Augustin Barruel

De Christ-Roi
(Redirigé depuis Barruel)
Aller à la navigation Aller à la recherche
                                Abbé Augustin Barruel.jpg
                                     Abbé Barruel

Historien et jésuite français, né le 2 octobre 1741 à Villeneuve-de Berg (Vivarais) où il mourut le 5 octobre 1820. A. Barruel entra dans la Compagnie de Jésus, séjourna en Autriche, Bohême, Moravie, Italie, Rome, etc. Il revint en France à la dissolution de son Ordre et se consacra tout entier aux travaux philosophiques et historiques. Il a été un des premiers historien à dénoncer, non sans mal, les origines maçonniques et véritablement diaboliques de la Révolution Française.

Plus les jours devinrent mauvais, plus l'abbé Barruel déploya de zèle et de vigilance... Traqué et poursuivi, il dut se réfugier en Angleterre... Il y publia une Histoire du Clergé pendant la Révolution. C'est là aussi, à Londres, qu'il conçut et commença à publier son grand ouvrage: Mémoires pour servir à l'Histoire du jacobinisme (1797-1798).

Pendant l'Empire, il se tint à l'écart. Napoléon le soupçonna d'avoir propagé le Bref de Pie VII et le fit emprisonner à l'âge de 70 ans. Il fut inquiété de nouveau sous les Cent Jours. Sur lui, pèse, bien entendu, la conspiration du silence qui poursuit tous ceux qui se sont attachés un peu sérieusement à démasquer les agissements de la Secte) [1]

(Source: Jean Ousset, Pour qu'Il règne, DMM, Niort 1998, p. 220, note 113).

Une révolution préparée dans les loges maçonniques

Barruel démontre, que la révolution a été préparée dans les loges maçonniques, et suivant les instructions secrètes d'une secte fondée le 1° Mai 1776 par Adam Weishaupt qui prit pour nom de guerre "Spartacus". (Secte des Illuminés de Bavière - Illuminati-)

Le but avoué de cette secte était de:

- "détruire la famille par la suppression du mariage,

- anéantir l'autorité paternelle et maternelle par la main-mise de l'état sur l'enfant,

- la suppression de la propriété privée par le monopole d'état et le collectivisme et au besoin par la spoliation brutale"...

- l'établissement d'un "gouvernement dominateur universel" (mondial).

Et cette secte désirait "étrangler le dernier prêtre avec les boyaux du dernier roi"...

Marx, avec son "marxisme", n'a rien inventé, il a "remis" la même idéologie au goût du jour... Le "manifeste" a été commandé à Karl Marx par la Ligue des Hommes Justes, émanation des Illuminés de Bavière, devenue le 1° Juin 1847 la Ligue des communistes... Et chaque 1er Mai commémore, en réalité, la date anniversaire de la fondation de la secte...

Vous comprendrez enfin ce que sont les politiciens se disant êtres des républicains Jacobins... Ils travaillent pour la secte maçonnique [2].

Cause commune des Catholiques & des Protestants contre la Révolution

Dans le t. V de ses Mémoires, l'Abbé Barruel indique un avis curieux, mais non dénué de tout intérêt: il préconise la cause commune des catholiques et des protestants dans la lutte contre la révolution.

"Je profite de cette occasion pour observer que, lorsqu'il s'agit de la Révolution, Protestans & Catholiques, tous doivent faire cause commune, & laisser là les préjugés religieux des uns contre les autres, puisque l'impiété des Jacobins ne veut du symbole ni des uns ni des autres... Weishaupt & Caton-Zwack sont des Catholiques apostats; Philon-Knigge & Nicolaï sont des Protestans apostats; Thomas Payne est un Anglican apostat. En France les bourgeois catholiques de Paris, les bourgeois calvinistes de Nîmes; en Irlande, une partie de la populace catholique dans les armées révolutionnaires, et leurs chefs protestans; des Illuminés sortis en Allemagne d'une université catholique, & toutes les universités luthériennes se remplissant de Professeurs Illuminés; tout cela decrait bien mettre fin aux reproches mutuels. Je trouve sur cet objet beaucoup plus de sagesse dans les Allemands luthériens o ucalvinistes, avec qui je corresponds. Ils n'épargent pas plus les uns que les autres; & ce sont eux-mêmes qui souvent me font observer la multitude des hommes de leur communion, devenus Illuminés. Ils voient le Jacobinisme combattant toutes les communions; & ils ont raison de vouloir que toutes oublient leurs reproches mutuels, pour se réunir contre les Jacobins" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, note, p. 256-257)

