Kadosch

De Christ-Roi
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Kadosch ou kadosh, saint maçonnique qui est là pour venger une mort (celle d'Hiram) par une autre (celle du roi Philippe le Bel "qui ourdit le meurtre d'Hiram"); le grade maçonnique où le voile se déchire; Rapprochement entre ce que dit l'Abbé Barruel et ce que dit le journal Le Point (19 janvier 2006, n° 02405 - 1740, p. 61.):

Le grade maçonnique où le voile se déchire: celui de Kadosch ou l'homme régénéré" (Abbé Barruel)

"C'était à ce grade qu'avait été admis l'adepte dont j'ai parlé plus haut. Je ne suis pas surpris de l'état d'épuisement auquel il se trouvait réduit par les épreuves qu'il venait de subir. Quelques adeptes du même grade m'ont appris qu'il n'est point de ressources dans les moyens physiques, dans les jeux des machines, pour effrayer un homme, point de spectres affreux, point de terreurs, dont on n'emploie les ressources pour éprouver la confiance de l'aspirant. M. Montjoie nous parle d'une échelle à laquelle on fit monter le duc d'Orléans, & dont on l'obligea de se précipiter. Si c'est là que son épreuve fut réduite, il est à croire qu'il fut bien ménagé. Qu'on imagine un profond souterrain, un véritable abyme, d'où s'élève une espèce de tour fort étroite jusqu'au comble des loges. C'est au fond de cet abyme qu'est conduit l'initié, à travers des souterrains où tout respire la terreur. Là, il est enfermé, lié & garotté. Abandonné à cet état, il se sent élevé par des machines qui font un bruit affreux. Il monte lentement, suspendu dans cet abyme ténébreux; il monte quelquefois des heures entières, retombe tout-à- coup, comme s'il n'était plus soutenu par ses liens... Cette description ne rend que bien imparfaitement une partie des épreuves dont nous parlent des hommes qui les ont subies eux-mêmes. Ils ajoutent qu'il leur est impossible d'en faire une excate description; que leur esprit se perd; qu'ils cessent quelquefois de savoir où ils sont; qu'il leur faut des breuvages, & que souvent on leur en donne qui ajoutent à leurs forces épuisées, sans ajouter à leur pouvoir de réflechir; ou plutôt qui n'ajoutent à leurs forces que pour ranimer tantôt le sentiment de la terreur, tantôt celui de la fureur".

"Par bien des circonstances qu'ils disent de ce grade, j'aurais cru qu'il appartenait à l'Illuminisme; mais le fond en est encore pris de l'allégorie maçonnique. Il faut encore ici renouveler l'épreuve du grade où l'initié se change en assassin; mais le Maître des Frères à venger n'est plus Hiram; c'est Molay, le Grand maître des Templiers; & celui qu'il faut tuer, c'est un Roi, c'est Philippe le Bel, sous qui l'ordre des Chevaliers du Temple fut détruit. (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1798, t. II, p. 318-319).

"Au moment où l'adepte sort de l'antre, portant la tête de ce Roi, il s'écrie Nékom, je l'ai tué. Après l'atroce épreuve, on l'admet au serment. Je sais d'un des adeptes qu'à cet instant il avait devant lui un des Chevaliers Kadosch, tenant un pistolet, & faisant signe de le tuer s'il refusait de prononcer ce serment... Ce même adepte interrogé s'il croyait que la menace fût sérieuse, répondit: 'Je ne l'assurais pas, mais je le craindrais bien'" (Augustin Barruel, ibid., t. II, p. 319-320).

"Enfin le voile se déchire, l'adepte apprend que jusqu'alors la vérité ne lui a été manifesté qu'à demi; que cette liberté & cette égalité dont on lui avait donné le mot dès son entrée dans la Maçonnerie, consistent à ne reconnaître aucun supérieur sur la terre; à ne voir dans les Rois & les Pontifes que des hommes égaux à tous les autres, & qui n'ont d'autres droits sur le trône ou auprès de l'autel que celui qu'il plaît au peuple de leur donner, que ce même peuple peut leur ôter quand bon lui semblera... On lui dit encore que depuis trop long-temps les Princes & les Prêtres abusent de la bonté, de la simplicité de ce peuple; que le dernier devoir d'un Maçon, pour bâtir des temples à l'égalité & à la liberté, est de chercher à délivrer la terre de ce double fléau, en détruisant tous les autels que la crédulité & la supersitition ont élevés; tous les trônes, où l'on ne voit que des tyrans régner sur des esclaves.

