Différences entre les versions de « Protestantisme »

De Christ-Roi
Aller à la navigation Aller à la recherche
Ligne 10 : Ligne 10 :
 
C'est ce raisonnement de simple bon sens qui engagea le roi Henri IV à se faire catholique (Les historiens protestants se plaisent à accuser ce grand roi au caractère si généreux, si chevaleresque, d'avoir vendu lâchement son âme au profit de son ambition. On souffre de voir des Français insulter par esprit de parti une mémoire aussi chère à la France.)
 
C'est ce raisonnement de simple bon sens qui engagea le roi Henri IV à se faire catholique (Les historiens protestants se plaisent à accuser ce grand roi au caractère si généreux, si chevaleresque, d'avoir vendu lâchement son âme au profit de son ambition. On souffre de voir des Français insulter par esprit de parti une mémoire aussi chère à la France.)
  
[...]Le roi, dit l'historien Péréfixe ([[Péréfixe|Péréfixe]], ''Histoire de Henri IV'', p. 200), voyant qu'un des ministres n'osait pas nier qu'on pût se sauver dans la religion catholique, Sa Majesté prit la parole et dit: "Quoi! vous tombez d'accord qu'on puisse se sauver dans l'Eglise romaine?" Le ministre répondit "qu'il n'en doutait pas, pourvu qu'on vécût bien." - "Et vous, Messieurs, dit le roi aux docteurs catholiques, pensez-vous que je puisse faire mon salut en restant protestant?" - "Nous pensons, Sire, et nous vous déclarons qu'ayant connu l'Eglise véritable, vous êtes obligé d'y entrer, et qu'il n'y a pas de salut pour votre âme dans le protestantisme."
+
[...] Le roi, dit l'historien Péréfixe ([[Péréfixe|Péréfixe]], ''Histoire de Henri IV'', p. 200), voyant qu'un des ministres n'osait pas nier qu'on pût se sauver dans la religion catholique, Sa Majesté prit la parole et dit: "Quoi! vous tombez d'accord qu'on puisse se sauver dans l'Eglise romaine?" Le ministre répondit "qu'il n'en doutait pas, pourvu qu'on vécût bien." - "Et vous, Messieurs, dit le roi aux docteurs catholiques, pensez-vous que je puisse faire mon salut en restant protestant?" - "Nous pensons, Sire, et nous vous déclarons qu'ayant connu l'Eglise véritable, vous êtes obligé d'y entrer, et qu'il n'y a pas de salut pour votre âme dans le protestantisme."
  
 
Sur quoi le roi repartit fort judiciseuement, en se tournant vers les ministres: "La prudence veut donc que je sois de la religion des catholiques, et non point de la vôtre; parce qu'étant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et étant de la vôtre, je me sauve bien selon vous, mais non selon eux: or, la prudence demande que je suive le plus assuré." Et il abjura son erreur" ([[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]], ''Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui'', Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 54-56)
 
Sur quoi le roi repartit fort judiciseuement, en se tournant vers les ministres: "La prudence veut donc que je sois de la religion des catholiques, et non point de la vôtre; parce qu'étant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et étant de la vôtre, je me sauve bien selon vous, mais non selon eux: or, la prudence demande que je suive le plus assuré." Et il abjura son erreur" ([[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]], ''Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui'', Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 54-56)

Version du 26 janvier 2006 à 14:19

  • "Voyez le protestantisme avec son activité fébrile, avec ses cargaisons de bibles, imprimées dans toutes les langues, avec les millions dépensés à répandre ses pamphlets ou à soudoyer ses agents: quel peuple a-t-il enfanté à Jésus-Christ? Mais pourquoi parler du protestantisme? son essence étant une négation, il ne saurait rien produire ; s'il est fécond, ce n'est qu'en ruines. Ruines intellectuelles, ruines morales, ruines sociales: ces trois mots résument son histoire, et celle de toutes les hérésies passées et futures." (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 228).

ALLER AU PLUS SÛR

"La bibliothèque du couvent dominicain de Sainte-Marie-sur-Minerve, à Rome, possède, parmi de nombreux et précieux manuscrits, une curieuse lettre de Luther adressée à sa vieille mère. La pauvre femme, qui ne voulait pas accuser son fils et qui redoutait de se voir séparée de lui pour l'éternité, lui ayant demandé, "si elle devait changer de religion et adopter ses opinions nouvelles", l'orgeuilleux saxon ne consentit pas à entraîner dans son naufrage celle qui l'aimait tant, et il lui répondit: "Non; restez catholique; car je ne veux ni tromper ni trahir ma mère." (Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54)

La mère de Mélanchton, un des plus fameux disciples de Luther, avait été entraînée par son fils, et l'avait suivi dans la prétendue réforme luthérienne. Sur le point de mourir, elle fit appeler le réformateur, et, dans ce moment suprême, elle l'interrogea solennellement: "Mon fils, lui dit-elle, c'est par votre conseil que j'ai abandonné l'Eglise catholique pour embrasser la religion nouvelle. Je vais paraître devant Dieu, et je vous adjure, par le Dieu vivant, de me dire, sans rien me cacher, dans quelle foi je dois mourir". Mélanchton baissa la tête et garda un moment de silence; l'amour du fils luttait en son coeur contre l'orgueil du sectaire. "Ma mère, répondit-il enfin, la doctrine protestante est plus facile, la doctrine catholique est plus sûre!" (Audin, Vie de Luther, t. III, p. 288.)

Si la religion catholique est plus sûre, il faut donc la prendre, et surtout il ne faut point la quitter pour aller au moins sûr." (ni au plus facile!)

C'est ce raisonnement de simple bon sens qui engagea le roi Henri IV à se faire catholique (Les historiens protestants se plaisent à accuser ce grand roi au caractère si généreux, si chevaleresque, d'avoir vendu lâchement son âme au profit de son ambition. On souffre de voir des Français insulter par esprit de parti une mémoire aussi chère à la France.)

[...] Le roi, dit l'historien Péréfixe (Péréfixe, Histoire de Henri IV, p. 200), voyant qu'un des ministres n'osait pas nier qu'on pût se sauver dans la religion catholique, Sa Majesté prit la parole et dit: "Quoi! vous tombez d'accord qu'on puisse se sauver dans l'Eglise romaine?" Le ministre répondit "qu'il n'en doutait pas, pourvu qu'on vécût bien." - "Et vous, Messieurs, dit le roi aux docteurs catholiques, pensez-vous que je puisse faire mon salut en restant protestant?" - "Nous pensons, Sire, et nous vous déclarons qu'ayant connu l'Eglise véritable, vous êtes obligé d'y entrer, et qu'il n'y a pas de salut pour votre âme dans le protestantisme."

Sur quoi le roi repartit fort judiciseuement, en se tournant vers les ministres: "La prudence veut donc que je sois de la religion des catholiques, et non point de la vôtre; parce qu'étant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et étant de la vôtre, je me sauve bien selon vous, mais non selon eux: or, la prudence demande que je suive le plus assuré." Et il abjura son erreur" (Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54-56)