Vrais moyens de se débarrasser de la secte

"Je vous le dis avec confiance: la secte est écrasée, & tous les désastres de la Révolution disparaissent.

"- Lecteur humain,... souvenez-vous qu'en vous disant: il faut que la secte des Jacobins soit écrasée, ou bien que la société tout entière périsse, j'ai eu soin d'ajouter: écraser une secte n'est pas imiter ses fureurs & l'homicide enthousiasme dont elle anime ses élèves.

"Souvenez-vous qu'en vous disant: la secte est monstrueuse, je me suis hâté d'ajouter: mais ses disciples ne sont pas tous des monstres. Oui, anéantissez le Jacobin, mais laissez vivre l'homme. La secte est toute entière dans ses opinions; elle n'existe plus, elle est doublement écrasée, quand ses disciples l'abandonnent pour se rendre aux principes de la société.

"C'était pour arriver aux moyens d'arracher au Jacobinisme ses victimes & pour les rendre à la société, non pour les immoler, que j'ai consacré tant de soins à vous faire connaître les projets & la marche de la secte; & ce sont ces moyens conservateurs que j'applaudis enfin de voir former le résultat de ces Mémoires.

"Voyez combien les armes que je viens lui opposer diffèrent de celles qu'elle met entre les mains de ses disciples.

"Les Jacobins sont à l'esprit des peuples une guerre d'illusion, d'erreur & de ténèbres; je veux que vous leur opposiez une guerre de sagesse, de vérité & de lumière.

"Les Jacobins sont aux Princes, aux Gouvernemens des peuples, une guerre de haine pour les lois & la société; une guerre de rage & de destruction; je veux que vous leur opposiez une guerre de société, d'humanité & de conservation.

"Les Jacobins sont aux autels, à la Religion des peuples, une guerre d'impiété & de corruption; je veux que vous leur opposiez une guerre de moeurs, de vertus, de conversion" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 285-286).

Ôter à la secte tous ces moyens d'illusions

"Des ces faits désormais incontestables, je conclus: s'il est dans vos conseils de prévenir les désastres de nos révolutions, commencez par ôter à la secte tous ces moyens d'illusions. Ecartez loin du peuple toutes ces productions incendiaires; & quand je dis du peuple, je dis de toutes les classes de la société; car je n'en connais point d'inaccessibles à l'illusion..." (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 286-287).

"Ecartez du peuple toute les productions de l'impiété & de la sédition; le sauver de l'illusion, pour le sauver des révolutions" (Abbé Barruel)

"Voulez-vous éviter les désastres de la Révolution 'française'? écartez loin du peuple toutes ces productions, tous ces libelles de l'impiété & de la sédition. Qu'il soit puni en traître celui qui les écrit ou les répand, s'il voit & s'il veut faire le mal qu'il fait à la société; qu'il soit puni en insensé, s'il croit pouvoir séduire & éviter les suites de la séduction.

"Mais quoi! déjà s'élèvent les cris d'intolérance, de tyrannie, d'oppression du génie dans l'empire des Lettres! Je le prévoyais bien, que j'aurais à parler des hommes, qui nous disent vouloir & qui ne veulent pas; qui nous disent détester la Révolution, & qui redoutent en étouffer le ferme. Mais vous, dont la profession honorable est d'éclairer les Nations par vos écrits, de montrer aux Princes les devoirs à remplir pour le bonheur des citoyens; vous, dont l'intention se manifeste par la sainteté des principes, par votre zèle pour les lois; par la sagesse de vos leçons; est-ce de votre part que viennent ces réclamations? Non, non, les chaînes à jeter sur l'écrivain empoisonneur de l'opinion publique n'effraient pas l'auteur honnête; les lois prohibitives des poignards ne révoltent que l'assassin. Il n'est plus temps de nous laisser séduire par ces vains mots liberté du génie, liberté de la presse. Dans la bouche des Jacobins, toutes ces réclamations désormais cachent bien mal le piège.