Barruel précise: "Je n'ai point pris ces connaissances du grade des Kadosch simplement dans les livres de M. Montjoie ou de M. le Franc, je les tiens des initiés eux-mêmes..." (Augustin Barruel, ibid., t. II, p. 320-321).

La confirmation de l'analyse de l'Abbé Barruel dans le journal Le Point, "toute une symbolique qui "demeure assez mystérieuse pour le profane et même pour le franc-maçon moyen" (journal Le Point) : "celui qu'il faut tuer, c'est un Roi; ne reconnaître aucun supérieur sur la terre; ne voir dans les Rois & les Pontifes que des hommes égaux à tous les autres, & qui n'ont d'autres droits sur le trône ou auprès de l'autel que celui qu'il plaît au peuple de leur donner" (Abbé Barruel)

Citation du journal Le Point comparée ensuite avec ce que dit l'Abbé Barruel:

"Kadosh en hébreu signifie "saint".

Appelé aussi "grand inquisiteur", le chevalier kadosh est là pour :

  • venger l'assassinat d'Hiram, le bâtisseur du Temple (de Salomon) trahi par ses mauvais compagnons. C'est la première interprétation. Il y en a une seconde, selon laquelle
  • le nom d'Hiram cacherait en fait celui de Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers qui périt sur le bûcher, et dont le meurtre ourdi par Philippe le Bel, doit être traduit en justice." (Le Point, 19 janvier 2006, n° 02405 - 1740, p. 61.)

C'est exactement ce que dit l'abbé Barruel, mais en plus développé:

"le Maître des Frères à venger n'est plus Hiram; c'est Molay, le Grand maître des Templiers; & celui qu'il faut tuer, c'est un Roi, c'est Philippe le Bel, sous qui l'ordre des Chevaliers du Temple fut détruit" [...] "Enfin le voile se déchire, l'adepte apprend que jusqu'alors la vérité ne lui a été manifesté qu'à demi; que cette liberté & cette égalité dont on lui avait donné le mot dès son entrée dans la Maçonnerie, consistent à ne reconnaître aucun supérieur sur la terre; à ne voir dans les Rois & les Pontifes que des hommes égaux à tous les autres, & qui n'ont d'autres droits sur le trône ou auprès de l'autel que celui qu'il plaît au peuple de leur donner, que ce même peuple peut leur ôter quand bon lui semblera... On lui dit encore que depuis trop long-temps les Princes & les Prêtres abusent de la bonté, de la simplicité de ce peuple; que le dernier devoir d'un Maçon, pour bâtir des temples à l'égalité & à la liberté, est de chercher à délivrer la terre de ce double fléau, en détruisant tous les autels que la crédulité & la supersitition ont élevés; tous les trônes, où l'on ne voit que des tyrans régner sur des esclaves. [...] Je n'ai point pris ces connaissances du grade des Kadosch simplement dans les livres de M. Montjoie ou de M. le Franc, je les tiens des initiés eux-mêmes..." (Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 1798, t. II, p. 320-321.)

  • L'article du journal Le Point poursuit: "Toute cette symbolique demeure assez mystérieuse pour le profane et même pour le franc-maçon moyen. Ainsi, un livre est consacré au chevalier Kadosh et à ses rituels, mais il n'est accessible qu'aux initiés, de grade égal ou supérieur au 30° degré. [...]" (Le Point, 19 janvier 2006, n° 02405 - 1740, p. 61.)

Notez bien chers amis ce que dit le journal Le Point: le saint (ou kadosh) maçonnique est celui qui :

  • venge l'assassinat d'Hiram, ou bien, seconde interprétation..., :
  • celui qui traduit en justice le roi Philippe le Bel pour le meurtre d'Hiram.

Voilà toute la "morale" que la franc-maçonnerie propose au grade supérieur de kadosh! La traduction des rois en justice et la loi du talion ! Cela doit être cela le "progrès" maçonnique...