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Blanche de Béarn, dans la continuité de Claire Ferchaud, fût l'animatrice d'une pétition nationale demandant l'apposition du Sacré-Coeur sur le drapeau tricolore. Les feuilles lancées sont couvertes de plusieurs millions de signatures. Le centre du mouvement était à Paris. Voici comment fut arrêté le mouvement si bien lancé. <i>La Croix</i> du 7 mai 1917 publie une note: <i>Le drapeau et le Sacré-Coeur</i>. Cette note constate «&nbsp;le courant irrésistible de grâce qui porte les âmes vers le Sacré-Coeur&nbsp;», et le désir de voir le Sacré-Coeur sur l'étendard de la France. Des pétitions se couvrent de signatures dans tout le pays; de hautes personnalités l'appuient et l'encouragent, on désire faire vite. Prière d'envoyer les signatures au Secrétariat du Sacré-Coeur, 133, boulevard Raspail. M<sup>gr</sup> Amette avait laissé faire, sans autoriser, il n'a pas été averti de la publication de cette note, il croit devoir intervenir. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2597054/f1 <i>La Croix</i> donne le 9], cette <i>mise au point</i>: «&nbsp;Son Éminence nous prie de vouloir bien déclarer qu'elle n'a pas autorisé le Secrétariat, pas plus qu'elle n'a donné son autorisation à son entreprise&nbsp;». Les catholiques doivent s'adresser à leurs évêques respectifs. Cette déclaration de M<sup>gr</sup> Amette supprime le comité du boulevard Raspail dès lors les pétitions n'ont plus de tête pour les diriger, ni de centre pour les unir, elles s'éparpillent et finissent par disparaître, malgré l'appui officiel ou officieux du plus grand nombre des évêques<ref>Histoire de la dévotion au Sacré-Coeur, Hamon, tome V, 1939, p.323</ref>.
 
Blanche de Béarn, dans la continuité de Claire Ferchaud, fût l'animatrice d'une pétition nationale demandant l'apposition du Sacré-Coeur sur le drapeau tricolore. Les feuilles lancées sont couvertes de plusieurs millions de signatures. Le centre du mouvement était à Paris. Voici comment fut arrêté le mouvement si bien lancé. <i>La Croix</i> du 7 mai 1917 publie une note: <i>Le drapeau et le Sacré-Coeur</i>. Cette note constate «&nbsp;le courant irrésistible de grâce qui porte les âmes vers le Sacré-Coeur&nbsp;», et le désir de voir le Sacré-Coeur sur l'étendard de la France. Des pétitions se couvrent de signatures dans tout le pays; de hautes personnalités l'appuient et l'encouragent, on désire faire vite. Prière d'envoyer les signatures au Secrétariat du Sacré-Coeur, 133, boulevard Raspail. M<sup>gr</sup> Amette avait laissé faire, sans autoriser, il n'a pas été averti de la publication de cette note, il croit devoir intervenir. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2597054/f1 <i>La Croix</i> donne le 9], cette <i>mise au point</i>: «&nbsp;Son Éminence nous prie de vouloir bien déclarer qu'elle n'a pas autorisé le Secrétariat, pas plus qu'elle n'a donné son autorisation à son entreprise&nbsp;». Les catholiques doivent s'adresser à leurs évêques respectifs. Cette déclaration de M<sup>gr</sup> Amette supprime le comité du boulevard Raspail dès lors les pétitions n'ont plus de tête pour les diriger, ni de centre pour les unir, elles s'éparpillent et finissent par disparaître, malgré l'appui officiel ou officieux du plus grand nombre des évêques<ref>Histoire de la dévotion au Sacré-Coeur, Hamon, tome V, 1939, p.323</ref>.
 
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M<sup>gr</sup> Auguste Saudreau écrit: «&nbsp;Les gouvernements n'adoptèrent pas le drapeau du Sacré-Coeur (...) Malheureusement il y eut des opposants, là où il ne devait pas y en avoir: Mgr Amette de Paris, Mgr Chapon de Nice, manifestèrent publiquement leur réprobation et s'efforcèrent d'arrêter le mouvement si heureusement lancé&nbsp;»<ref>"Rapport de  M<sup>gr</sup> Saudreau sur Claire Ferchaud" dans "Claire des Rinfilières", Edts Téqui, 1998, p.107.</ref>
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M<sup>gr</sup> Auguste Saudreau écrit: «&nbsp;Les gouvernements n'adoptèrent pas le drapeau du Sacré-Coeur (...) Malheureusement il y eut des opposants, là où il ne devait pas y en avoir: Mgr Amette de Paris, Mgr Chapon de Nice, manifestèrent publiquement leur réprobation et s'efforcèrent d'arrêter le mouvement si heureusement lancé&nbsp;»<ref>"Rapport de  M<sup>gr</sup> Saudreau sur Claire Ferchaud" dans "Claire des Rinfilières", Edts Téqui, 1998, p.107.</ref>.
 
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Et tout cela, en plein massacre&nbsp;!
 
Et tout cela, en plein massacre&nbsp;!

Version du 8 décembre 2015 à 20:38

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Article en cours d'écriture



Le 18 mars 1896, débutaient les apparitions de la sainte Vierge à Tilly-sur-Seulles en Normandie, près de Caen. Bien qu'elles n'aient pas été encore reconnues par l'évêque du lieu, elles sont comparables à celles de Lourdes et de Fatima, et même, Tilly deviendra probablement plus grand que Lourdes et Fatima.
Nous nous contenterons ici de rapporter les faits les plus probants reliant Tilly à l'Eglise.

Tilly et les autorités

Les prodiges démoniaques ont malheureusement terni Tilly. Quelques dizaines d'années avant les apparitions, Eugène Vintras, faux prophète et grand séducteur, a eu un véritable succès national. Ensuite il y a eu pendant les apparitions, des cas relativement évidents d'apparitions démoniaques, par exemple une sainte vierge qui empêche les fidèles d'assister aux vêpres de l'ascension et qu'il faut supplier pour éviter le scandale[1].
Dans ces conditions, les adversaires de Tilly ont eu beau jeu et l'évêque du lieu a dû redoubler de prudence.

1er évêque: Mgr Hugonin, jusqu'à mai 1898

Mgr Hugonin a autorisé les dévotions sur le lieu des apparitions et conseillé « une attente respectueuse et la prière »[2]. Il a officieusement demandé au curé d'installer une statue de la sainte Vierge[3].


2ème évêque: Mgr Amette, de 1898 à 1906

Le Sacré-Coeur veut régner sur la France.
Vision de Marcelle Lanchon (20/06/1915).
Le Sacré-Coeur est apposé sur le drapeau français en forme de large écharpe tricolore

Mgr Amette est sacré évêque de Bayeux le 25 janvier 1899. Il est d'abord favorable à Tilly, mais dès octobre 1899, il devient réticent[4].
En février 1900, Notre-Dame de Tilly révèlera que Mgr a compris[5]. Malgré cela, il s'opposera sourdement à Tilly. D'après l'abbé Guéroult, Rome aurait ordonné à Mgr Amette de nommer une commission d'enquête mais Mgr ne fera rien. Il choisira de laisser Tilly tomber dans l'oubli[6]. Finalement il interdira cette dévotion [7], sera nommé coadjuteur de l'archevêque de Paris avant de le remplacer en 1908.

Mgr Amette est peut-être l'acteur central de Tilly. Il est mystérieux, impossible à comprendre, dans une Eglise déroutée, frappée par le modernisme, contrainte d'accepter la république et persécutée par la république. Essayons de le comprendre à travers les jugements de Notre-Dame de Tilly et la dévotion au règne social du Sacré-Coeur[8]:

« Bon et pieux »

Dès avant son sacre, Notre-Dame de Tilly avait révélé que Mgr Amette était « bon et pieux »[9].
Dans un premier temps, Mgr Amette accepta tout à fait le règne social du Sacré-Coeur. En France, il est un des premiers évêques à couronner une statue du Sacré-Coeur. Il le fait le 25 juin 1903, en tant qu'évêque de Bayeux, dans l'église Notre-Dame de Caen, en disant: « Cette couronne que nous allons déposer sur la tête de Notre-Seigneur, est la représentation sensible et symbolique de sa royauté. Le divin Maître, en effet, veut régner et régner par son amour. Il est Roi... "Mon Coeur veut régner, répète-t-il à Marguerite-Marie, je régnerai malgré mes ennemis" ». Le mouvement est lancé, les couronnements se succèdent en France. Le 25 novembre, Mgr Amette offre à Montmartre, au nom du diocèse de Bayeux, une bannière avec l'image du Sacré-Coeur couronné[10].
A l'inverse, le cardinal Billot, grand catholique traditionaliste, refusera clairement[11] le message de sainte Marguerite-Marie Alacoque. Et même, curieusement, St Pie X stoppera le couronnement des statues du Sacré-Coeur [12].
En relisant le discours de Mgr Amette de 1903, on ne peut que remarquer sa piété. Et même, par la suite, il se montrera actif pour la consécration de la France au Sacré-Coeur, mais il se contredira face au pouvoir politique.