" - Voyez ce que la secte fait elle-même pour empêcher la vérité de désiller les yeux du peuple. Par-tout où les adeptes règnent, demandez ce que c'est aujourd'hui que cette liberté de penser, de parler & d'écrire [ici, encore une fois, l'Abbé Barruel est prophète! Il n'y a qu'à contempler l'ampleur aujourd'hui, dans notre société, de la pensée unique & du terrorisme intellectuel ]

"Ils écrasent l'auteur, le vendeur & l'acheteur de tout livre contraire à leurs systèmes...

"Il est temps de concevoir enfin toute l'illusion de cette prétendue oppression de la pensée & du génie. Si le magistrat est dupe de ces cris, le peuple en est la victime; & c'est le peuple qu'il faut sauver de l'illusion, pour le sauver des révolutions. Celui-là est leur père, & non pas leur despote ou leur tyran, qui arrache à ces enfans tout instrument, qui peut devenir entre leurs mains, & contre eux-mêmes, le glaive de la mort.'

"Vainement le sophiste vous parle de discussions utiles. Demandez au Sénat de Rome pourquoi il se hâte de chasser du sol de la République tous ces sophistes de la Grèce, arrivés si experts dans les discussions; il vous répondra qu'on ne discute point, pour savoir si la peste est utile; qu'on se hâte d'écarter loin des peuples quiconque en est atteint, & tout ce qui peut en propager le germe. Redoutez pour ce peuple les discours, les préférences de ces vils séducteurs; mais redoutez encore plus leurs impies & séditieuses productions" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 289-291).

Là encore, l'Abbé Barruel est un illustre & excellent docteur. L'enseignement traditionnel de l'Eglise le confirme en tout point: on ne met pas Dieu en discussion , d'autant moins avec le diable... On ne discute pas avec le démon. Si l'on ne le rejette pas d'emblée en lui ôtant tout moyen d'expression et de "dialogue", celui-ci parvient toujours, par mille séductions & mille sophismes, à nous tromper (voir la séduction de la malheureuse Eve au Jardin d'Eden: croyant être plus forte que le Serpent, elle accepta le "dialogue" et fut finalement trompée). Donner à celui-ci les moyens de ses forfaits (liberté d'expression, liberté de la presse, liberté de cultes, etc.) est un crime contre l'homme doublé d'un crime contre la société.

Que le lecteur médite ce qui vient d'être dit; il comprendra la raison pour laquelle la Secte insiste tant aujourd'hui sur la nécessité du "dialogue".

Prophéties d'Augustin Barruel

"Avec tout le génie des démons, un désastreux sophiste s'écria: je ne servirai point, ma raison sera libre. Le Dieu de la Révélation me poursuivra, je poursuivrai le Dieu de la Révélation. Je me ferai contre lui une école; j'aurais mes adeptes conjurés avec moi, & je leur crierai: Ecrasez l'infame (Voltaire), écrasez Jésus-Christ. - Cette école s'est établie sur la terre; des Rois, des Grands du monde ont applaudi à ses leçons; ils les ont savourées parce qu'ils y trouvaient la liberté de toutes leurs passions. Voilà le premier pas de la Révolution. Ne m'importunez plus de vos inutiles réclamations; relisez les fastes de l'impie que vous avez idolâtré; c'est là que sont nos preuves. Princes, riches, seigneurs, chevaliers, voilà le crime, non pas de chacun de vous, mais d'un nombre si grand parmi vous, que je peux en quelque sorte l'appeler crime de votre caste. Les prêtres de ce Dieu que vous aviez abandonné, vous apprirent qu'il était des fléaux réservés aux apostats; que votre exemple serait funeste au peuple comme à vous. Souvenez-vous comment furent reçues ces menaces; mais reprenez les fastes de l'école que vous nous opposiez… Le ciel, dans sa colère, laissa les élèves des sophistes se multiplier comme les sauterelles. Ils se crurent aussi les Dieux de la Raison; ils dirent aussi: nous ne servirons pas… - Frappés d'aveuglement, vous accueillîtes cette nuée de sophistes comme vous aviez accueilli leur maître. – Les prêtres du Seigneur vous avertirent encore que toute cette école d'impiété, avec la ruine de l'Eglise, entraînerait la vôtre, celle des Lois, des Magistrats, des Princes & des Rois. La raison elle-même vous parlait hautement comme vos prêtres; mais vous aviez fermé l'oreille à la révélation, vous refusâtes d'écouter la raison…

