Philippe d'Orléans
Louis Philippe Joseph, duc d'Orléans (1747-1793). Grand-Maître Franc-Maçon (1773), celui qui s'est fait appelé de son vivant "Philippe-Egalité", vota la mort de son cousin, le Roi Louis XVI, avant de passer lui-même sous la guillotine.
En 1771, sous Louis XV, il s’élèva contre les saines réformes de Maupeou, ce qui lui valut une première disgrâce en 1771-1772.
"Sa qualité de Grand-Maître, son impiété & ses voeux bien connus de tout sacrifier à la vengeance, disaient hautement aux Députés de l'Illuminisme tout ce qu'il était prêt à faire en leur faveur, auprès de cette multitude de Loges qui le reconnaissaient pour Grand-Maître. En France seulement, dès l'année 1787, le tableau de sa correspondance ne nous montre pas moins de deux cents quatre-vingt-deux villes, ayant chacune des Loges régulières sous les ordres de ce Grand-Maître. Dans Paris seulement, il en comptait dès-lors quatre-vingt une. Il en avait seize à Lyon, sept à Bordeaux, cinq à Nantes, six à Marseille, dix à Montpellier, dix à Toulouse, & presque dans chaque ville un nombre proportionné à leur population... Ainsi Philippe d'Orléans, & son Grand Orient, assuraient à la Secte presque autant de conquêtes qu'elle en avait déjà fait en Allemagne sous Knigge & sous Weishaupt" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 65-66).