« L'évêque est un gouvernemental ! »

Notre-Dame de Tilly dit à la voyante Marie Martel: « mon enfant, l'évêque est un gouvernemental ! »[13]. De fait Mgr Amette se montra favorable au gouvernement civil anti-catholique en promouvant l'union sacrée et en s'opposant au règne social du Sacré-Coeur:

Un grand promoteur de l'union sacrée

Un article nécrologique[14] sur Mgr, devenu le Cal Amette, le présente comme un « grand promoteur de l'union sacrée ». Or cette union sacrée nous apparaît comme une soumission contre-nature de l'Eglise à l'Etat.
Le terme devait servir à susciter une cohésion patriotique pendant la première guerre mondiale. « Union nationale » aurait convenu, mais « union sacrée » est malvenu dans la mesure où il suppose une union religieuse sous l'autorité de l'État. Or l'État avait montré qu'il était anti-chrétien, même le Cal Amette admit que le gouvernement était franc-maçon[15]. Notre-Dame de Tilly dit que la république est le règne de Satan[16].
Or, toute promiscuité (a fortiori une soumission) avec une fausse religion (a fortiori avec la secte franc-maçonnique) déplait à Dieu. Notre Dieu est jaloux de son nom (Ex, XXXIV, 14), jaloux de sa gloire (Isaïe, XXXXII, 8). Il n'y a pas de plus grand péché que d'enfreindre le premier commandement: Tu n'auras pas d'autre dieu que moi.
Certes, peu ont fait cette objection, citons le père Antonin Lhoumeau [17] et Léon Bloy [18], mais de là à être l’un des premiers promoteurs de l'union sacrée...

Un opposant au règne social du Sacré-Coeur
Claire Ferchaud

Dès le début de la guerre de 1914, les catholiques apposent spontanément le Sacré-Coeur sur le drapeau tricolore[19]. Les autorités s'opposent. En 1916, Notre-Seigneur missionne Claire Ferchaud pour rencontrer le président de la république et lui demander une action officielle en ce sens. Cette petite paysanne inculte réussira à rencontrer Raymond Poincaré qui tergiversera et refusera. Le Cal Amette, devenu archevêque de Paris, s'interposera, non pour faciliter la tâche de Claire, mais pour la décourager et la renvoyer chez elle au plus tôt[20].

Blanche de Béarn

Blanche de Béarn, dans la continuité de Claire Ferchaud, fût l'animatrice d'une pétition nationale demandant l'apposition du Sacré-Coeur sur le drapeau tricolore. Les feuilles lancées sont couvertes de plusieurs millions de signatures. Le centre du mouvement était à Paris. Voici comment fut arrêté le mouvement si bien lancé. La Croix du 7 mai 1917 publie une note: Le drapeau et le Sacré-Coeur. Cette note constate « le courant irrésistible de grâce qui porte les âmes vers le Sacré-Coeur », et le désir de voir le Sacré-Coeur sur l'étendard de la France. Des pétitions se couvrent de signatures dans tout le pays; de hautes personnalités l'appuient et l'encouragent, on désire faire vite. Prière d'envoyer les signatures au Secrétariat du Sacré-Coeur, 133, boulevard Raspail. Mgr Amette avait laissé faire, sans autoriser, il n'a pas été averti de la publication de cette note, il croit devoir intervenir. La Croix donne le 9, cette mise au point: « Son Éminence nous prie de vouloir bien déclarer qu'elle n'a pas autorisé le Secrétariat, pas plus qu'elle n'a donné son autorisation à son entreprise ». Les catholiques doivent s'adresser à leurs évêques respectifs. Cette déclaration de Mgr Amette supprime le comité du boulevard Raspail dès lors les pétitions n'ont plus de tête pour les diriger, ni de centre pour les unir, elles s'éparpillent et finissent par disparaître, malgré l'appui officiel ou officieux du plus grand nombre des évêques[21].
Mgr Auguste Saudreau écrit: « Les gouvernements n'adoptèrent pas le drapeau du Sacré-Coeur (...) Malheureusement il y eut des opposants, là où il ne devait pas y en avoir: Mgr Amette de Paris, Mgr Chapon de Nice, manifestèrent publiquement leur réprobation et s'efforcèrent d'arrêter le mouvement si heureusement lancé »[22].
Et tout cela, en plein massacre !

Conclusion

Les actes de Mgr Amette en 1917 sont en contradiction avec son discours de 1903. Sa bonne piété s'est étouffé dans les épines du monde gouvernemental comme dans la parabole du semeur.
Déjà, à Tilly, cette faiblesse était visible.
En 1905, le marquis de l'Espinasse compara Mgr Amette « à ces forts en thème de Saint-Sulpice qui vivent dans l'onction et fuient le combat, demi-mondains saturés d'opportunisme au contact d'une société qui en crève »[23].



3ème évêque: Mgr Lemonnier, de juillet 1906 à décembre 1927

Mgr Lemonnier sera tout à fait hostile. Il interdira aux prêtres d'accéder au champs des apparitions[24]. Il a lui aussi « accepté de grand coeur l'union sacrée »[25].


Pape Léon XIII, jusqu'au 20 juillet 1903

Léon XIII avait prescrit aux foyers de prier devant une image de la sainte Famile. Il chercha en vain une image adéquate. En 1900, on lui présenta une peinture faite d'après une vision donnée par Notre Dame de Tilly et aussitôt il l'accepta[26].


Pape saint Pie X, d'août 1903 au 20 août 1914

Saint Pie X a béni la voyante, honoré le curé de Tilly et voulu que cette cause aboutisse[27].


Le curé de Tilly, l'abbé Guéroult

Dans une lettre au P. Lesserteur, en 1904, l'abbé Guéroult écrit: « Je suis convaincu que la sainte Vierge veut être honorée à Tilly, et Elle sera honorée selon sa sainte Volonté »[28].


Congrès marial international de Fribourg, 1902

Mr le chanoine Lesserteur, directeur au séminaire des missions étrangères à Paris, exposa les apparitions de Tilly-sur-Seulles au congrès marial international de Fribourg en 1902. Voici le compte-rendu.




Tilly et Fatima

Pluie de fleurs

A notre connaissance, c'est à Tilly qu'eurent lieu les premiers grands miracles de pluies de pétales.
Il y a eu quelques antécédents moindres[29]. Mais Tilly est à la fois antérieur et similaire (même supérieur) à Fatima.

Fatima en 1917

Le 13 septembre 1917 les pèlerins de Fatima virent des pétales blancs, une sorte de flocons de neige ronds et brillants, descendant assez lentement vers le sol, « un spectacle tout à fait inouï » écrit le chanoine Barthas[30].

Tilly en 1897

En mars, des personnes voient tomber « une pluie diamantée », « une pluie étincelante », « une pluie de marguerites », « des paillettes brillantes disparaissant à un mètre du sol »[31]. Le 26 mars, l'abbé Guérroult note: « Ce n'est plus une pluie diamantée que voit Marie [Martel], c'est une pluie de lys, des branches toutes entières et des fleurs détachées tombant du ciel au-dessus de la tête de la Vierge et l'entourant d'une façon splendide »[32].
En mai, Mme H. C... vit en permanence, pendant les extases de Marie Martel, tombant du ciel autour de la voyante, une pluie de lys et de roses[33].
En juillet et août, « Les lys et les roses tombent de plus en plus abondamment, ces fleurs gracieuses descendent du ciel, serrées comme des flocons de neige »[34]. Pluie de « fleurs, petites croix d'or, ... lys, roses, étoiles »[35].

