèles d'assister aux vêpres de l'ascension et qu'il faut supplier pour éviter le scandale[1].
Dans ces conditions, les adversaires de Tilly ont eu beau jeu et l'évêque du lieu a dû redoubler de prudence.

1er évêque: Mgr Hugonin, jusqu'à mai 1898

Mgr Hugonin a autorisé les dévotions sur le lieu des apparitions et conseillé « une attente respectueuse et la prière »[2]. Il a officieusement demandé au curé d'installer une statue de la sainte Vierge[3].


2ème évêque: Mgr Amette, de 1898 à 1906

Le Sacré-Coeur veut régner sur la France.
Vision de Marcelle Lanchon (20/06/1915).
Le Sacré-Coeur est apposé sur le drapeau français en forme de large écharpe tricolore

Mgr Amette était défavorable[4].
Notre-Dame de Tilly dira à la voyante Marie Martel: « mon enfant, l'évêque est un gouvernemental ! »[5]. Par « gouvernemental », nous entendons un évêque favorable au gouvernement. Le pouvoir politique civil s'est souvent arrangé pour se soumettre les évêques, particulièrement sous ce concordat.
Un article nécrologique[6] sur Mgr Amette le présente comme un « grand promoteur de l'union sacrée ». Or cette union sacrée nous apparaît typiquement comme une soumission contre-nature de l'Eglise à l'Etat.
Le Père Antonin Lhoumeau écrivit: Le mot d'ordre de la Maçon­nerie fut l'appel à l'union sacrée. Formule hypocrite (...) Elle fut lancée par un ministre qui avait proféré du haut de la tribune cet orgueilleux défi : « D'un geste large nous avons éteint au ciel des lumières qui ne se rallumeront plus. » (...) Qu'est donc cette union sacrée ? C'est, en somme, le pacifisme satanique dans les idées et dans les faits, la suppression de tout antago­nisme nécessaire, la fraternisation dans l'abdi­cation des droits de la vérité, de Dieu et de son Église. Pour ce faire on allègue la patrie au-­dessus de tout. (...) Comme si quelque chose pouvait être sacré sans Dieu et à plus forte raison contre lui ![7].
Lorsque la guerre de 1914 se déclare, les catholiques tournent spontanément leur regard vers le Sacré-Cœur. Une pétition circule que des millions de français soumettent à la signature de leurs concitoyens : « Nous, catholiques français (…), nous avons résolu d’affirmer par une profession de foi signée de notre nom les droits de Dieu sur la France. Reconnaissants de sa longue prédilection, nous entendons (…) faire hommage de la France à Dieu, implorer sa bénédiction sur nos armées et répondre au triple désir qu’il a lui-même exprimé en 1689 à la bienheureuse Marguerite-Marie en demandant un temple national, une consécration nationale, l’image de son Sacré-Cœur sur l’étendard de la France. ». Malheureusement Mgr Amette, devenu archevêque de Paris, après avoir permis cette pétition, interdit sa diffusion[8].

Or Notre-Seigneur Jésus-Christ ne veut pas se soumettre à cette république, « le règne de Satan » comme dira Notre-Dame de Tilly[9].
Notre-Seigneur veut régner par son Sacré-Coeur. En 1917, Il envoya sa messagère Claire Ferchaud au président de la république pour lui demander de placer officiellement son Sacré-Coeur sur le drapeau français. Cette demande échoua en partie par la faute de Mgr Amette, devenu archevêque de Paris[10].


Le même article nécrologique[6] nous apprend que Mgr Amette est mort subitement, la nuit, après avoir appelé à l'aide. Son domestique l'a retrouvé au matin, étendu par terre.


3ème évêque: Mgr Lemonnier, de juillet 1906 à décembre 1927

Mgr Lemonnier sera tout à fait hostile. Il interdira aux prêtres d'accéder au champs des apparitions[11]. Il a lui aussi « accepté de grand coeur l'union sacrée »[12].