"Le Dieu que votre apostasie irritait chaque jour, laissa cette nuée de sophistes s'enfoncer dans l'abyme des Loges; & là, sous le voile des jeux maçonniques, les arrières-adeptes réunirent leurs conspirations contre l'Autel, contre le Trône, contre toute grandeur, à celles de ces sages dont vous étiez les dupes. Les adeptes se multiplièrent autant que les sophistes. Sous les auspices d'un nouveau sage, ajoutant l'impiété à l'impiété, les blasphème au blasphème, se forma, sous le nom d'Illuminés, une nouvelle secte, méditant, comme le héros de votre apostasie, d'écraser Jésus-Christ; & comme les élèves de ce héros, jurant de vous écraser vous-mêmes; & comme toutes les sectes des brigands, d'écraser tout empire des lois. – C'était à ces complots que se réduisaient tous les fruits de la philosophie, que vous vous obstiniez à regarder comme la vraie sagesse. Pour vous désabuser enfin de cette idole, & bien moins encore pour se venger que pour vous rappeler à la Foi, aux vertus de son Evangile, savez-vous ce qu'a fait votre Dieu? Il a fait taire ses Prophètes eux-mêmes & les Docteurs de sa loi. Il leur a dit: "Laissez là ces leçons que vous opposez au délire des impies. C'est à moi qu'ils opposent leur raison; c'est mon Fils qu'ils ont fait serment d'écraser. Ils veulent être seuls à régner sur ce peuple. Ils ont pris sur eux seuls le soin de conduire au vrai bonheur; je les laisserai faire: j'abandonne ce peuple à leur sagesse. Sortez du milieu d'eux, vous tous, mes Prêtres & mes Pontifes; emportez avec vous l'Evangile de mon Fils; laissez les sages abattre les Autels; laissez-les au milieu de ses Temples élever des trophées au héros qui voulut l'écraser, & que ce peuple marche guidé par la lumière SEULE DE LEUR RAISON; Sortez, Retirez-vous; mon Fils & moi, nous livrons & ces Grands, & ce peuple, à leurs sages. Qu'ils soient conduits par eux, puisqu'ils ne veulent plus de moi & de mon Fils".

Français, ainsi a dit le Dieu de vos pères. […] PARCOUREZ À PRÉSENT CE VASTE EMPIRE QU'IL A LIVRÉ À VOTRE PRÉTENDUE PHILOSOPHIE, Ses prêtres n'y sont plus (encore une fois, l'Abbé Barruel est prophète!), ses Autels sont abattus, son Evangile a disparu. CALCULEZ À PRÉSENT LES FORFAITS & LES DÉSASTRES. PROMENEZ-VOUS SUR CES RUINES; VOYEZ & CES DÉBRIS & CES DÉCOMBRES. Demandez à ce peuple ce que sont devenus ces millions de citoyens qui peuplaient ses campagnes & ses villes? Dites-lui: QUELLE INONDATION DE BARBARES EST DONC VENUE LES DÉSOLER?... Qu'est devenue cette ville si fière de sa grandeur & de la pompe de ses palais? Que sont-elles devenues ces autres villes, les émules de Tyr? Où s'est-il écoulé cet or que leurs vaisseaux apportaient chaque année, des rives de l'Aurore & des Isles de l'Occident? Cette joie & ces chants d'allégresse, pourquoi sont-ils changés en pleurs & en gémissemens? Ces fronts, jadis l'image du bonheur, pourquoi sont-ils couverts de sombre voile de la terreur? Et pourquoi ces soupirs que la crainte d'être entendu étouffe vainement? Vous tous, Peuples naguères si heureux encore sous les lois de vos pères, aujourd'hui en proie à tous les maux de la révolution, n'avez-vous pas ses philosophes & toute la sagesse de ses déistes, de ses athées ou de ses philanthropes? Vous sur-tout, disciples & long-temps zélés protecteurs de tous ces sages de la révolution, d'où vient donc que vous êtes aujourd'hui errans & vagabonds, pauvres & désolés sur toute la surface de l'Europe? N'est-elle pas aujourd'hui triomphante dans le centre de son Empire, cette philosophie dont vous aviez fait votre Idole?