« Ce sera comme une pluie de roses »
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

A 70 kilomètres de là, en juin 1897, au carmel de Lisieux, Sœur Marie du Sacré-Coeur dit à sa sœur: « Nous aurons bien de la peine quand vous mourrez », qui répondit: « Oh ! non, vous verrez, ce sera comme une pluie de roses »[36]. Sainte Thérèse mourrut le 30 septembre 1897.

Signification

Ces pluies de pétales, représentent probablement la grâce de Dieu, passée par Marie.
Au moyen-âge, le dimanche de pentecôte, ou le dimanche précédent, des pétales étaient jetées sur l'assemblée des fidèles.
Jean d'Avranches († 1079) écrit: « à l'heure de Tierce (...) l'église entière est illuminée, et, pendant le chant de l'hymne, une pluie de fleurs tombe des voûtes. L'Ordinaire de Bayeux précise qu'il doit y avoir sept variétés de fleurs. Dans plusieurs églises, c'est pendant la messe, tandis qu'on chante la prose Veni sancte Spiritus, que se répand sur la nef, le chœur et le presbytérium, la pluie de roses, de lys et de fleurs variées, de roses surtout, d'où le nom de Pâquesroses (Pascha rosatum) donné parfois à la Pentecôte. En certaines contrées, ce n'étaient pas des fleurs, mais de légers flocons d'étoupe enflammée qui descendaient de la voûte, imitant les langues de feu du Cénacle. »[37].
Il s'agissait de rappeler la descente du Saint-Esprit. D'après le cardinal Schuster, le pape expliquait que cette pluie de roses symbolisait la prochaine venue du Saint-Esprit[38].
Remarquons qu'à Tilly, au moyen-âge, sous l'autorité de l'évêché de Bayeux, sept variétés de fleurs étaient requises et qu'en 1897, au moins trois variétés sont tombées du ciel: des roses, des lys et des marguerites.


Animation du soleil

Déposition de Marie Martel du 3 juillet 1901, p.7

« Il y avait autour du soleil comme plusieurs arcs-en-ciel et puis le soleil a été comme dans un grand tuyau, ça forme l'embouchure d'un canon. Le soleil a marché de droite, de gauche avec une rapidité à peine si on pouvait voir. C'est à ce moment que j'ai vu des barres partant du soleil, elles étaient noires avec des boules par les bouts »

A notre connaissance, c'est à Tilly qu'eurent lieu les premiers miracles d'animation du soleil. Seul un miracle relativement différent, celui de Josué (Jos, X, 13), a précédé. Il y a eu d'autres miracles similaires ensuite, au Vatican en 1950, vu par pape Pie XII[39] et ailleurs[40].

Fatima en 1917

Le 13 octobre 1917 les pèlerins de Fatima virent le soleil tourner sur lui-même, « un évènement prodigieux inouï » titra Frère Michel de la Sainte Trinité[41].

Tilly en 1901

Extraits:

  • Obéissant à Madame Henry, aussitôt Marie Martel prend le chemin qui conduit à la propriété de Mme De Vanssay. Là, tout le monde se retrouve, jouissant de la même vision. On a beau se frotter les yeux, devant cette gigantesque féérie, chacun des spectateurs se voit envi­ronné par des milliers de boules multicolores: « Nous avons été témoins - poursuit Mr Yon - d'un fait bien extraordinaire. Le soleil qui brillait d'un éclat très vif, nous pouvions le fixer sans que nos yeux ne ressentent aucune fatigue et, tout autour de l'astre, un rayon lumineux tournait avec une vitesse vertigineuse et changeant de couleur et de rotation en tournant de droite à gauche, puis au changement de couleur tournant de gauche à droite. A ce moment partait une multitude de boules de couleur..., mais sur la droite il s'en déchaînait par gros groupes qui sem­blaient d'un gris ardoise bien foncé, tandis que sur la gauche les groupes étaient violets et roses. Ils partaient plus gros près du soleil que lorsqu'ils arrivaient à terre, faisant l'effet de bulles de savon qui s'évaporent en tombant...". »[42]
  • J'ai vu aussi au-dessous du soleil, à plusieurs reprises, comme une grande tenture de deuil[43].
  • « Lundi 8, à sept heures du soir, déclare Madame Henry, je vois le soleil comme dans une embouchure de canon, et autour du rose, du bleu, du vert, bien plus de rose, et le soleil qui tourne à droite et à gauche, d'une vivacité pas ordi­naire... J'ai vu des barres le lundi ⚯, des barres noires avec des boules au bout »[44].
  • « Le soir du 15 août, rapporte un témoin, nous avons tous joui du spectacle des boules. Le soleil opaque, au centre, ne conservait que le contour lumineux, lequel contour était mû par un mouvement de rotation extrêmement rapide, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Et c'est du soleil que sortaient toutes ces boules. J'ai vu alors de grandes barres noi­res qui m'ont effrayé en me produisant une impression de quelque chose de triste. Plusieurs fois, j'ai vu des parcelles de croix que je sentais devoir se prolonger et dont je ne saisissais pas le prolongement... »[45].


Signification

Les boules annoncent des catastrophes à venir. Nous ne doutons pas qu'elles incluent l'anti-cléricalisme gouvernemental, la guerre de 14-18 et la crise moderniste, toujours croissante.
Extraits:

  • C'est à ce moment que j'ai entendu une voix qui me disait que ce noir que je voyais: « Voilà comme seront les ténèbres ».
    Et les boules qui ressemblent aux flammes: « C'est le feu pour Paris et pour différents endroits. Voilà comme le feu du ciel tombera... » (...)
    La voix était bien celle du Sacré-Coeur.
    Toutes les autres boules que j'ai vu tomber, la voix me dit aussi: « Voilà tous les châtiments de toutes sortes, et puis aussi de grands malheurs vous menacent. Les bons paieront aussi pour les mauvais »[46].
  • La Sainte Vierge me dit: « Mes enfants, toutes les boules que vous voyez ne sont rien que des malheurs annoncés, dont on s'est tant moqué : malheurs et châtiments de tout genre. On fera pénitence ; on s'y oppose, mais il le faudra pour réparer tous les outrages qui sont commis de tous côtés. La plupart, le dimanche, ne vont pas à la Sainte Messe : voilà ce qui outra­ge mon Divin Fils. Les autres le blasphèment, et beaucoup d'autres l'outragent tout près du Saint Tabernacle. O priez, vous êtes tous à peu près à l'épreuve. Les bons paieront pour les coupables. J'en protègerai beaucoup, en particulier ceux qui ont toujours eu confiance en moi »[47].




Tilly et le Sacré-Coeur

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Le Coeur Broyé de Jésus

Tilly vers 1898

Lors des apparitions du Sacré-Coeur, à Tilly, entre 1896 et 1899, Notre Seigneur a montré son Coeur plus meurtri que jamais:[48]

  • « Le Coeur du Bon Jésus était tout déchiré et tout couvert de sang »
  • « Le sang coulait à flots. Je ne pouvais plus y tenir tellement ça faisait mal à voir. »
  • « Combien son Coeur si aimant doit souffrir (...) ses souffrances, aujourd'hui sont plus terribles, car le mal aujourd'hui est bien plus grand »
  • « La France fait une énorme plaie à mon Coeur; elle ne s'en contente pas, elle l'agrandit chaque jour »

Le Sacré-Coeur aime particulièrement la France. A Tilly, il lui rappelle sa faute: « Mon Père est prêt à frapper la France entière. Elle est la plus coupable; c'est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions et j'en ai retiré que de l'ingratitude. »

Vendée en 1916

Une vingtaine d'années plus tard, par l'intermédiaire de Claire Ferchaud, Notre Seigneur montrera son Coeur Broyé, si ressemblant à la description de Tilly. Claire répètera sa vision à une religieuse qui la peindra miraculeusement. Cette image devait servir à la conversion de beaucoup, dont le président de la France, Raymond Poincaré. En 1917, Claire la montrera au président et probablement au Cal Amette, mais ni l'un ni l'autre ne s'efforceront d'obéir aux instructions du Sacré-Coeur qui voulait sauver la France, en écourtant le châtiment de la première guerre mondiale.