Pape Léon XIII, jusqu'au 20 juillet 1903

Léon XIII avait prescrit aux foyers de prier devant une image de la sainte Famile. Il chercha en vain une image adéquate. En 1900, on lui présenta une peinture faite d'après une vision donnée par Notre Dame de Tilly et aussitôt il l'accepta[13].


Pape saint Pie X, d'août 1903 au 20 août 1914

Saint Pie X a béni la voyante, honoré le curé de Tilly et voulu que cette cause aboutisse[14].


Le curé de Tilly, l'abbé Guéroult

Dans une lettre au P. Lesserteur, en 1904, l'abbé Guéroult écrit: « Je suis convaincu que la sainte Vierge veut être honorée à Tilly, et Elle sera honorée selon sa sainte Volonté »[15].


Congrès marial international de Fribourg, 1902

Mr le chanoine Lesserteur, directeur au séminaire des missions étrangères à Paris, exposa les apparitions de Tilly-sur-Seulles au congrès marial international de Fribourg en 1902. Voici le compte-rendu.




Tilly et Fatima

A notre connaissance, c'est à Tilly qu'eurent lieu les premiers grands miracles de pluies de pétales et de rotation du soleil, une vingtaine d'années avant les prodiges de Fatima.

Pluie de pétales

Le 13 septembre 1917 les pèlerins de Fatima virent des pétales blancs, une sorte de flocons de neige ronds et brillants, descendant assez lentement vers le sol, « un spectacle tout à fait inouï » écrit le chanoine Barthas[16].
Il y a eu quelques antécédents moindres[17]. Mais Tilly est à la fois antérieur et similaire (même supérieur) à Fatima.

Tilly en 1897

En mars, des personnes voient tomber « une pluie diamantée », « une pluie étincelante », « une pluie de marguerites », « des paillettes brillantes disparaissant à un mètre du sol »[18]. Le 26 mars, l'abbé Guérroult note: « Ce n'est plus une pluie diamantée que voit Marie [Martel], c'est une pluie de lys, des branches toutes entières et des fleurs détachées tombant du ciel au-dessus de la tête de la Vierge et l'entourant d'une façon splendide »[19].
En mai, Mme H. C... vit en permanence, pendant les extases de Marie Martel, tombant du ciel autour de la voyante, une pluie de lys et de roses[20].
En juillet et août, « Les lys et les roses tombent de plus en plus abondamment, ces fleurs gracieuses descendent du ciel, serrées comme des flocons de neige »[21]. Pluie de « fleurs, petites croix d'or, ... lys, roses, étoiles »[22].

Rotation du soleil

Le 13 octobre 1917 les pèlerins de Fatima virent le soleil tourner sur lui-même, « un évènement prodigieux inouï » titre Frère Michel de la Sainte Trinité[23]. Il y a eu d'autres miracles similaires ensuite, au Vatican en 1950, vu par pape Pie XII[24] et ailleurs[25], mais Tilly a précédé.




Tilly et le Coeur de Marie

Statue de Notre-Dame de Tilly
ornée de plusieurs coeurs

Tilly est une des premières apparitions[26] où Marie montre son Coeur. Elle montre d'abord une forme rouge transparaissant sous son vêtement, puis un Coeur de chair, puis un Coeur ardent, puis un Coeur d'or et enfin son Coeur douloureux:

  • 27 mars 1896: la Sainte Vierge se montre à trois religieuses, « le côté gauche plus rouge comme une boule ou tache de sang vers le coeur ... »[27].
  • 2 juillet 1896: « Mme de Bluchere voyait un Sacré-Coeur sur sa poitrine, que la Vierge montrait ... »[28]
  • 21 août 1896: La Vierge a un coeur de chair vivant. Marie Martel dit n'avoir pas remarqué un coeur mis d'hier sur la poitrine de la Sainte Vierge[29] (idem 24 août 1896).
  • 21 septembre 1896: Marie Martel voit un coeur de chair « surmonté de flammes »[30] (idem 24 septembre 1896[31]).
  • 22 octobre 1896: deux anges ont attaché un coeur d'or sur la poitrine de la Sainte Vierge[32]. Le 24 octobre, la Vierge avait encore ce coeur d'or[33].
  • 8 avril 1897: le coeur de la Sainte Vierge est percé de glaives, un gros et six petits[34].




