Quadratus

De Christ-Roi
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Quadratus : apologiste chrétien, auteur de la "première apologie du christianisme connue, dont il ne reste qu'un paragraphe cité par Eusèbe. Selon Eusèbe de Césarée, elle a été présentée à l'empereur à Hadrien lors d'un séjour à Athènes en 124-125. Nous n'en avons gardé qu'un fragment" (Jean Daniélou, L'Église des premiers temps, des origines à la fin du IIIe s., Points Histoire, Tours 1999, p. 99).

Cette apologie était l'œuvre d'un Quadratus mal identifié.

 La seconde apologie chrétienne, également offerte à Hadrien, est celle d'Aristide, philosophe athénien très éloquent. Eusèbe la fixe au règne d'Hadrien, la traduction syriaque à celui d'Antonin. Cette seconde apologie parut presque en même temps que la première. Ce livre, qui s'est conservé jusqu'à nos jours, porte, selon les philologues, le cachet de son talent. Aristide est aussi l'auteur d'un Épître à Diognète, élégante et vibrante fabrication littéraire qui tendait de convaincre un paîen honnête de la sottise des racontars répandus au sujet des chrétiens, ces gens qui vivaient absolument comme tout le monde, mais simplement mieux que tout le monde : " [Les chrétiens] se marient, ils ont des enfants, mais ils n'exposent pas leurs nouveau-né. Ils mangent en commun mais ne se livrent pas à la débauche. Ils mènent dans la chair une vie non charnelle, vivant sur la terre mais le cœur au ciel. Ils obéissent aux lois établies, mais ils les surpassent par leur propre morale. Ils aiment l'humanité entière alors que tous les hommes les persécutent. Ils sont condamnés par ceux qui ne les connaissent pas; ils sont mis à mort et, par là acquièrent l'immortalité…" (Épître à Diognète V cité in Anne Bernet, Les chrétiens dans l'empire romain, des persécutions à la conversion Ier – IVe s., Perrin, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 116).