Kingdom of Heaven

De Christ-Roi
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Critique du film

Si la siège de la Cité sainte est bien rendu par les effets techniques, si l'admirable Roi lépreux, Baudouin IV, est bellement (et fidèlement) dépeint dans cette oeuvre cinématographique, nous mettons tout de même en garde les personnes qui visionnent ce film de la tendance nettement maçonnique de l'ensemble: la croisade, dans l'esprit de Balian d'Ibelin, finit par avoir pour but la délivrance non pas des Lieux Saints, mais la délivrance du "peuple"... C'est le peuple qui est mis en avant, non Dieu : par un anachronisme surprenant, c'est les droits de l'homme contre les droits de Dieu en plein "Moyen Age"... Fallait oser.

"Le film inaugure une longue série de clichés dès la phrase d'introduction: En ce temps-là, l'Europe était en proie à la répression et à la misère... Alors qu' en ce temps-là les violences de la féodalité arrivaient à leur terme grâce à l'action de l'Eglise..." (Histoire du Christianisme, Dossier Les Croisés en Terre sainte 1095-1099, N° 28, juin 2005, p. 76).

"En ce temps-là, seigneurs et paysans vivaient l'âge d'or économique de l'Occident, grâce à l'amélioration des alliages metalliques qui leur permettait de remplacer l'araire de bois par un soc de charrue en métal, source de meillures cultures. le paysan partait travailler avec une hache et des outils tranchants, qui lui donnaient l'occasion de défricher, de gagner des surfaces cultivables sur les forêts, et donc d'augmenter ses bénéfices" (Magazine Histoire du Christianisme, Dossier Les Croisés en Terre sainte 1095-1099, N° 28, juin 2005, p. 76).

"En ce temps-là, il était tout simplement impensable de tenir un discours relativiste concernant la religion. La caricature qu'offre Balian (Olrando Bloom) sur la place publique de Jérusalem est ineffable. Surtout lorsqu'il explique que la Terre sainte ne compte pas car la Jérusalem céleste est dans le coeur de chacun et que les religions causent plus de troubles qu'autres chose, et que finalement, l'idéal, ce serait encore un bon syncrétisme (mâtiné de bouddhisme?) inspiré des droits de l'homme, et que c'est dommage que personne ne comprenne, car cette situation peut encore durer des siècles (clin d'oeil grossier et simpliste à l'actuel conflit israélo-palestinien). L'individualisme foncier, la foi relevant du domaine privé et s'appArentant plus à la philosophie qu'à l'ontologie sont des structures mentales qui échappaient tout simplement aux contemporains, chrétiens et musulmans... l'apothéose de ce leitmotiv est d'ailleurs atteinte lorsqu'en aparté, les deux grands sages du film, Balian et Saladin, se laissent comprendre, à mi-mots, que Jérusalem en tant que lieu de spiritualité n'a aucune importance réelle. De là, Saladin, finaud, insinue que la prise de Jérusalem est plus un objectif politique qu'autre chose. De même, il rejette publiquement l'influence d'Allah sur ses victoires et ne les attribue qu'à son mérite personnel. Ce qui est tout bonnement impensable, là encore" (Magazine Histoire du Christianisme, Dossier les Croisés en Terre sainte 1095-1099, N° 28, juin 2005, p. 77).

"Saladin... montré comme la quintessence du croyant éclairé, alter ego du bon chrétien. On l'oppose facilement dans le film au jeune imam, espèce de maniaque virevoltant et hystérique qui ne pense qu'à 'brûler du chrétien'. Or, l'objectif avoué de Saladin était d'exterminer les chrétiens et de les chasser de Terre sainte. Contrairement à ce que montre ce film, il ne s'est pas montré magnanime lors de la prise de Jéruslam, même s'il a laissé partir les rescapés capables de payer une rançon. les autres, sauf deux vieillards, ont été tués..." (Magazine Histoire du Christianisme, Dossier les Croisés en Terre sainte 1095-1099, N° 28, juin 2005, p. 77).

"Kingdom of Heaven n'est pour reprendre Arnaud Bordas du Figaro qu' 'un cours de catéchisme humanitaire au propos mou et maladroit qui frise souvent le révisionnisme historique'" (Magazine Histoire du Christianisme, Dossier les Croisés en Terre sainte 1095-1099, N° 28, juin 2005, p. 77).