L'Eglise catholique est intolérante alors que la "réforme" protestante a apporté au monde un bien inappréciable: la tolérance religieuse...

De Christ-Roi
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LA TOLERANCE PROTESTANTE

Parmi les préjugés qui courent le monde, il en est un assez répandu, non-seulement dans les rangs du protestantisme, mais aussi chez certains demi-catholiques. "Si la Réforme a fait du mal et démoralisé des pays entiers, du moins a-t-elle apporté au monde un bien inappréciable: la tolérance religieuse."

Or, il n'est rien de plus faux et de moins fondé que ce préjugé historique. Partout où il est le maître, le protestantisme est intolérant et persécuteur. Sans doute, il ne l'est pas partout au même degré; mais d'où cela vient-il? De ce qu'il n'a pas partout le même degré de puissance. Pour persécuter, il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir. Le protestantisme, heureusement, ne peut pas toujours ce qu'il veut; mais toujours, qu'on lui rende cette jsutice, en fait d'intolérance, il fait ce qu'il peut.

Partout où la Réforme s'est introduite, elle l'a fait violemment, et ses premiers fruits en Allemagne, à Genève, en Angleterre, en Suède, ont été invaribalement la guerre civile, les proscriptions et les meurtres. C'est tout simple: la Réforme est une révolution, et toute révolution est tyrannique de sa nature.

Une fois établi, le protestantisme s'est maintenu par les mêmes violences. Chacun sait ce qu'est le protestantisme anglais vis-à-vis des catholiques, quelles sanglantes lois il a portées et exécutées, et avec quel despotisme féroce il écrase en ce moment encore la fidèle et malheureuse Irlande.

Par suite des bûchers et des échafauds, la population de l'Angleterre fut décimée en moins de six ans

Un célèbre historien anglais protestant, William Cobbet, a été forcé par sa conscience de rendre, contre son Eglise nationale,c et écrasant témoignage: "Cette Eglise, dit-il, la plus intolérante qui ait existé, se montra au monde armée de couteaux, de haches et d'isntruments de supplice; ses premiers pas furent marqués du sang de ses innombrables victimes, tandis que ses bras ployaient sous le poids de leurs dépouilles." Il rapporte des actes officiels du Parlement, constatant que, par suite des bûchers et des échafauds dressés contre les catholiques, la population de l'Angleterre fut décimée en moins de six ans.

  • PEINE DE MORT était prononcée et impitoyablement exécutée contre tout prêtre catholique qui entrait dans le royaume, ou qui était convaincu d'avoir célébré la Messe;
  • PEINE DE MORT contre quiconque refusait de reconnaître que la reine Elisabeth était le chef de l'Eglise de JESUS-CHRIST. Une forte amende était prononcée contre tout citoyen qui n'assistait pas aux offices protestants, et "la liste des personnes mises à mort pour le seul crime de catholicisme, pendant le règne d'Elisabeth, formerait, ajoute l'historien protestant, une liste dix fois plus longue que celle de notre armée et de notre marine réunies.

"L'Eglise d'Angleterre n'a point changé; elle a gardé le même caractère depuis le jour de son établissement jusqu'à présent; en Irlande, ses atrocités ont surpassé celles de Mahomet, et il faudrait un volume pour rapporter ses actes d'intolérance" (Lettre de sir William Cobbet à Lord Tenderden, chef de la justice d'Angleterre, quia vait, en plein Parlement, vanté la tolérance du protestantisme anglais...)

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 172-174.)

Le calvinisme en France: un siècle de révoltes, de séditions et de pillages commis par les Huguenots

"C'est de la même manière que le calvinisme a tenté de s'introduire en France. Pendant plus d'un siècle, l'histoire de notre patrie ne retentit que de révoltes, de séditions et de pillages commis par les huguenots, partout où pénétraient leurs prédicants. Toute cette période n'est qu'un tissu de désordres, de eprfidies, de cruautés! Et il n'y a point lieud e s'en étonner, puisque Calvin prêchait hautement qu'il fallait jeter à bas les rois et les princes qui ne voulaient pas embrasser le protestantisme, et leur cracher au visage plutôt que de leur obéir. Sous les ordres de Coligny, les calvinistes révolutionnaires formèrent le projet d'enlever dans son palais le roi de France encore enfant...; ayant manqué leur coup, ils s'emparèrent d'orléans, dévastèrent les bords de la Loire, la Normandie, l'Île de France, et particulièrement le Languedoc, où ils commirent les cruautés et profanations les plus odieuses. A Montauban, à Castres, à Béziers, à Nîmes, à Montpellier, ces grands prôneurs de la tolérance et de la liberté de conscience interdirent, sous les peines les plus rigoureuses, tout exercice du culte catholique. Tout le monde connaît ce fameux baron des Adrets, chef calviniste qui, ayant pris Montbrison, se donna l'innocent plaisir de faire sauter du haut d'uen tour ce qui restait de la garnison faite prisonnière. Or tel est à peu près le traitement que les protestants firent subir à toutes les villes qui tombèrent en leur pouvoir:

  • églises profanées
  • vol de vases sacrés,
  • prêtres ou religieux chassés o utués,
  • atrocités les plus barbares jointes aux sacrilèges les plus abominables.