Tilly et la sainte Famille

Sainte Famille montrée par Notre Dame de Tilly

Extrait du compte rendu du congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419:
C'est le 25 avril 1899, trois ans, jour pour jour, après la première apparition, dont Marie Martel avait été favorisée au champ, que cela se produisit. (...) Avant de disparaître pour toujours, la Vierge lui accorda, comme dernière faveur, de contempler un tableau de la Sainte Famille, d'une conception absolument remarquable.

En établissant l'Association universelle de la Sainte Famille, Léon XIII avait prescrit de conserver dans chaque maison une image représentant ce sujet, et de prier devant tous les jours.

Mais comme il n'y a pas dans l'Église de type traditionnel et uniforme pour représenter la Sainte Famille, les uns la représentent pendant la fuite en Egypte ou en voyage, les autres dans l'atelier de Nazareth, etc. Léon XIII mit ce sujet au concours, à l'occasion de l'exposition de Turin, en 1898, avec Lintenlion d'adopter officiellement le modèle, qui serait jugé répondre le mieux à l'idée-mère de la dévotion qui sert de base à l'association susdite. En définitive, aucun des nombreux projets présentés ne fut approuvé.

Au contraire, lorsqu'en 1900 on mit sous les yeux du Souverain Pontife une toile représentant la Sainte Famille, telle qu'elle avait été vue par Marie Martel, Léon XIII en fut aussitôt émerveillé, et manifesta le désir de garder ce tableau pour ses appartements particuliers.

Ce tableau représente la Sainte Famille, non point en voyage ou en travail, mais en prière.

L'Enfant Jésus est debout, au milieu, le regard en haut, les bras élevés verticalement vers le ciel, la paume des mains en dehors. 11 semble dire à son Père : « Hostiam et oblalionem noluisti, corpus autem aptasti mihi... » et il remplit ainsi l'office de médialeur et d'intercesseur. Lui, le Maître, quoique revêtu de la livrée du serviteur, il prie debout.

La Sainte Vierge est assise, soutenant de la main droite le bras gauche de son divin Fils, comme autrefois Aaron et Hur soutenaient les bras de Moïse priant sur la montagne ; ses yeux sont fixés, non sur Jésus, mais dans la même direction du ciel que les siens. Ce rôle d'auxiliaire dans l'œuvre de la médiation divine convient admirablement à celle que l'on a justement qualifiée de co-rédempirice et de omnipoteniia supplex.

Saint Joseph est dans l'attitude qui convient à la créature qui prie son créateur, il est à genoux. Mais comme il est le gardien et le protecteur de la famille, il est appuyé sur son bâton. Il tourne son regard du côté de TKnfant divin, laissant entendre par là qu'il met toute sa confiance, pour l'efïicacilé de sa propre prière, dans l'union avec celle de Jésus.



