Blasphème contre le Saint-Esprit

De Christ-Roi
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"L'Homme-bien parcourait la Judée, guérissant les malades, délivrant les possédés, ressuscitant les morts. Bassement jaloux de la confiance que ses miracles lui attiraient, les pharisiens osaient dire : C'est au nom de Béelzébub, prince des démons, qu'il chasse les démons. Après avoir réfuté une pareille calomnie, le Verbe divin ajoute, pour en montrer l'énormité : « Je vous le dis, tout péché et blasphème sera remis aux hommes : mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de 1'homme, elle lui sera pardonnée ; mais celui qui l'aura dite contre la Saint-Esprit, elle ne lui sera pardonnée ni en ce monde ni en l'autre. » (Matth., XII, 31; Marc., III, 29; Luc., XII, 10. Saint Thomas explique en ces termes la différence entre le blasphème contre le Saint-Esprit et le blasphème contre Notre-Seigneur : » Jésus-Christ faisait certaines choses en tant qu'homme, boire, manger; et d'autres en tant que Dieu, chasser les démons, ressusciter les morts. Il faisait ces dernières par la vertu de sa propre divinité et par l'opération du Saint-Esprit dont, en tant qu'homme, il était rempli. Les Juifs avaient d'abord commis le blasphème contre le Fils de l'homme en l'appelant vorace, buveur de vin, ami des publicains. Ensuite ils blasphémèrent contre le Saint-Esprit, en attribuant au démon ce qu'il faisait par la vertu de sa propre divinité et par l'opération du Saint-Esprit. 2a 2ae, q. 14, art. 1, corp.)

"On le voit, le reproche que Notre-Seigneur adresse aux pharisiens, est d'attribuer malicieusement au démon les miracles qu'il faisait, et dont ils ne pouvaient douter qu'ils fussent l'œuvre du doigt de Dieu. Là était leur blasphème et leur crime. Ainsi, malgré l'évidence, traiter les œuvres du Verbe divin, d'œuvres de Satan, par conséquent le Fils de Dieu, d'agent du démon, de faussaire et d'usurpateur de la divinité, en cela consiste proprement le blasphème contre le Saint-Esprit" (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 668-669).