L'heure d'adoration du vendredi

A Tilly, Notre-Seigneur redemande l'heure d'adoration du vendredi:[49]

  • « Il faut que tu demandes des adoratrices pour tous les vendredis »
  • « J'ai demandé une heu­re tous les vendredis, mais une heure d'adoration, on ne s'y empresse pas, cependant il le faut. Je donnerai autant de grâces et de lumières quand on aura accompli ce que je viens de demander »
  • « Mon enfant, à partir de ce jour, je te prends pour être, auprès de mon peuple, mon intermédiaire pour demander à chacun de mes enfants de venir tous les vendredis de l'année, de passer une heure auprès des divins Ta­bernacles, c'est-à-dire faire une heure d'adoration pour ré­parer tous les outrages dont mon Coeur est abreuvé chaque jour de la part d'un grand nombre de mes propres enfants »
  • Le Bon Jésus qu'il fallait que je commence par les pauvres à demander pour faire l'heure d'adoration.
  • « Dis à ceux qui s'excuseront qu'ils ne peuvent pas venir toutes les semaines, qu'ils viennent le premier vendredi de chaque mois. Et sur­tout, il faut bien se préparer pour venir me recevoir, pour réparer tous les outrages dont je suis abreuvé »
  • « Oh! venez consoler mon Coeur, il est le canal par où débor­dent toutes les grâces qu'il aime à répandre dans vos âmes »
  • Le Sacré-Coeur me dit aussi que « c'était pour la dernière fois qu'il demandait l'heure d'adoration »




Tilly et le Coeur de Marie

Statue de Notre-Dame de Tilly
ornée de plusieurs coeurs

Tilly est une des premières apparitions[50] où Marie montre son Coeur. Elle montre d'abord une forme rouge transparaissant sous son vêtement, puis un Coeur de chair, puis un Coeur ardent, puis un Coeur d'or et enfin son Coeur douloureux:

  • 27 mars 1896: la Sainte Vierge se montre à trois religieuses, « le côté gauche plus rouge comme une boule ou tache de sang vers le coeur ... »[51].
  • 2 juillet 1896: « Mme de Bluchere voyait un Sacré-Coeur sur sa poitrine, que la Vierge montrait ... »[52]
  • 21 août 1896: La Vierge a un coeur de chair vivant. Marie Martel dit n'avoir pas remarqué un coeur mis d'hier sur la poitrine de la Sainte Vierge[53] (idem 24 août 1896).
  • 21 septembre 1896: Marie Martel voit un coeur de chair « surmonté de flammes »[54] (idem 24 septembre 1896[55]).
  • 22 octobre 1896: deux anges ont attaché un coeur d'or sur la poitrine de la Sainte Vierge[56]. Le 24 octobre, la Vierge avait encore ce coeur d'or[57].
  • 8 avril 1897: le coeur de la Sainte Vierge est percé de glaives, un gros et six petits[58].




Tilly et la sainte Famille

Sainte Famille montrée par Notre Dame de Tilly

Extrait du compte rendu du congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419:
C'est le 25 avril 1899, trois ans, jour pour jour, après la première apparition, dont Marie Martel avait été favorisée au champ, que cela se produisit. (...) Avant de disparaître pour toujours, la Vierge lui accorda, comme dernière faveur, de contempler un tableau de la Sainte Famille, d'une conception absolument remarquable.

En établissant l'Association universelle de la Sainte Famille, Léon XIII avait prescrit de conserver dans chaque maison une image représentant ce sujet, et de prier devant tous les jours.

Mais comme il n'y a pas dans l'Église de type traditionnel et uniforme pour représenter la Sainte Famille, les uns la représentent pendant la fuite en Egypte ou en voyage, les autres dans l'atelier de Nazareth, etc. Léon XIII mit ce sujet au concours, à l'occasion de l'exposition de Turin, en 1898, avec Lintenlion d'adopter officiellement le modèle, qui serait jugé répondre le mieux à l'idée-mère de la dévotion qui sert de base à l'association susdite. En définitive, aucun des nombreux projets présentés ne fut approuvé.

Au contraire, lorsqu'en 1900 on mit sous les yeux du Souverain Pontife une toile représentant la Sainte Famille, telle qu'elle avait été vue par Marie Martel, Léon XIII en fut aussitôt émerveillé, et manifesta le désir de garder ce tableau pour ses appartements particuliers.

Ce tableau représente la Sainte Famille, non point en voyage ou en travail, mais en prière.

L'Enfant Jésus est debout, au milieu, le regard en haut, les bras élevés verticalement vers le ciel, la paume des mains en dehors. 11 semble dire à son Père : « Hostiam et oblationem noluisti, corpus autem ap/reftasti mihi... » et il remplit ainsi l'office de médiateur et d'intercesseur. Lui, le Maître, quoique revêtu de la livrée du serviteur, il prie debout.

La Sainte Vierge est assise, soutenant de la main droite le bras gauche de son divin Fils, comme autrefois Aaron et Hur soutenaient les bras de Moïse priant sur la montagne ; ses yeux sont fixés, non sur Jésus, mais dans la même direction du ciel que les siens. Ce rôle d'auxiliaire dans l'œuvre de la médiation divine convient admirablement à celle que l'on a justement qualifiée de co-rédemptrice et de omnipotentia supplex.

Saint Joseph est dans l'attitude qui convient à la créature qui prie son créateur, il est à genoux. Mais comme il est le gardien et le protecteur de la famille, il est appuyé sur son bâton. Il tourne son regard du côté de TKnfant divin, laissant entendre par là qu'il met toute sa confiance, pour l'efficacité de sa pFichier:Plume.gifbrropre prière, dans l'union avec celle de Jésus.
Voyez ici l'article de "l'Echo du merveilleux".

Tilly et Lourdes

LourdesGuerisonsTilly01.jpg

Il y a de nombreux liens entre Tilly et Lourdes. Citons un cas étonnant:
Ci-contre se trouve la photo de quatre personnes guéries en même temps à Lourdes et tirée du livre "Les grandes Guérisons de Lourdes", Boissarie, Gustave, éd. Téqui, 1900, page 328. Or trois au moins de ces guérisons ont été obtenues par un voeu fait à Notre Dame de Tilly. C'est le récit que donne le marquis de l'Espinasse, page 397 dont voici l'extrait:
Au commencement de septembre 1899, un pèlerinage de la Touraine partait pour Lourdes. Une pieuse Carmélite qui, depuis le commencement des apparitions de Tilly, était invinciblement portée chaque jour à prier pour que la volonté divine y fût connue et accomplie, eut soudain une inspiration; elle savait que le pèlerinage emmenait à la grotte bénie trois malades qu'elle connaissait : 1° Isabelle Bassereau, atteinte depuis cinq ans d'une gastrite rebelle qui, depuis trois ans, ajoutait aux cruelles douleurs de chaque jour des vomissements de sang noir fréquents. - 2° Marie-Louise Chupin, depuis six ans presque toujours couchée avec des douleurs lancinantes au côté droit. Cette région était tou­jours gonflée, dure, très douloureuse ; le certificat médical constate une pérityphite avec phlegmons multiples suppu­rants. - 3° Philomène Pontamier, affectée d'un lincome de la cornée gauche, ne voyant plus du tout de l'oeil gauche.
Cette religieuse Carmélite fit à Dieu des promesses et commença une neuvaine dans les conditions suivantes : « Si c'est bien la Très Sainte Vierge qui apparaît à Tilly, je me permets de demander, pour le prouver, que ces malades soient guéries toutes les trois dans les conditions les plus désirables, et que ces guérisons soient constatées au bureau même des constatations à Lourdes. »
Voilà des conditions nettement établies. Or, leJournal de la grotte de Lourdes dit:
1° Pour Mlle Bassereau : 10 septembre 1899, à partir du premier bain de piscine, tous les symptômes morbides ont disparu, elle ne vomit plus, ne souffre plus, mange, etc.
2° Le 7 septembre 1899, Marie-Louise Chupin, à la procession du Saint-Sacrement, se lève soudain; ... depuis ce moment, elle éprouve un bien-être inconnu, elle ne souffre plus ... toutes les fonctions ont repris leur cours normal.
3° Philomène Pontamier quittant la piscine le 6 sep­tembre, la vue lui est subitement rendue; on constate qu'elle lit franchement, facilement de l'oeil gauche. - Trois mois après, la Semaine Religieuse de Tours confirme que depuis le pèlerinage ces guérisons se maintiennent.
Au lecteur de conclure.