Tilly et Lourdes

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Il y a de nombreux liens entre Tilly et Lourdes. Citons un cas étonnant:
Ci-contre se trouve la photo de quatre personnes guéries en même temps à Lourdes et tirée du livre "Les grandes Guérisons de Lourdes", Boissarie, Gustave, éd. Téqui, 1900, page 328. Or trois au moins de ces guérisons ont été obtenues par un voeu fait à Notre Dame de Tilly. C'est le récit que donne le marquis de l'Espinasse, page 397 dont voici l'extrait:
Au commencement de septembre 1899, un pèlerinage de la Touraine partait pour Lourdes. Une pieuse Carmélite qui, depuis le commencement des apparitions de Tilly, était invinciblement portée chaque jour à prier pour que la volonté divine y fût connue et accomplie, eut soudain une inspiration; elle savait que le pèlerinage emmenait à la grotte bénie trois malades qu'elle connaissait : 1° Isabelle Bassereau, atteinte depuis cinq ans d'une gastrite rebelle qui, depuis trois ans, ajoutait aux cruelles douleurs de chaque jour des vomissements de sang noir fréquents. - 2° Marie-Louise Chupin, depuis six ans presque toujours couchée avec des douleurs lancinantes au côté droit. Cette région était tou­jours gonflée, dure, très douloureuse ; le certificat médical constate une pérityphite avec phlegmons multiples suppu­rants. - 3° Philomène Pontamier, affectée d'un lincome de la cornée gauche, ne voyant plus du tout de l'oeil gauche.
Cette religieuse Carmélite fit à Dieu des promesses et commença une neuvaine dans les conditions suivantes : « Si c'est bien la Très Sainte Vierge qui apparaît à Tilly, je me permets de demander, pour le prouver, que ces malades soient guéries toutes les trois dans les conditions les plus désirables, et que ces guérisons soient constatées au bureau même des constatations à Lourdes. »
Voilà des conditions nettement établies. Or, leJournal de la grotte de Lourdes dit:
1° Pour Mlle Bassereau : 10 septembre 1899, à partir du premier bain de piscine, tous les symptômes morbides ont disparu, elle ne vomit plus, ne souffre plus, mange, etc.
2° Le 7 septembre 1899, Marie-Louise Chupin, à la procession du Saint-Sacrement, se lève soudain; ... depuis ce moment, elle éprouve un bien-être inconnu, elle ne souffre plus ... toutes les fonctions ont repris leur cours normal.
3° Philomène Pontamier quittant la piscine le 6 sep­tembre, la vue lui est subitement rendue; on constate qu'elle lit franchement, facilement de l'oeil gauche. - Trois mois après, la Semaine Religieuse de Tours confirme que depuis le pélerinage ces guérisons se maintiennent.
Au lecteur de conclure.


Tilly et Campocavallo

Tableau miraculeux de Campocavallo

Extrait du livre du marquis de l'Espinasse, page 285:
La comtesse de V... suivait depuis plusieurs mois les mystérieux événements de Tilly. Je connais intimement cette femme distinguée, j'ai pu apprécier sa foi et sa ferveur et je me porte garant de sa sincérité.
Tout en ayant l'entière conviction que c'était bien la Sainte Vierge qui apparaissait à Marie Martel, elle voulait en avoir une preuve certaine. Se souvenant de la miraculeuse Addolorata de Campo­cavallo, elle conçut le projet d'entreprendre ce voyage pour aller prier dans ce sanctuaire.
Préalablement elle adressa une lettre à la supérieure du couvent de Lorette pour lui demander si les manifestations de Campocavallo continuaient toujours, et voici la réponse qu'elle reçut :
« ... Le prodige du mouvement des yeux est presque continuel, écrit la soeur Marie du Verbe incarné ; tout le monde ne le voit pas toujours, cependant toutes les per­sonnes présentes, la plupart du temps, remarquent également l'expression de son beau visage et le disent tout haut avec leur bonne foi italienne.
« Ordinairement, pendant le mois de mai, la divine madone est plus prodigue de ses maternels regards pour consoler ses enfants et les encourager à la ferveur pendant son beau mois. »
Au reçu de cette lettre, Mme de V... se décide à partir pour Rome et Campocavallo.
Laissons-la raconter elle-même, dans une lettre envoyée à "l'Echo du Merveilleux", ses impressions en présence de l'Addolorata :
« Monsieur, déjà une fois, vous avez bien voulu donner dans "l'Echo" une hospitalité bienveillante à quelques rensei­gnements que je vous transmettais, aujourd'hui je vous demande de bien vouloir donner place, dans le numéro qui paraîtra le 15 de ce mois (juin), à la lettre suivante que le journal "La Croix", à qui je l'avais d'abord adressée, a refusé d'insérer :
« Monsieur le Directeur,
« Puisque vous avez déjà publié dans "La Croix" plusieurs articles sur les apparitions de Tilly, qui intéressent et pas­sionnent bien des personnes, je compte sur votre impartialité pour bien vouloir donner place dans vos colonnes à ma lettre, à l'endroit même où les autres ont paru.
« Vous avez jadis parlé du tableau miraculeux de « Notre­ Dame des Sept Douleurs » à Campocavallo. Je suis restée plus de deux heures devant la Sainte Image, à ses pieds et tout près, je la voyais donc fort bien. Il est nécessaire de vous faire observer que sur cette image la Vierge a les yeux levés vers le ciel, qu'en conséquence on ne voit guère que la moitié de la prunelle qui est noire, tandis qu'au dessous on voit beaucoup du blanc de l'oeil.
« Or, pendant ces deux heures, entre autres prières adressées à la Sainte Vierge de Campocavallo, je lui ai fait celle-ci : - Ma bonne Mère, si c'est bien vous qui appa­raissez à Tilly à Marie Martel, je vous supplie de me le faire connaître en condescendant à abaisser votre regard jusqu'à moi.
« Au même instant, les yeux de la Vierge se portèrent sur moi d'un mouvement si rapide et si complet, que j'en sursautai si fort que les personnes qui étaient près de moi s'en aperçurent et me questionnèrent.
« Je laisse à vos lecteurs le soin de conclure. Plus qu'un mot. Le prodige de Campocavallo a été formellement reconnu par Rome qui a autorisé la construction d'une magnifique basilique que j'ai vue, laquelle est fort avancée et sera inaugurée en 1900... »

