Différences entre les versions de « Protestantisme »

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Mais il faut conclure, en outre, et cela saute aux yeux, que la propagande [voir ''[[liberté religieuse|liberté religieuse]]''] est pour l'Eglise catholique un droit et un devoir, tandis qu'elle est, de la part des protestants, un non-sens et une injustice."
 
Mais il faut conclure, en outre, et cela saute aux yeux, que la propagande [voir ''[[liberté religieuse|liberté religieuse]]''] est pour l'Eglise catholique un droit et un devoir, tandis qu'elle est, de la part des protestants, un non-sens et une injustice."
  
(Source: [[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]], ''Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui'', Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi]
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(Source: [[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]], ''Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui'', Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 92-94.)
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===Est-il possible que Dieu ait choisi Luther et Calvin pour réformer la religion ?([[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]])===
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Dieu est saint; donc il n'a pu choisir ni [[Luther|Luther]], ni [[Calvin|Calvin]], ni [[Zwingle|Zwingle]], ni [[Henri VIII|Henri VIII]], ni les autres, pour réformer son Eglise.
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"Jamais, dit l'historien protestant Cobbett (''Histoire de la réformation protestante'', chap. VII, n° 200.), jamais le monde ne vit, dans un même siècle, une collection de misérables tels que [[Luther|Luther]], [[Zwingle|Zwingle]], [[Calvin|Calvin]], etc.; le seul point de doctrine sur lequel ils étaient d'accord était ''l'inutilité des bonnes oeuvres'', et leur vie sert à prouver combien ils étaient sincères dans ce principe..."
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[[Luther|Luther]], malgré l'ardeur de son éloquence populaire et la vigoureuse trempe de son esprit, n'est en définitive, qu'un ''mauvais prêtre'', c'est-à-dire ce qu'il y a de plus dégradé.
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[[Calvin|Calvin]], ecclésiastique aussi, a été convaincu de moeurs infâmes contre nature, et, comme tel, marqué par le bourreau (ce fait semble acquis à l'histoire. Un auteur catholique ayant reproché aux calvinsites ces honteux stigmates de leur patriarche, le calviniste Whitaker eut l'effronterie sacrilège de répondre: "Si Calvin a été stigmatisé, saint Paul et bien d'autres l'ont été de même").
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Tous les ''saints'' de la "réforme" sont de ce calibre. Chacun sait la pureté ''sans tache'' et la douceur ''évangélique'' de [[Henri VIII|Henri VIII]], le réformateur de l'Angleterre. Ce misérable, vrai Barbe-Bleue, eut six femmes, à qui il fit couper la tête à mesure qu'il fut dégoûté d'elles. Sa fille, la reine ''vierge'' Elisabeth, qui consomma l'oeuvre de Henri VIII, n'a pas été moins célèbre sous les mêmes rapports. La même hache a pu couper la tête des maîtresses du père et des amants de la fille.
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[[Calvin|Calvin]] en particulier, mérite notre attention à nous autres Français. C'est lui qui a introduit le [[protestantisme|protestantisme]] dans notre [[patrie|patrie]]. Personne ne l'a mieux dépeint que le protestant calviniste Galiffe, dans ses ''Notices généalogiques'', publiées à Genève même en 1836: "Ce nom criminellement fameux, dit-il, qui dressa l'étendard de l'intolérance la plus féroce, des superstitions les plus grossières et des dogmes les plus impies; épouvantable apôtre, à l'inquisition de qui rien ne pouvait échapper; qui, dans les deux années 1558 et 1559, fit exécuter quatre cent quatorze jugements en matière criminelle, etc." M. Galiffe l'appelle, en outre, un ''buveur de sang'', et prouve chacune de ses assertions par les écrits mêmes de Calvin et par les Archives publiques et authentiques de Genève.
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Quant à [[Luther|Luther]], moine apostat, vivant en concubinage avec une religieuse défroquée, les protestants l'ont jugé avec une sévérité non moins significative. La vie de Luther, après son apostasie, ne fut autre que celle d'un libertin tout occupé des plaisirs de la table et de brutales jouissances; si bien qu'il était passé en proberbe, lorsqu'on voulait se permettre quelque débauche, de dire: "Aujourd'hui nous vivrons ''à la Luther''," comme le rapporte l'écrivain protestant Bénédict Morgenstern (''Traité de l'Eglise'', p. 21: "Si quando volunt indulgere genio, non vereantur inter se dicere: Hodiè lutheranicè vivemus.").
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Les ''Propos de table'' de [[Luther|Luther]], que l'on trouve encore dans quelques librairies mal famées sur la liste des ouvrages obscènes, respirent un tel cynisme qu'il est impossible de les citer! Tout le monde connaît cette ignoble prière écrite de la main de Luther, dont l'authenticité n'a jamais été mise en doute, et qui se termine par ces incroyables paroles: "Bien boire et bien manger est le vrai moyen d'être heureux!"
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Et l'on voudrait nous faire croire que des êtres pareils ont été envoyés aux chrétiens par Notre-Seigneur JESUS-CHRIST pour rappeler l'Eglise à sa pureté primitive!
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Autant donc! Autant vaudrait dire avec les Turcs: DIEU est DIEU, et Mahomet est son prophète! Le bon sens doit ici parler plus haut que tous les mensonges historiques par lesquels on a essayé de réhabiliter ces prétendus "réformateurs".
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L'Eglise catholique a pour fondateurs Notre-Seigneur JESUS-CHRIST, et pour apôtres [[saint Pierre|saint Pierre]], [[saint Paul|saint Paul]], [[saint Jean|saint Jean]], etc. Le protestantisme a pour fondateur [[Luther|Luther]], et pour apôtre [[Calvin|Calvin]], [[Zwingle|Zwingle]] et consorts. Jugez et choisissez."
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(Source: [[Mgr de Ségur|Mgr de Ségur]], ''Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui'', Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux [http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/ Editions Saint-Rémi], p. 102-105.)