Tilly et sainte Jeanne d'Arc

Etendard de Jeanne d'Arc vu et dessiné par Marie Martel

Le 16 mai 1897 à Orléans

Le lien entre Tilly et sainte Jeanne d'Arc commence avant les apparitions. En 1892, Jeanne d'Arc n'était pas encore déclarée vénérable et, déjà, l'abbé Guéroult, curé doyen de Tilly, propageait cette dévotion, notamment à une aveugle, Rose Savary. Or, elle fut guérie pendant sa neuvaine à Jeanne d'Arc. Ce miracle intéressa les autorités en vue de la canonisation. Le 16 mai 1897, l'évêché d'Orléans envoyait à l'abbé Guéroult un questionnaire, qui fut ensuite versé au procès de canonisation de la sainte[59].

Le 16 mai 1897 à Tilly

Ce même 16 mai 1897, Marie Martel, voyante à Tilly, vit Jeanne d'Arc pour la première fois: Je vis sur une petite banderole: VÉNÉRABLE JEANNE D'ARC - VÉNÉRABLE JEANNE D'ARC... La Sainte Vierge me dit qu'elle réapparaîtrait au moment d'un grand danger et, de nouveau, elle viendrait sauver la France. Elle réapparaîtra partout où elle a passé. Le dernier mot fut « Pauvre Rouen ! Malheur à Rouen! ».

Le 16 mai 1920 à Rome

23 ans plus tard, jour pour jour, Jeanne fut déclarée sainte à Rome.

Tilly et Campocavallo

Tableau miraculeux de Campocavallo

Extrait du livre du marquis de l'Espinasse, page 285:
La comtesse de V... suivait depuis plusieurs mois les mystérieux événements de Tilly. Je connais intimement cette femme distinguée, j'ai pu apprécier sa foi et sa ferveur et je me porte garant de sa sincérité.
Tout en ayant l'entière conviction que c'était bien la Sainte Vierge qui apparaissait à Marie Martel, elle voulait en avoir une preuve certaine. Se souvenant de la miraculeuse Addolorata de Campo­cavallo, elle conçut le projet d'entreprendre ce voyage pour aller prier dans ce sanctuaire.
Préalablement elle adressa une lettre à la supérieure du couvent de Lorette pour lui demander si les manifestations de Campocavallo continuaient toujours, et voici la réponse qu'elle reçut :
« ... Le prodige du mouvement des yeux est presque continuel, écrit la soeur Marie du Verbe incarné ; tout le monde ne le voit pas toujours, cependant toutes les per­sonnes présentes, la plupart du temps, remarquent également l'expression de son beau visage et le disent tout haut avec leur bonne foi italienne.
« Ordinairement, pendant le mois de mai, la divine madone est plus prodigue de ses maternels regards pour consoler ses enfants et les encourager à la ferveur pendant son beau mois. »
Au reçu de cette lettre, Mme de V... se décide à partir pour Rome et Campocavallo.
Laissons-la raconter elle-même, dans une lettre envoyée à "l'Echo du Merveilleux", ses impressions en présence de l'Addolorata :
« Monsieur, déjà une fois, vous avez bien voulu donner dans "l'Echo" une hospitalité bienveillante à quelques rensei­gnements que je vous transmettais, aujourd'hui je vous demande de bien vouloir donner place, dans le numéro qui paraîtra le 15 de ce mois (juin), à la lettre suivante que le journal "La Croix", à qui je l'avais d'abord adressée, a refusé d'insérer :
« Monsieur le Directeur,
« Puisque vous avez déjà publié dans "La Croix" plusieurs articles sur les apparitions de Tilly, qui intéressent et pas­sionnent bien des personnes, je compte sur votre impartialité pour bien vouloir donner place dans vos colonnes à ma lettre, à l'endroit même où les autres ont paru.
« Vous avez jadis parlé du tableau miraculeux de « Notre­ Dame des Sept Douleurs » à Campocavallo. Je suis restée plus de deux heures devant la Sainte Image, à ses pieds et tout près, je la voyais donc fort bien. Il est nécessaire de vous faire observer que sur cette image la Vierge a les yeux levés vers le ciel, qu'en conséquence on ne voit guère que la moitié de la prunelle qui est noire, tandis qu'au dessous on voit beaucoup du blanc de l'oeil.
« Or, pendant ces deux heures, entre autres prières adressées à la Sainte Vierge de Campocavallo, je lui ai fait celle-ci : - Ma bonne Mère, si c'est bien vous qui appa­raissez à Tilly à Marie Martel, je vous supplie de me le faire connaître en condescendant à abaisser votre regard jusqu'à moi.
« Au même instant, les yeux de la Vierge se portèrent sur moi d'un mouvement si rapide et si complet, que j'en sursautai si fort que les personnes qui étaient près de moi s'en aperçurent et me questionnèrent.
« Je laisse à vos lecteurs le soin de conclure. Plus qu'un mot. Le prodige de Campocavallo a été formellement reconnu par Rome qui a autorisé la construction d'une magnifique basilique que j'ai vue, laquelle est fort avancée et sera inaugurée en 1900... »

Voyez ici l'article de "l'Echo du merveilleux".


Tilly et La Salette

La profanation du dimanche

Le Sacré-Coeur à Marie Martel en juin 1901[60]: « Le dimanche, la plupart profanent mon Saint Jour que je me suis réservé, et d'autres me blasphèment et viennent même s'asseoir à ma Table Sainte recevoir ma Chair sacrée et mon Sang précieux. Ils viennent de nouveau me faire subir une seconde agonie. Il faut prier pour ces malheureux pour qu'ils se convertissent, il faut implorer ma Sainte Mère pour eux ».
Notre-Dame de La Salette avait dit à peu près la même chose en 1846.

Malheurs annoncés

Notre-Dame de Tilly[61]: « Tous les malheurs que je suis venue annoncer sur le mont de La Salette vont arriver. Tout le clergé a foulé mes pa­roles à ses pieds; ils se sont moqués, ils n'ont rien voulu faire; ils n'ont pas voulu m'entendre, et aujourd'hui leur coeur va être torturé par manquement de foi dans mes paroles. Ici même, ils ont fait la sourde oreille à mon appel, mais la Justice divine va les réveiller: leur coeur est plus dur que la pierre; il n'y aura que les châtiments qui viendront les frapper qui leur feront apercevoir leur lâcheté à mon égard ».

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Mélanie Calvat

Marie Martel a rencontré[62] à Lourdes le directeur de Mélanie Calvat, voyante de La Salette, qui était chargé de lui dire, de la part de celle-ci, que tous les jours elle priait pour sa petite soeur Marie Martel, la prévenir que des tourments nombreux l'attendaient, lui donner des conseils et des encouragements, et enfin lui remettre un souvenir. Le saint prêtre ajou­tait: « Quand Mélanie parle de Tilly, elle dit :  Oh ! Tilly, Tilly, Tilly ! Qu'il deviendra grand ! »...».

Les apôtres des derniers temps

Transcription de la lettre ci-contre de Marie Martel à l'abbé Beucher, du 4 octobre 1902[63]: Je vous envoie ce que j'ai entendu au sujet de l'Oeuvre des Apôtres des derniers temps, c'est-à-dire l'Oeuvre que la Sainte Vierge est venue annoncer sur le Mont de La Salette, et donc que le clergé n'en fait aucun cas. A Tilly même notre bonne Mère nous a demandé d'établir cette Oeuvre et Elle-même avait nommé Monsieur l'Abbé Durand pour être le fondateur. Monsieur l'Abbé Durand a fondé son Oeuvre mais, pour la commencer, il ne s'est pas pressé. Et aujourd'hui tous ceux qui étaient nommés pour en faire partie ne sont pas plus pressé. Mais le bon Jésus demande si c'est lui qui doit venir pour faire cette Oeuvre ou s'il faut qu'Il en prenne d'autres: « Quand il s'agit des choses du Ciel, mes enfants, vous avez toujours le temps, et pour celles de la terre vous y songez trop. En ce jour, vous ne vivez pas pour le Ciel mais c'est pour la terre, vous y êtes trop attaché. Ô mes enfants, il faut vous en détacher à tout prix; il faut imiter Celui que vous représentez sur la terre. C'est CELUI qui a passé 33 ans en faisant toujours la volonté de son Père et qui n'a jamais pris de goût à aucune chose de la terre. Il était prompt à obéir ». Et il a ajouté: « Quand j'étais au milieu de vous, je vivais pour vous, mes bien chers enfants. Et lequel, parmi vous, vit pour Moi, pour le Ciel ? »
Mr l'abbé Durand, directeur au grand séminaire de Bayeux, est surnommé « le saint de Bayeux »[64] quand Notre-Dame de Tilly le choisit comme fondateur de l'Oeuvre des Apôtres des derniers temps. Il rédige les statuts de cette Oeuvre, en reçoit l'approbation du pape et de nombreuses confirmations miraculeuses[65]. C'est lui qui est choisi pour porter le tableau de la sainte Famille au pape Léon XIII et qui en est félicité, fin juillet 1900[66].
Pourtant l'abbé Durand veut davantage, il attend l'approbation de son évêque, Mgr Amette, qui ne viendra jamais. Notre-Dame de Tilly insiste par l'intermédiaire de Marie Martel, l'abbé Guéroult l'admoneste[67]. Rien n'y fait. L'abbé Durand attend.
Le 25 août 1900, Il meurt subitement d'une fièvre, un mois après avoir été félicité par Léon XIII[68].