Voyez ici l'article de "l'Echo du merveilleux".

Tilly et le roi

Fleur de lys.gif

A notre connaissance, Tilly est la seule apparition mariale demandant à prier pour le roi à venir. Aucun détail n'a été donné sur ce roi, il faut prier pour lui sans savoir qui il est.
Il s'agit vraisemblablement du grand monarque qui, avec le saint pape, remettra Dieu et la religion catholique au centre de la vie publique, en France puis dans le monde.

Quelques prophéties

Nous reproduisons ci-dessous des extraits des pages 117 et suivantes du deuxième tome de l'abbé Villepelée :

Le 31 janvier 1903 :
«Priez, priez et faites pénitence. Oh ! si tous mes enfants voulaient se convertir, que de grands châtiments ils s'épargneraient !
«Priez aussi pour votre Mère, la Sainte Eglise : le schisme qu'on prépare contre elle, en ce moment, est épouvantable. Priez aussi pour le Saint-Père car, en ce moment, son âme est torturée à cause de tout ce que l'on fait contre son Eglise.
Notre bonne Mère du Ciel me dit aussi qu'il fallait prier pour le futur Roi, et elle a ajouté ces mots :
« En ce jour, mes enfants, vous vivez sous le règne de Satan, et ce règne est un règne de crime et de malheur; la France renaîtra par le Sacré-Coeur de mon Divin Fils
J'ai demandé (la voyante a demandé) à notre bonne Mère pour son triomphe a Tilly ; elle me dit ces mots :
« Cela ne va pas tarder ; ce sera au milieu des grandes épreuves qui vont bientôt arriver. Oh ! mon enfant, tu au­ras beaucoup à souffrir, ainsi que ton Père spirituel. Oh soyez courageux : après le combat, vous aurez la victoire, et quand on est victorieux ici-bas, la récompense est là-haut.
« Ne craignez rien, mes enfants, votre Mère du Ciel veillera sur vous, elle vous bénit.
Ensuite, l'apparition gémit sur la crise moderniste qui déchire sournoi­sement l'Eglise, ne cessant pas de répandre son venin.
Enfin, discrètement, l'Immaculée se penche sur le sort de la France cruellement blessée, déshonorée, car des lois iniques brisent son âme et ruinent son unité morale. Cependant une promesse est formulée : le pays retrouvera son Roi et la fidélité à sa mission divine mais au prix d'un mystérieux calvaire.

