Jacques Bainville

De Christ-Roi
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Jacques BAINVILLE (1879-1936), historien et journaliste royaliste.

Né à Vincennes, le 9 février 1879. Après des études classiques au lycée Henri IV, Jacques Bainville s’orienta vers les lettres et l’histoire. À vingt ans, il écrivait son premier ouvrage, Histoire du roi Louis II.

Dans les premières années du XXe siècle, il se consacra essentiellement au journalisme, sous la férule de Charles Maurras qui le fit entrer à La Gazette de France, puis lui confia la rédaction de la rubrique de politique étrangère à L’ Action française. Jacques Bainville allait co-diriger cette publication avec Maurras et Léon Daudet, lorsque celle-ci devint un quotidien. Parallèlement, Bainville devait également collaborer à La Liberté, au Petit Parisien, à La Nation belge et à La Revue universelle dont il assura aussi la direction.

S’il abordait dans ses articles de multiples sujets, touchant aussi bien à la critique littéraire qu’aux questions financières, sa matière de prédilection restait l’histoire, à laquelle il consacra de nombreux ouvrages parmi lesquels on peut citer Bismarck et la France, L’Allemagne romantique et réaliste, Histoire de deux peuples, La Guerre et l’Italie, Comment est née la Révolution russe, Histoire de trois générations, Les Conséquences politiques de la paix, Le Dix-huit brumaire, Napoléon, Histoire de la IIIe République.

Jacques Bainville demeure surtout célèbre comme l’une des grandes figures du courant de pensée monarchiste, dans la mouvance de l’ Action française, entre les deux guerres.

Son style était lucide et élégant; et son Histoire de France reste un livre de première importance. Il est regrettable que Bainville ne perçut pas l'importance de la religion catholique dans la construction et l'histoire de la France. Il n'analyse celle-ci que par le prisme de la valeur de ses rois, en oubliant la "mission divine de la France" (Marquis de la Franquerie).

Atteint d’un cancer qui ne lui laissait guère d’espoir, Jacques Bainville fut élu à l’Académie française par 20 voix, le 28 mars 1935, au fauteuil de Raymond Poincaré. Il fut reçu quelques semaines avant sa mort par Maurice Donnay, le 7 novembre 1935.

Mort le 9 février 1936.