Tilly et le rosaire

Saint Dominique reçoit le rosaire de Marie

Le rosaire a très vraisemblablement été révélé à Saint Dominique par la sainte Vierge[69], probablement dans la cathédrale du Puy-en-Velay.


A Tilly aussi, la sainte Vierge a révélé le rosaire et les grâces à demander pour chaque dizaine.
Extraits du compte-rendu du congrès marial international de Fribourg de 1902:
Pendant la récitation du rosaire, par exemple entre les dizaines, la voyante entremêlait quelquefois des invocations, entre autres celle de « Notre Dame du Très Saint Rosaire, priez pour nous ». Or, le jour de Pâques, 18 avril 1897, deux des anges, qui étaient agenouillés aux pieds de la Vierge, déroulèrent tout à coup devant elle une banderole, sur laquelle étaient inscrits ces mots : « Reine du Très Saint Rosaire... ».
Depuis 1883, Léon XIII n'avait cessé de recommander au monde chrétien la dévotion du rosaire, avec une insistance que jamais pape n'avait mise pour accréditer une autre dévotion.
En 1885, il décrète que le mois d'octobre sera désormais consacré au Rosaire, d'une manière permanente, tant que la condition de l'Église ne sera pas notablement améliorée.
En 1897, année à laquelle nous sommes arrivés, Léon XIII fait de nouveau un rappel des plus pressants de toutes ses encycliques précédentes sur le Rosaire et sur le mois qu'il a consacré à cette dévotion.
Juste à ce moment, la Vierge à Tilly vient aider au Pontife infatigable, pour faire écho à sa voix, et pour lui prouver en même temps, par son intervention directe, qu'il n"a pas tort de mettre sa confiance dans l'arme du Rosaire, et qu'il peut être assuré que le succès final sera attaché à la persévérance.
Ecoutez, Messieurs, ce qui se passa alors:
Jusque là, on avait récité au champ des apparitions des centaines et des milliers de chapelets, mais sans y joindre la méditation des mystères, comme il est plus conforme à l'esprit de l'Église de le faire, surtout depuis que Léon XIII en a recommandé la pratique.
Or, vers la fin du mois de septembre, la Vierge fait apparaître un jour, aux yeux de la voyante, une banderole, tenue par deux anges, sur laquelle sont inscrits à la suite ces mots: « Mystères joyeux. Mystères douloureux. Mystères glorieux » ; puis elle lui lui annonce que désormais, en récitant le Rosaire, elle devra méditer les mystères, ce à quoi la jeune fille répond qu'elle ne les connaît pas. Alors cette bonne Mère pousse la condescendance jusqu'à se faire elle-même l'institutrice de son enfant.
Le 30 septembre, elle commence par lui montrer, mais seulement pendant quelques instants, une longue bande blanche, sur laquelle est écrite, de haut en bas, toute la suite des mystères.
Le lendemain, 1er octobre, la Vierge se montre de nouveau, tenant entre les derniers doigts de ses mains la même inscription, écrite en caractères cursifs. La série des mystères et des grâces à demander commence en haut, tout près des doigts de la Vierge. Au fur et à mesure qu'une dizaine est achevée, la bande s'enroule jusqu'au mystère suivant, que la voyante lit à haute voix, puis elle continue à réciter les Pater et les Ave, en se fixant sur les grains du rosaire qui glisse entre les doigts de la Vierge.
Le texte de ces mystères continua à être montré à la voyante, jusqu'à ce qu'elle les eût appris de mémoire, et pût les réciter sans se tromper.
11 serait trop long de donner ici le texte de ces formules, Qu'il me suffise de dire que l'ordre et la distribution des mystères y sont conformes à l'ordre traditionnel. L'énoncé du mystère et de la grâce à demander est net, précis, sans longueur ; au point de vue doctrinal, non seulement il répond aux données de la plus saine théologie, mais il offre un résumé admirable, théorique et pratique de la vie et des vertus chrétiennes.
Voici comment les appréciait, en octobre de l'année dernière, un évêque de France, s'adressant à un de ses prêtres, qui les lui fit connaître, assez longtemps auparavant : « Nulle part, et je connais beaucoup de ces formules des mystères du Rosaire, nulle part je n'ai trouvé rien d'aussi beau, d'aussi élevé, et en même temps d'aussi pratique pour tout le monde; c'est simple, mais c'est très profond pour ceux qui veulent rétléchir... Vous ne pouvez trouver mieux, à mon avis; je voudrais qu'il fût possible de les réciter partout. »


Par ailleurs, le rosaire est très présent à Tilly:

  • Les apparitions et l'extase ont lieu pendant la récitation du rosaire
  • La basilique que Notre-Dame de Tilly demande à construire est consacrée au Sacré-Coeur et au rosaire.
  • La voyante « avait affirmé au nom de l'apparition que les fa­veurs du ciel ne pouvaient s'obtenir que par les dévotions du Sacré-Coeur et du Rosaire, dévotions qu'elle avait reçu l'ordre formel de faire établir officiellement à Tilly » [70]
    .




Tilly prophétique

Punitions

Toutes sortes de punitions ont été prophétisées à Tilly. Les bons seront punis avec les méchants[71].

Incendie du bazar de la charité

Incendie du bazar de la charité

Marie Martel fut prévenue de l'incendie du bazar de la charité plu­sieurs mois avant. En octobre 1896, elle entendit distincte­ment ces graves paroles: « La foule est attristée... Priez beaucoup... pour Paris ! »
Quelques mois plus tard, en mai 1897, elle écrit: Je vis le feu sur Paris. Je voyais un grand nombre de jeunes filles et de femmes, même une religieuse de Saint Vincent de Paul qui se tordait dans les flammes. Je demandai à notre bonne Mère pourquoi ces flammes et notre bonne Mère me dit « Ici, la Charité n'a pas régné; il n'y a que la vanité ! Voilà comment mon Divin Fils punit l'orgueil. »[72]
L'incendie du bazar de la charité eut lieu à Paris le 4 mai 1897.
Léon Bloy, contemporain, ne douta pas que la vraie Charité fût absente de ce bazar et que Dieu châtiât[73].

Eruption du volcan de la Martinique

Le 27 janvier 1897, Marie Martel entendit la Sainte Vierge dire: « Mon enfant, il faut bien prier, surtout pour la Martinique car elle est châtiée et ce sera par une pluie de feu du ciel qu'on ne pourra pas éteindre. Un grand nombre vont périr. Ceux qui resteront, s'ils refusent de se convertir, un second coup sera porté et la peste va y régner. »
La Sainte Vierge lui fit voir la catastrophe. « Je voyais le feu sur la mer, qui atteignait les navires. Le feu consumait ces navires. C'était toute une pluie de feu et je voyais beaucoup de monde se jeter dans l'eau, tellement les flammes les attei­gnaient. »[74]
Cinq ans plus lard, le 8 mai 1902, l'éruption volcanique la plus meurtrière du XXème siècle eut lieu à la Martinique.
Les martiniquais ont compris qu'il s'agissait d'un châtiment divin[75].