"Ah! qu'ils sont accablans, ces sarcasmes d'un Dieu trop bien vengé! Malheureuses victimes de votre confiance à ces faux sages! Concevez donc enfin qu'il est terrible d'être abandonné à l'empire de leur impiété. Avouez qu'elle a été bien désastreuse votre crédulité, votre confiance à ces héros sophistes. Ils vous avaient promis une révolution de (prétendu bonheur de sagesse, de lumières, de vertus; & ils vous ont donné une révolution de délire, d'extravagance & de scélératesse. Ils vous avaient promis une révolution de bonheur, d'égalité, de liberté, de l'âge d'or; & ils vous ont donné une révolution, à elle seule, le plus épouvantable des fléaux qu'un Dieu, justement irrité par l'orgueil & par l'impiété des hommes, ait jamais versé sur la terre; et voilà le terme de toute cette impiété qu'il vous plut d'appeler philosophie… Encore une fois, il ne s'agit plus de contester sur la cause primordiale de nos malheurs; elle est trop évidente. Et Voltaire & Jean-Jacques (Rousseau sont les héros de votre philosophisme. Il s'agit de mettre un terme à votre illusion, si vous ne voulez pas que le fléau continue, ou bien être sans cesse exposés au danger de le voir renaître. Il faut que la Révolution soit la mort de cette philosophie d'impiété, si vous voulez qu'il s'apaise, ce Dieu qui n'envoya la Révolution que pour venger Son Fils. Ce n'est pas en persiflant dans l'outrage, en laissant dans votre cœur la première cause de vos désastres, que vous en trouverez la fin… Le grand crime du Jacobin, c'est son impiété (& le parjure de son impiété qu'il fait passer pour une vertu…); mais sa grande ressource, c'est la vôtre. Il a l'enfer pour lui, tant qu'il combat contre Jésus-Christ; vous n'aurez pas les Cieux pour vous, tant que vos mœurs ou votre Foi vous tiendront, comme lui, ennemis de Jésus-Christ. Par votre impiété, vous êtres frères du Jacobin, vous êtes Jacobins de la Révolution contre l'Autel; ce n'est pas en persiflant comme lui dans cette haine de l'Autel, que vous apaiserez le Dieu qui venge cet Autel par la révolution des Trônes & de toutes nos lois.

"Telle est la dernière, telle est la plus importante des leçons que nous donnent ces fléaux progressifs, comme les complots même des Sophistes de l'impiété, des sophistes de la rébellion, des sophistes de l'anarchie. Puisse-je, en terminant ces Mémoires, l'avoir profondément inculquée dans l'esprit de mes lecteurs! Puisse-t-elle surtout disposer les voies au retour de la Religion, des lois & du bonheur dans ma patrie! Puissent les recherches que j'ai consacrées à dévoiler les causes de la révolution, ne pas être inutiles aux Nations qui peuvent encore se préserver ou bien se délivrer de ses désastres! Et le Dieu qui soutint mes travaux, ne les aura pas laissé sans récompense" (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, P. Fauche Libraire, Hambourg 1799, t. V, p. 320-326).

Ses ouvrages