Ce sont là des faits historiques que personne ne conteste, pas même les protestants, qui laissent quelquefois imprudemment échapper des voeux pour le retour de ces temps heureux du protestantisme français.

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 172-174.)

Les saccages des protestants durant les Guerres de Religion

Les persécutions et les dévastations dont les prétendus "réformés" se rendirent coupables à partir de 1560 anticipèrent sur ceux commis pendant la Révolution française.

Le prince de Condé avait appelé à son secours 18 000 reîtres du prince - protestant - Casimir d'Allemagne. Ils restèrent dix-huit jours dans la région de Vichy.

  • Ils ruinèrent le village d'Escolles.
  • La plupart des maisons avec leurs dépendances furent livrées aux flammes.
  • La tour sainte et le château d'Escolles furent anéantis
  • Dix hommes furent massacrés
  • Une femme indignement mise à mort
  • Tous les biens et les animaux furent pillés

Le chroniqueur qui nous décrit ce désastre signale que seules cinq maisons furent épargnées. C'était au début de l'an 1576 (Abbé Alain Delagneau, Douze siècles de tradition catholique au Pointet, Fideliter Novembre-décembre 2001, n° 144, p. 16.)

Les atrocités commises par les protestants aux Pays-Bas

On ne saurait lire, sans frissoner d'horreur, les atrocités commises par les Hollandais pour étendre le protestantisme dans les Pays-Bas, et particulièrement les tortures et les supplices auxquels eut recours le zèle religieux des envoyés du prince d'Orange, Lamark et Sonoi... Ce dernier était passé maître dans l'art de tourmenter les corps pour perdre les âmes. Voici la description qu'une plume protestante et hollandaise nous a laissée des moyens employés par ce tigre pour martyriser les catholiques fidèles à leur religion: "Les procédés ordinaires de la torture la plus cruelle, écrit Kerroux, ne furent que les moindres tourments qu'on fit endurer à ces innocents. Leurs membres disloqués, leurs corps mis en lambeaux par les coups de verges, étaient ensuite enveloppés dans des linges trempés d'eau-de-vie auxquels on mettait le feu, et on les laissait dans cet état jusqu'à ce que leur chair noircie et ridée laissât voir à nu les nerfs sur toutes les parties du corps. Souvent on employait jusqu'à une demi-livre de soufre piur leur brûler les aisselles et les plantes des pieds. Ainsi martyrisés, on les laissait plusieurs nuits de suite étendus sur la terre sans couverture, et à force de coups, on chassait loin d'eux le sommeil. Pour toute nourriture, on leur donnait des harengs et d'autres aliments de cette espèce propres à allumer dans leurs entrailles une soif dévorante, sans leur accorder seulement un verre d'eau, quelque supplice qu'on leur fit endurer. On apliquait des frelons sur leur nombril. Il n'était pas rare que Sonoi envoyât au service de cet épouvantable tribunal un certain nombre de rats qu'on plaçait sur la poitrine et sur le ventre de ces infortunés, sous un instrument de pierre ou de bois façonné pour cet usage et recouvert de combustibles. On mettait ensuite le feu à ces combustibles, et on forçait ainsi ces animaux à ronger les chairs de la victime et à se faire un passage jusqu'au coeur et aux entrailles. Puis on cautérisait ces plaies avec des charbons allumés, ou bien on faisait couler du lard fondu sur ces membres ensanglantés... D'autres horreurs plus dégoûtantes encire furent inventées et mises à exécution avec un sang-froid dont on pourrait à peine trouver des exemples parmi les cannibales; mais la décence nous interdit de continuer" (M. Kerroux, Abrégé de l'histoire de Hollande, t. II, p. 319.)

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 175-176.)

Partout où il domine, le protestantisme se montre l'ennemi acharné et l'aveugle destructeur des catholiques

"Ce que la tolérance protestante a fait en Angleterre, ce qu'elle a voulu faire en France et en Hollande, elle le fait encore aujourd'hui (en 1894) en Suède. Là aussi, la "Réforme" s'est établie par la violence et par le sang, et les lois religieuses de ce pays ont conservé toute la barbarie que comporte l'esprit de notre siècle. En cette année même où j'écris, plusieurs familles viennent d'être condamnées à l'exil et dépouillées de tous leurs biens unqiuement pour avoir embrassé la foi catholique. En Norvège, en Danemark, en Prusse, à Genève, partout où il dommine, le protestantisme se montre l'ennemi acharnée et l'aveugle destructeur des catholiques. Ayant là ses coudées franches, il dédaigne tous ces ménagements hypocrites qui lui donnent si souvent chez nous l'apparence de la modération; il dit hautement ce qu'il veut et ce qu'il espère.