Le 3 mai 1903, fête de l'Invention de la Sainte Croix :
« O mes enfants, priez, priez beaucoup !... Il faudra prier beaucoup pendant le mois d'août et de septembre... Il faut prier pour le futur Roi... et pour le Souverain Pontife... La République va tomber : c'est le règne de Satan!... Un autre monde et un autre règne vont venir...
L'annonce des ténèbres est vraie : il y aura des ténèbres pen­dant lesquelles, on ne pourra obtenir de lumière qu'avec des cierges bénits, ou des bougies et des alumettes bénites. ... Il y aura quarante jours de ténèbres à la fin du monde mais ni vous, ni moi n'y seront plus ! D'ici là, il y en aura trois jours et une heure ; pendant ce temps les bougies et les cierges bénits donneront de la lumière... Surtout restez chez vous ! Ne sortez pas ! Priez !
Les châtiments annoncés : la guerre religieuse qui se fait maintenant, la guerre civile, puis la guerre étrangère. Ce­pendant, si on priait beaucoup, les châtiments seraient re­tardés et amoindris... Il y aura des villes plus particulièrement punies : Paris, Marseille, Lyon, Versailles, Fontainebleau. Viendra un règne tout nouveau...



Tilly et le rosaire

Saint Dominique reçoit le rosaire de Marie

Le rosaire a très vraisemblablement été révélé à Saint Dominique par la sainte Vierge[35], probablement dans la cathédrale du Puy-en-Velay.


A Tilly aussi, la sainte Vierge a révélé le rosaire et les grâces à demander pour chaque dizaine.
Extraits du compte-rendu du congrès marial international de Fribourg de 1902:
Pendant la récitation du rosaire, par exemple entre les dizaines, la voyante entremêlait quelquefois des invocations, entre autres celle de « Notre Dame du Très Saint Rosaire, priez pour nous ». Or, le jour de Pâques, 18 avril 1897, deux des anges, qui étaient agenouillés aux pieds de la Vierge, déroulèrent tout à coup devant elle une banderole, sur laquelle étaient inscrits ces mots : « Reine du Très Saint Rosaire... ».
Depuis 1883, Léon XIII n'avait cessé de recommander au monde chrétien la dévotion du l'osaire, avec une insistance que jamais pape n'avait mise pour accréditer une autre dévotion.
En 1885, il décrète que le mois d'octobre sera désormais consacré au Rosaire, d'une manière permanente, tant que la condition de l'Église ne sera pas notablement améliorée.
En 1897, année à laquelle nous sommes arrivés, Léon XIII fait de nouveau un rappel des plus pressants de toutes ses encycliques précédentes sur le Rosaire et sur le mois qu'il a consacré à cette dévotion.
Juste à ce moment, la Vierge à Tilly vient aider au Pontife infatigable, pour faire écho à sa voix, et pour lui prouver en même temps, par son intervention directe, qu'il n"a pas tort de mettre sa confiance dans l'arme du Rosaire, et qu'il peut être assuré que le succès final sera attaché à la persévérance.
Ecoutez, Messieurs, ce qui se passa alors:
Jusque là, on avait récité au champ des apparitions des centaines et des milliers de chapelets, mais sans y joindre la méditation des mystères, comme il est plus conforme à l'esprit de l'Église de le faire, surtout depuis que Léon XIII en a recommandé la pratique.
Or, vers la fin du mois de septembre, la Vierge fait apparaître un jour, aux yeux de la voyante, une banderole, tenue par deux anges, sur laquelle sont inscrits à la suite ces mots: « Mystères joyeux. Mystères douloureux. Mystères glorieux » ; puis elle lui lui annonce que désormais, en récitant le Rosaire, elle devra méditer les mystères, ce à quoi la jeune fille répond qu'elle ne les connaît pas. Alors cette bonne Mère pousse la condescendance jusqu'à se faire elle-même l'institutrice de son enfant.
Le 30 septembre, elle commence par lui montrer, mais seulement pendant quelques instants, une longue bande blanche, sur laquelle est écrite, de haut en bas, toute la suite des mystères.
Le lendemain, 1er octobre, la Vierge se montre de nouveau, tenant entre les derniers doigts de ses mains la même inscription, écrite en caractères cursifs. La série des mystères et des grâces à demander commence en haut, tout près des doigts de la Vierge. Au fur et à mesure qu'une dizaine est achevée, la bande s'enroule jusqu'au mystère suivant, que la voyante lit à haute voix, puis elle continue à réciter les Pater et les Ave, en se fixant sur les grains du rosaire qui glisse entre les doigts de la Vierge.
Le texte de ces mystères continua à être montré à la voyante, jusqu'à ce qu'elle les eût appris de mémoire, et pût les réciter sans se tromper.
11 serait trop long de donner ici le texte de ces formules, Qu'il me suffise de dire que l'ordre et la distribution des mystères y sont conformes à l'ordre traditionnel. L'énoncé du mystère et de la grâce à demander est net, précis, sans longueur ; au point de vue doctrinal, non seulement il répond aux données de la plus saine théologie, mais il offre un résumé admirable, théorique et pratique de la vie et des vertus chrétiennes.
Voici comment les appréciait, en octobre de l'année dernière, un évêque de France, s'adressant à un de ses prêtres, qui les lui fit connaître, assez longtemps auparavant : « Nulle part, et je connais beaucoup de ces formules des mystères du Rosaire, nulle part je n'ai trouvé rien d'aussi beau, d'aussi élevé, et en même temps d'aussi pratique pour tout le monde; c'est simple, mais c'est très profond pour ceux qui veulent rétléchir... Vous ne pouvez trouver mieux, à mon avis; je voudrais qu'il fût possible de les réciter partout. »