Version du 27 janvier 2006 à 13:39

  • "Voyez le protestantisme avec son activité fébrile, avec ses cargaisons de bibles, imprimées dans toutes les langues, avec les millions dépensés à répandre ses pamphlets ou à soudoyer ses agents: quel peuple a-t-il enfanté à Jésus-Christ? Mais pourquoi parler du protestantisme? son essence étant une négation, il ne saurait rien produire ; s'il est fécond, ce n'est qu'en ruines. Ruines intellectuelles, ruines morales, ruines sociales: ces trois mots résument son histoire, et celle de toutes les hérésies passées et futures." (Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit, 1865, troisième édition, Gaume et Cie Editeurs, 3 rue de l'Abbaye, tome II, Paris 1890, p. 228).

ALLER AU PLUS SÛR

"La bibliothèque du couvent dominicain de Sainte-Marie-sur-Minerve, à Rome, possède, parmi de nombreux et précieux manuscrits, une curieuse lettre de Luther adressée à sa vieille mère. La pauvre femme, qui ne voulait pas accuser son fils et qui redoutait de se voir séparée de lui pour l'éternité, lui ayant demandé, "si elle devait changer de religion et adopter ses opinions nouvelles", l'orgeuilleux saxon ne consentit pas à entraîner dans son naufrage celle qui l'aimait tant, et il lui répondit: "Non; restez catholique; car je ne veux ni tromper ni trahir ma mère." (Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54)

La mère de Mélanchton, un des plus fameux disciples de Luther, avait été entraînée par son fils, et l'avait suivi dans la prétendue réforme luthérienne. Sur le point de mourir, elle fit appeler le réformateur, et, dans ce moment suprême, elle l'interrogea solennellement: "Mon fils, lui dit-elle, c'est par votre conseil que j'ai abandonné l'Eglise catholique pour embrasser la religion nouvelle. Je vais paraître devant Dieu, et je vous adjure, par le Dieu vivant, de me dire, sans rien me cacher, dans quelle foi je dois mourir". Mélanchton baissa la tête et garda un moment de silence; l'amour du fils luttait en son coeur contre l'orgueil du sectaire. "Ma mère, répondit-il enfin, la doctrine protestante est plus facile, la doctrine catholique est plus sûre!" (Audin, Vie de Luther, t. III, p. 288.)