Guerre de 14-18

  • Marie Martel a annoncé à Mr de Corbiac la guerre de 1914. La sainte vierge lui avait dit: « les armes sont prêtes de tous côtés »[76].
  • Notre bonne Mère a ajouté aussi que, bientôt, en France la guerre va se déclarer, et c'est très proche: « Je vois un très grand nombre de mes enfants succomber ! » (...) « Priez, priez, mes enfants; priez, je vous le dis, la guerre est très proche. Priez, mes enfants, je vous bénis! »» (...) « Pauvre France, combien vas-tu pleurer! Je vois ton drapeau s'élever, il porte ton deuil. De larges bandes de crêpe... que je vois flotter au haut de ton drapeau. Je le vois aussi teinté du sang de mes propres enfants »[77].


Trois jours de ténèbres

  • Le 8 décembre 1897, Marie Martel est en extase (...) Il faut faire bénir des bougies par les prêtres (...) Prévision de ténè­bres[78].
  • Le 12 décembre 1897, elle parle des jours de ténèbres, des maisons qui seront châtiées.[79].
  • Il y aura des ténèbres pen­dant lesquelles, on ne pourra obtenir de lumière qu'avec des cierges bénits, ou des bougies et des alumettes bénites. ... Il y aura quarante jours de ténèbres à la fin du monde mais ni vous, ni moi n'y seront plus! D'ici là, il y en aura trois jours et une heure; pendant ce temps les bougies et les cierges bénits donneront de la lumière... Surtout restez chez vous! Ne sortez pas! Priez![80].


Politique

Prier pour le roi

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A notre connaissance, Tilly est la seule apparition mariale demandant à prier pour le roi à venir. Aucun détail n'a été donné sur ce roi, il faut prier pour lui sans savoir qui il est.
Il s'agit vraisemblablement du grand monarque qui, avec le saint pape, remettra Dieu et la religion catholique au centre de la vie publique, en France puis dans le monde.

  • L'Immaculée se penche sur le sort de la France cruellement blessée, déshonorée, car des lois iniques brisent son âme et ruinent son unité morale. Cependant une promesse est formulée: « le pays retrouvera son Roi et la fidélité à sa mission divine mais au prix d'un mystérieux calvaire »[81].
  • « O mes enfants, priez, priez beaucoup! (...) Il faut prier pour le futur Roi »[82].


La république sataniste

  • « En ce jour, mes enfants, vous vivez sous le règne de Satan, et ce règne est un règne de crime et de malheur »[83].
  • « La République va tomber, c'est le règne de Satan! »[84].


Le schisme contre l'Eglise

  • Dès le mois de février 1901 (...) Marie Martel écoute les gémissements du Sauveur qui dénonce l'état déplorable de la situation présente: (...) « Le schisme contre l'Eglise est en train de se pré­parer »[85].
  • « Oh ! mes enfants, il faut que vous fassiez pénitence, il faut beaucoup prier : je ne puis plus retenir le bras de mon Divin Fils (...) Priez aussi pour votre Mère, la Sainte Eglise: le schisme qu'on prépare contre elle, en ce moment, est épouvantable »[86].
  • L'apparition gémit sur la crise moderniste qui déchire sournoi­sement l'Eglise, ne cessant pas de répandre son venin[87].


Le triomphe de Marie

  • « Un autre monde et un autre règne vont venir »[88].
  • « Bientôt, il y aura un monde nouveau. La terre deviendra comme un désert; il restera cependant assez d'habitants pour la repeupler. Nous serons sauvés par le Sacré-Coeur et par Jeanne d'Arc »[89].
  • « Priez, priez, mes chers enfants, voici venir les grands événements, et c'est au milieu de ces grands événements que vous verrez mon triomphe. Ici, il sera au milieu des larmes et des angoisses... »[90].
  • « Crois-tu, mon enfant, que je vais laisser éteindre la Cause de ma Mère ? Oh! non, je vais la faire triompher! »[91].
  • Voici ce que j'ai entendu le 1er mai 1906. La Sainte Vierge me dit deux fois: « Mes enfants, je vous bénis! Bientôt, je vais régner ici et mon nom sera aussi bientôt proclamé dans le monde entier. »[92].



Tilly et soeur Marie du Christ-Roi

Sanctuaire du Christ-Roi demandé et obtenu
par Notre-Seigneur, à Paris en 1939
Vision du Christ-Roi par S. Olive
Il veut régner sur le monde
par son Sacré-Coeur,
comme Pape (crosse)
et comme Roi de France (lys).

Olive Danzé, plus tard soeur Marie du Christ-Roi ou la petite soeur, a reçu la mission de faire connaître la volonté du Christ-Roi et de faire construire un sanctuaire en son honneur.

Les dévôts de Tilly ont un devoir semblable: construire une basilique en l'honneur du Sacré-Coeur et du rosaire. Honoration semblable, parce que si Notre-Seigneur veut régner sur le monde par son Coeur, honorer son Sacré-Coeur c'est aussi honorer sa royauté sur le monde.

A Paris, Notre-Seigneur a demandé un édifice analogue à celui de Notre-Dame de Tilly, même coupole centrale et même clocheton en coin. Or la demande de Tilly précède de trente ans celle de Paris.

Nous avons peu de détails sur les plans originaux de l'édifice parisien[93]. Le plan a été fourni par Notre-Seigneur[94]. Nous savons que Notre-Seigneur a insisté pour surélever ce sanctuaire parisien[95] et que cela a été refusé[96]. De même, à Tilly, Notre-Dame a demandé une surélévation de 15 marches.

Notre-Dame de Tilly a montré cette basilique qu'elle demande de construire
en l'honneur du Sacré-Coeur et du rosaire
(voir l'Espinasse, p.36-37)