Par ailleurs, le rosaire est très présent à Tilly:

  • Les apparitions et l'extase ont lieu pendant la récitation du rosaire
  • La basilique que Notre-Dame de Tilly demande à construire est consacrée au Sacré-Coeur et au rosaire.
  • La voyante « avait affirmé au nom de l'apparition que les fa­veurs du ciel ne pouvaient s'obtenir que par les dévotions du Sacré-Coeur et du Rosaire, dévotions qu'elle avait reçu l'ordre formel de faire établir officiellement à Tilly » [36]
    .




Tilly et soeur Marie du Christ-Roi

Sanctuaire du Christ-Roi demandé et obtenu
par Notre-Seigneur, à Paris en 1939
Vision du Christ-Roi par S. Olive
Il veut régner sur le monde
par son Sacré-Coeur,
comme Pape (crosse)
et comme Roi de France (lys).

Olive Danzé, plus tard soeur Marie du Christ-Roi ou la petite soeur, a reçu la mission de faire connaître la volonté du Christ-Roi et de faire construire un sanctuaire en son honneur.

Les dévôts de Tilly ont un devoir semblable: construire une basilique en l'honneur du Sacré-Coeur et du rosaire. Honoration semblable, parce que si Notre-Seigneur veut régner sur le monde par son Coeur, honorer son Sacré-Coeur c'est aussi honorer sa royauté sur le monde.

A Paris, Notre-Seigneur a demandé un édifice analogue à celui de Notre-Dame de Tilly, même coupole centrale et même clocheton en coin. Or la demande de Tilly précède de trente ans celle de Paris.

Nous avons peu de détails sur les plans originaux de l'édifice parisien[37]. Le plan a été fourni par Notre-Seigneur[38]. Nous savons que Notre-Seigneur a insisté pour surélever ce sanctuaire parisien[39] et que cela a été refusé[40]. De même, à Tilly, Notre-Dame a demandé une surélévation de 15 marches.

Notre-Dame de Tilly a montré cette basilique qu'elle demande de construire
en l'honneur du Sacré-Coeur et du rosaire