Si la religion catholique est plus sûre, il faut donc la prendre, et surtout il ne faut point la quitter pour aller au moins sûr." (ni au plus facile!)

C'est ce raisonnement de simple bon sens qui engagea le roi Henri IV à se faire catholique (Les historiens protestants se plaisent à accuser ce grand roi au caractère si généreux, si chevaleresque, d'avoir vendu lâchement son âme au profit de son ambition. On souffre de voir des Français insulter par esprit de parti une mémoire aussi chère à la France.)

[...] Le roi, dit l'historien Péréfixe (Péréfixe, Histoire de Henri IV, p. 200), voyant qu'un des ministres n'osait pas nier qu'on pût se sauver dans la religion catholique, Sa Majesté prit la parole et dit: "Quoi! vous tombez d'accord qu'on puisse se sauver dans l'Eglise romaine?" Le ministre répondit "qu'il n'en doutait pas, pourvu qu'on vécût bien." - "Et vous, Messieurs, dit le roi aux docteurs catholiques, pensez-vous que je puisse faire mon salut en restant protestant?" - "Nous pensons, Sire, et nous vous déclarons qu'ayant connu l'Eglise véritable, vous êtes obligé d'y entrer, et qu'il n'y a pas de salut pour votre âme dans le protestantisme."

Sur quoi le roi repartit fort judiciseuement, en se tournant vers les ministres: "La prudence veut donc que je sois de la religion des catholiques, et non point de la vôtre; parce qu'étant de la leur, je me sauve selon eux et selon vous, et étant de la vôtre, je me sauve bien selon vous, mais non selon eux: or, la prudence demande que je suive le plus assuré." Et il abjura son erreur" (Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 54-56)

Comme quoi la propagande protestante n'est ni légitime ni logique... (Mgr de Ségur)

"Lorsque l'Eglise catholique, dans la personne de ses Evêques et de ses prêtres, signale aux chrétiens la propagande protestante comme une agression injuste et odieuse, on voit les journaux hérétiques, et avec eux les organes du rationalisme et de la Révolution, se plaindre amèrement de ce procédé, accusant l'Eglise d'avoir deux poids et deux mesures, et d'interdire tyranniquement aux autres ce qu'elle ne cesse de pratiquer depuis son origine. Ces récriminations méritent une réponse; elle est simple et rapide.

Les sectes protestantes reconnaissent toutes qu'on peut faire son salut dans l'Eglise catholique. L'Eglise catholique, au contraire, a toujours hautement professé qu'elle est la seule vraie religion, et qu'il faut lui appartenir pour être enfant de DIEU.

Les protestants sont en contradiction avec leurs principes lorsqu'ils cherchent à arracher des âmes à l'Eglise catholique; l'Eglise catholique se mettrait en contradiction flagrante avec les siens, si elle n'employait toute sa puissance et toute son ardeur à ramener à JESUS-CHRIST ceux que de funestes erreurs ont séparés de son troupeau.

Quand l'Eglise catholique s'efforce d'éclairer un protestant et de le ramner à la vraie foi, elle lui laisse toutes les vérités qu'il possède déjà et lui fournit celles qui lui manquent. C'est un pauvre homme à moitié vêtu qu'elle achève de vêtir; le peu qu'il a déjà, joint à ce qu'elle lui donne, forme un chrétien complet.

Le contraire arrive quand la propagande protestante travaille à séduire un catholique; elle ne fait autre chose que de lui enlever une partie de ses croyances, sans rien lui donner en retour. Elle le laisse à demi nu, comme ces malheureux passants que les voleurs dépouillent de leurs habits et de leurs manteaux sous le spécieux prétexte de les débarrasser de superfluités gênantes, et sans leur jeter seulement quelques guenilles pour les garantir du froid.