Au Synode protestant de Brême, un pasteur d'Elberfeld, M. Sangler, s'écriait, en parlant du Pape et des Religieux de la Compagnie de JESUS: "Des autorités protestantes ne doivent pas souffrir qu'ils existent, encore moins doivent-elles supporter qu'ils soient libres."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 176-177.)

La persécution des catholiques à Genève

A Genève, les protestants, jaloux des progrès du catholicisme, ont formé, d'unc ommun accord, une ligue ou association dans laquelle ils prennent l'engagement:

  • de ne rien acheter des catholiques;
  • de ne les employer à aucun travail, et de chercher ainsi à les réduire à la plus complète indigence;
  • de faire en sorte que les protestants obtiennent seuls les charges et les emplois.

Et tout cela évidemment, se fait par des hommes qui réclament avec indignation la liberté et l'égalité des cultes dans les pays où ils forment une perceptible minorité! par des hommes qui ne parlent que de liberté de conscience..., de charité chrétienne..., de religion de paix et d'amour...; par des hommes qui ne croient plus en JESUS-CHRIST, et chez qui l'on est libre d'être incrédule, panthéiste, athée, mais non point catholique!..."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 177-178)

L'INTOLERANCE CATHOLIQUE

Nousa vons vu ce qu'il fait penser de la prétendue tolérance des protestants; voyons maintenant ce qu'il en est de l'accusation banale d'intolérance que certaines gens portent contre l'Eglise catholique. Cette accusation comporte une vérité et une erreur.

L'Eglise est intolérante en matière de doctrine

Cela est vrai; non seulement nous l'avouons, mais nous nous en faisons gloire. La vérité est intolérante de sa nature. En religion comme en mathématiques, ce qui est vrai est vrai, et ce qui est faux est faux. Impossible de faire le moindre compromis entre la vérité et l'erreur; impossible à la vérité de faire la moindre concession. Cette concession, quelque minime qu'on la suppose, serait la destruction immédiate de la vérité. Deux et deux font quatre; cela est, c'est ce qu'on appelle une vérité. Donc quiconque dira autrement dira une fausseté; que ce soit en plus ou en moins, l'erreur sera toujours erreur: que l'on se trompe d'un millième ou d'un millionième, on sera toujours hors de la vérité tant qu'on ne dira pas que deux et deux font quatre.

L'Eglise apporte et cosnerve dans le monde des vérités aussi certaines que des vérités mathématiques, et qui ont des conséquences autrement importantes. Elle affirme et défend ces vérités avec autant d'intolérance que la science mathématique en met à affirmer et à défendre les siennes. Quoi de plus légitime? L'Eglise catholique seule, au milieu des différentes sociétés chrétiennes, proclame qu'elle possède la vérité absolue hors de laquelle il n'y a point de vrai christianisme. Seule elle peut être, seule elle doit être intolérante. Seule est peut et doit dire,c omme elle le fait depuis dix-huit siècles dans ses Conciles: "Si quelqu'un pense, enseigne, contrairement à ma doctrine qui est la Vérité, QU'IL SOIT ANATHEME!"


Mais miséricordieuse pour les hommes

Mais Notre-Seigneur, qui a confié à l'Eglise le dépôt de la Vérité (avec promesse de l'assister jusqu'à la fin du monde), lui a laissé aussi son esprit de charité et de patience. Intolérante pour les doctrines, l'Eglise est miséricordieuse pour les hommes, et jamais elle n'a employé les moyens légitimes de rigueur qu'après avoir tenté toutes les voies de douceur et de persuasion.

Elle n'a jamais frappé qu'à la dernière extrémité, et elle n'a jamais frappé que les incorrigibles. Alors elle a dû le faire pour garantir de la contagion les âmes des fidèles, pour mettre fin à des scnadales, et enfin pourr emplir le grand devoir de justice, qui n'est pas moins divin que le devoir de miséricorde.

Dans sa patience aussi bien que dans sa rigueur, dans sa tolérance envers les personnes aussi bien que dans son intolérance à l'égard des doctrines, l'Eglise catholique imite fidèlement son Chef et son DIEU, Notre-Seigneur JESUS-CHRIST, qui est la Vérité même, la Miséricorde et la Justice.

Quant aux mensonges des historiens anti-catholiques sur les prétendues barbaries de l'Eglise au Moyen Âge, ils tombent de plus en plus en discrédit de nos jours devant les travaux consciencieux d'une nouvelle génération d'historiens plus impartiaux que leurs devanciers. "Pour pouvoir vivre, le protestantisme avait été obligé de se faire une histoire à lui," disait le célèbe historien Aug. Thierry, peu suspect, comme on sait, en faveur de l'Eglise.

Des protestants eux-mêmes, déposant l'esprit de parti, viennent témoigner contre ces vieilles calomnies,c es exagérations coupables, ces perfides insinuations dont les livres d'hsitoire sont remplis. "Depuis trois siècles, a dit M. de Maistre, l'histoire a été une conspiration permanente contre la vérité."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 178-180)