Références

  1. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.119 ss
  2. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.6
  3. Marquis de l'Espinasse, p.540
    Marie Martel, Abbé J.F. Villepelée, Les amis de Tilly, 1982, tome 1, p.59 à 63
  4. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.100
  5. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.103
  6. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.106 et 214
  7. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.229:
    Le 20 mai 1905, il publie une ordonnance : « Monseigneur défend à tout ecclésiastique d'aller au champ avec les prétendues voyantes et toute société et d'y séjourner pour prier avec ceux qui y prient».
  8. Par « règne social du Sacré-Coeur » nous entendons une soumission ostensible des sociétés à la Charité divine. Le point culminant du règne social du Sacré-Coeur a peut-être été l'encyclique Annum Sacrum de Léon XIII, le 25 mai 1899, dans laquelle le Sacré-Coeur est comparé au labarum de Constantin, le signe qui rendra les chrétiens victorieux.
    Huit mois plus tard, par l'intermédiaire du cardinal Mazella, Léon XIII approuve les catholiques français apposant le Sacré-Coeur sur leur drapeau tricolore (voir Le Sacré Coeur et la grande guerre, Denizot, 1994, p.57 et 58)
    Auparavant, le 17 juin 1689, Notre-Seigneur, par Marguerite-Marie Alacoque, avait demandé de représenter son Sacré-Cœur sur les drapeaux de France.
    Et plus tard, pendant la première guerre mondiale, Notre-Seigneur demanda encore, par l'intermédiaire de Marcelle Lanchon et Claire Ferchaud, de placer son Sacré-Cœur sur le drapeau tricolore.
    Notons au passage que le drapeau tricolore symbolise la république dans la mesure où le comte de Chambord avait refusé ce drapeau au nom de la monarchie, et donc que Notre-Seigneur confirma Léon XIII qui accepta la république, tout en cherchant à la consacrer au divin Coeur.
  9. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.97
  10. Histoire de la Dévotion au Sacré-Coeur, Hamon, tome V, 1939, p. 305 et 306
  11. Voir le journal La Croix du 7 mai 1918
  12. Histoire de la Dévotion au Sacré-Coeur, Hamon, tome V, 1939, p. 307:
    Lettre de Pie X à Mgr Gauthey, évêque de Nevers, du 9 juillet 1908:
    « Vénérable Frère,
    « Je regrette de ne pouvoir pas exaucer votre prière, la Sacrée Congrégation des Rites
    « ayant déclaré, ces jours derniers, qu'il ne convenait pas d'imposer des couronnes aux
    « images du divin Coeur. Elle a seulement permis, si la piété populaire désire rendre
    « ce tribut de dévotion, que la couronne soit déposée aux pieds de la statue ce que
    « vous pouvez faire en mon nom...
    Pie X et la Sacrée Congrégation des Rites viennent de parler la cause est jugée. Dans la lettre sur l'Intronisation au P. Mathéo, que nous citions tout à l'heure, le cardinal Billot avait eu grand soin de séparer l'Intronisation du Couronnement. Il rappelle qu'il ne nous appartient pas de couronner Jésus-Christ, Roi par filiation divine, par droit de conquête et de rachat, et non par notre volonté.
  13. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.109
  14. Courrier de l'Oise du 5 septembre 1920
  15. Notes autobiographiques, Claire Ferchaud, tome II, Téqui 2013, p.99
  16. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.121
  17. La Vierge Marie et les apôtres des derniers temps d'après le B. Louis-Marie de Montfort, Ant. Lhoumeau, 1919, p.59:
    Le mot d'ordre de la Maçon­nerie fut l'appel à l'union sacrée. Formule hypocrite (...) Elle fut lancée par un ministre qui avait proféré du haut de la tribune cet orgueilleux défi : « D'un geste large nous avons éteint au ciel des lumières qui ne se rallumeront plus. » (...) Qu'est donc cette union sacrée ? C'est, en somme, le pacifisme satanique dans les idées et dans les faits, la suppression de tout antago­nisme nécessaire, la fraternisation dans l'abdi­cation des droits de la vérité, de Dieu et de son Église. Pour ce faire on allègue la patrie au-­dessus de tout. (...) Comme si quelque chose pouvait être sacré sans Dieu et à plus forte raison contre lui !
  18. Le mendiant ingrat au seuil de l'apocalypse, Léon Bloy, journal en date du 22 avril 1915
    (...) cette imbécile et impie « union sacrée » qui supprime Dieu.
  19. Le Sacré-Coeur et la grande guerre, Denizot, 1994, p.99
  20. Notes autobiographiques, Claire Ferchaud, Tome II, Edts Téqui, 2013,
  21. Histoire de la dévotion au Sacré-Coeur, Hamon, tome V, 1939, p.323
  22. "Rapport de Mgr Saudreau sur Claire Ferchaud" dans "Claire des Rinfilières", Edts Téqui, 1998, p.107.
  23. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.100
  24. Historique des apparitions de Tilly-sur-Seulles, Marquis de l'Espinasse-Langeac, Collection les documents de Tilly, 1901, réédition 1967, p.540
  25. Eloge funèbre, supplément à l'"Indicateur de Bayeux", 10 fév. 1928, dernère colonne, p.2. Liens: page 1, page 2.
  26. Congrès marial international de Fribourg, tome 2, p.419
  27. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.9. Voir aussi le tome 2, p.109: l'abbé Beucher déclare que la question de Tilly est résolue à Rome depuis le mois de février 1906. Mais l'autorité ordinaire en cette matière revient à l'évêque et non au pape.
  28. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, épigraphe
  29. Citons des pluies des roses miraculeuses antérieures à Tilly: saint Bernard d'Abbevile, saint Louis de Gonzague, sainte Rose de Lima
  30. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.128
  31. Marquis de l'Espinasse, p.217 à 219
  32. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.97
  33. Marquis de l'Espinasse, p.236
  34. Marquis de l'Espinasse, p.255
  35. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.137
  36. archives-carmel-lisieux.fr
  37. La Vie et les arts liturgiques : revue mensuelle / dir. R. P. Dom Besse, 1919, p.297
  38. Liber Sacramentorum (tome 8), Schuster, Ildephonse, p.18
  39. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.138
  40. Fatima, Merveille du XX° siècle, chanoine Barthas, Fatima edts Toulouse, 1953, p.354
    Encyclopédie des phénomènes extraordinaires, Joachim Bouflet, Tome 1, Edts Jardin des livres, 2002, p.35, 267, 280, 290
  41. Toute la vérité sur Fatima, Frère Michel de la Sainte Trinité, Editions DFT, Tome 1, p.318
  42. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.70. L'Abbé Villepelée précise que Madame Henry ainsi que d'autres témoins ont relaté les mêmes phénomènes. Tous notent la profusion, les couleurs, les formes avec une richesse de détails digne de la plus haute objectivité.
  43. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.71
  44. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.72
  45. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.78
  46. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.71
  47. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.78
  48. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.46, 49, 56, 60 et 64
  49. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.46 à 64
  50. Plus tôt, le 28 janvier 1840, la Sœur Justine Bisqueyburu vit Notre-Dame tenant entre ses mains son cœur, d'où sortaient par le haut d'abondantes flammes. C'était les apparitions du scapulaire vert.
  51. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.8
    Voir aussi Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.27
  52. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.50
  53. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.61
    Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.12
  54. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.121
  55. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.131
  56. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.72
  57. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.73
  58. Témoignage de l'abbé Guéroult, édité par le prieuré de la Sainte Famille, plateau St Pierre à Tilly, p.100
    Voir aussi Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.122
  59. Voir, pour les liens avec sainte Jeanne d'Arc: le Marquis de l'Espinasse, p.236 ss. et l'abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.138 ss.
  60. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.53
  61. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.83
  62. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.212 ss.
  63. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.173, 190 ss.
  64. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.208
  65. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, chapitre V
  66. Voir notre paragraphe sur ce tableau et L'écho du merveilleux du 15 août 1901
  67. Lettre de l'Abbé Guéroult à l'Abbé Beucher du 27 juillet 1900, cité en Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.226: « Dans une de mes lettres, j'ai été très carré; je lui ai dit: Si le tableau est approuvé par le Saint-Père, et même sans cela, puisque votre oeuvre à venir est approuvée depuis longtemps, vous n'avez plus qu'un devoir: remercier Saint Sulpice, venir à Tilly et bâtir (en attendant on vous trou­vera une maison), oui bâtir de suite, dans le Champ, là où M. Guérard a désigné la place, là où le tableau a été conduit par les anges et s'est arrêté. Que vous importe la question de Tilly ? Elle viendra quand la Sainte Vierge voudra. Il y aura ou il n'y aura pas de Basilique et de pélerinage; après tout, c'est insignifiant pour votre Oeuvre. Faites d'abord ce que vous êtes poursuivi de faire depuis vingt ans, le reste se fera par ceux qui auront mission de juger... J'ai ajouté: vos collaborateurs vous attendent avec patience, mais vous avez l'obligation de ne pas les faire atten­dre toute leur vie... »
  68. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, chapitre V
  69. Voir Etude sur les origines de la rosaire, P. Denys Mézard, 1911
  70. Marquis de l'Espinasse, p.522
  71. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.162
  72. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.173
    La vision eut probablement lieu le 4 mai 1897, le même jour que l'incendie, voir Marquis de l'Espinasse, p.235
  73. Journal de Léon Bloy, mai 1897
  74. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.173
  75. voir l'article de l'abbé Pinaud dans la revue Sel de la terre n°40
  76. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.194
  77. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.214
  78. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.165
  79. Abbé J.F. Villepelée, tome 1, p.166
  80. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.121
  81. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.118
  82. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.121
  83. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.117
  84. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.121
  85. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.61
  86. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.117
  87. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.118
  88. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.121
  89. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.123
  90. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.124
  91. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.215
  92. Abbé J.F. Villepelée, tome 2, p.216
  93. Les autorités parisiennes ont caché l'origine divine de la demande. Voir "La colombe de France", Jean-Baptiste Roussot, Résiac, 2001, p.85
  94. La messagère du Christ-Roi, Henri-Pierre Bourcier, Resiac, 1993, page 168: (NS:) « Elles soumettront le plan exact que Je vais indiquer... ».
  95. La messagère du Christ-Roi, Henri-Pierre Bourcier, Resiac, 1993:
    page 169: (NS:) « J'avais demandé 50 justes et Je disais que s'il n'y avait pas 50 justes, la ville serait détruite. J'ai baissé à 40, à 20, à 10, à 1. Eh bien, mon œuvre est de même. J'ai demandé qu'il soit surélevé de 6 mètres, ensuite de 5, et maintenant de 3. (..) La hauteur de terrain à 3 mètres, ce ne sera pas refusé ; 15 mètres de longueur sur 3 mètres de hauteur (surélevé). ».
    page 170: (NS:) « Pour le temple (...) la hauteur en sera immense, surélevé sur 3 mètres ».
    page 161: (NS:) « Je veux (...) un édifice grandiose (...) surtout pour les âmes des pèlerins (...) grandiose et surélevé (...) à cause des âmes des pécheurs. »
  96. Voir photos