Références

  1. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.119 ss
  2. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.6
  3. Marquis de l'Espinasse, p.540
    Marie Martel, Abbé J.F. Villepelée, Les amis de Tilly, 1982, tome 1, p.59 à 63
  4. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.6 à 8, 97 ss.
  5. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.109
  6. 6,0 et 6,1 Courrier de l'Oise du 5 septembre 1920
  7. La Vierge Marie et les apôtres des derniers temps d'après le B. Louis-Marie de Montfort, Ant. Lhoumeau, 1919, p.59
  8. Le sel de la terre, n° 17, Le règne politique du Sacré-Coeur sur la France, été 1996, p.134
  9. voir plus bas
  10. Mgr Auguste Saudreau écrivit : « Les gouvernements n'adoptèrent pas le drapeau du Sacré-Coeur (...) Malheureusement il y eut des opposants, là où il ne devait pas y en avoir: Mgr Amette de Paris, Mgr Chapon de Nice, manifestèrent publiquement leur réprobation et s'efforcèrent d'arrêter le mouvement si heureusement lancé » Voir son "Rapport sur Claire Ferchaud" dans "Claire des Rinfilières", Edts Téqui, 1998, p.107.
    Claire Ferchaud écrivit : « La France religieuse est liée par son pacte avec la Maçon­nerie et, de ce fait, le peuple n'est plus qu'un troupeau conduit à l'abattoir... » Voir "Notes autobiographiques", Claire Ferchaud, Tome II, Edts Téqui, 2013, p.166
  11. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.540
  12. Eloge funèbre, supplément à l'"Indicateur de Bayeux", 10 fév. 1928, dernère colonne, p.2. Liens: page 1, page 2.
  13. Congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419
  14. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.9. Voir aussi le tome 2, p.109: l'abbé Beucher déclare que la question de Tilly est résolue à Rome depuis le mois de février 1906. Mais l'autorité ordinaire en cette matière revient à l'évêque et non au pape.
  15. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, épigraphe
  16. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.128
  17. Citons des pluies des roses miraculeuses antérieures à Tilly: saint Bernard d'Abbevile, saint Louis de Gonzague, sainte Rose de Lima
  18. Marquis de l'Espinasse, p.217 à 219
  19. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.97
  20. Marquis de l'Espinasse, p.236
  21. Marquis de l'Espinasse, p.255
  22. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.137
  23. Toute la vérité sur Fatima, Frère Michel de la Sainte Trinité, Editions DFT, Tome 1, p.318
  24. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.138
  25. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.354
    Encyclopédie des phénomènes extraordinaires, Joachim Bouflet, Tome 1, Edts Jardin des livres, 2002, p.35, 267, 280, 290
  26. Plus tôt, le 28 janvier 1840, la Sœur Justine Bisqueyburu vit Notre-Dame tenant entre ses mains son cœur, d'où sortaient par le haut d'abondantes flammes. C'était les apparitions du scapulaire vert.
  27. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.8
    Voir aussi Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.27
  28. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.50
  29. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.61
    Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.12
  30. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.121
  31. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.131
  32. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.72
  33. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.73
  34. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.100
    Voir aussi Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.122
  35. Voir Etude sur les origines de la rosaire, P. Denys Mézard, 1911
  36. Marquis de l'Espinasse, p.522
  37. Les autorités parisiennes ont caché l'origine divine de la demande. Voir "La colombe de France", Jean-Baptiste Roussot, Résiac, 2001, p.85
  38. La messagère du Christ-Roi, Henri-Pierre Bourcier, Resiac, 1993, page 168: (NS:) « Elles soumettront le plan exact que Je vais indiquer... ».
  39. La messagère du Christ-Roi, Henri-Pierre Bourcier, Resiac, 1993:
    page 169: (NS:) « J'avais demandé 50 justes et Je disais que s'il n'y avait pas 50 justes, la ville serait détruite. J'ai baissé à 40, à 20, à 10, à 1. Eh bien, mon œuvre est de même. J'ai demandé qu'il soit surélevé de 6 mètres, ensuite de 5, et maintenant de 3. (..) La hauteur de terrain à 3 mètres, ce ne sera pas refusé ; 15 mètres de longueur sur 3 mètres de hauteur (surélevé). ».
    page 170: (NS:) « Pour le temple (...) la hauteur en sera immense, surélevé sur 3 mètres ».
    page 161: (NS:) « Je veux (...) un édifice grandiose (...) surtout pour les âmes des pèlerins (...) grandiose et surélevé (...) à cause des âmes des pécheurs. »
  40. Voir photos