C'est, du reste, une chose avouée par les protestants, qu'en fait de vérités religieuses, ils n'ont rien à donner aux catholiques que ces derniers ne possèdent déjà; bien plus, ils confessent que tout ce qu'ils retiennent du christianisme, ils l'empruntent à l'Eglise. Ecoutons Luther, le fougueux patriarche de la "Réforme", donner son avis en ce point. Au Colloque de Marbourg (dispute entre Luther et Zwingle: Luther y défendait contre ses adversaires le dogme de la sainte Eucharistie...), Zwingle lui objectait que la présence réelle de Notre-Seigneur dans le Saint-Sacrement était un dogme du papisme...

"Mais alors, dit Luther, niez aussi la Bible, car c'est du Pape que nous la tenons. Nous sommes bien obligés d'avouer, tout protestants que nous sommes, que dans le papisme il est des vérités de salut, oui, TOUTES les vérités du salut, et que c'est de lui que nous les tenons, car c'est dans le papisme que nous trouvons la vraie Ecriture sainte, le vrai baptême, le vrai Sacrement de l'autel, les vraies clefs qui remettent les péchés, la vraie prédication, le vrai catéchisme, les vrais articles de foi. J'ajoute, en outre, que dans le papisme se trouve le VRAI CHRISTIANISME." (Je crois utile de donner le texte de cet aveu si frappant: Luther, Oeuvres, édition protestante d'Iéna, p. 408-409: "Hoc enim facto negare oporteret totam quoque Scripturam sacram et praedicandi officium: HOC ENIM TOTUM A PAPA HABEMUS. Nos autem fatemur sub Papatu plurimum esse boni christianismi, imo OMNE bonum christianismum, atque etiam illinc ad nos devinisse. Quippe fatemur in papatu veram esse Scripturam sacram, verum Baptisma, verum Sacramentum altaris, veras claves ad remissionem peccatorum, verum praedicandi officium, verum catechismum, ut sunt: Oratio dominica, articuli fidei, decem praecepta... Dico INSUPER IN PAPATU VERUM CHRISTIANISMUM ESSE...")

De cet aveu que l'Eglise catholique a le vrai christianisme, il faut conclure nécessairement que les sectes protestantes ne l'ont point, puisque l'Eglise affirme ce que les sectes nient.

Mais il faut conclure, en outre, et cela saute aux yeux, que la propagande [voir liberté religieuse] est pour l'Eglise catholique un droit et un devoir, tandis qu'elle est, de la part des protestants, un non-sens et une injustice."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 92-94.)

Est-il possible que Dieu ait choisi Luther et Calvin pour réformer la religion ?(Mgr de Ségur)

Dieu est saint; donc il n'a pu choisir ni Luther, ni Calvin, ni Zwingle, ni Henri VIII, ni les autres, pour réformer son Eglise.

"Jamais, dit l'historien protestant Cobbett (Histoire de la réformation protestante, chap. VII, n° 200.), jamais le monde ne vit, dans un même siècle, une collection de misérables tels que Luther, Zwingle, Calvin, etc.; le seul point de doctrine sur lequel ils étaient d'accord était l'inutilité des bonnes oeuvres, et leur vie sert à prouver combien ils étaient sincères dans ce principe..."

Luther, malgré l'ardeur de son éloquence populaire et la vigoureuse trempe de son esprit, n'est en définitive, qu'un mauvais prêtre, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus dégradé.

Calvin, ecclésiastique aussi, a été convaincu de moeurs infâmes contre nature, et, comme tel, marqué par le bourreau (ce fait semble acquis à l'histoire. Un auteur catholique ayant reproché aux calvinsites ces honteux stigmates de leur patriarche, le calviniste Whitaker eut l'effronterie sacrilège de répondre: "Si Calvin a été stigmatisé, saint Paul et bien d'autres l'ont été de même").

Zwingle, curé d'Einsiedeln, a publiquement avoué, en présence de son évêque, que depuis de longues années, il cédait à ses passions honteuses, et que désormais il prenait femme officiellement pour légaliser sa position.

Tous les saints de la "réforme" sont de ce calibre. Chacun sait la pureté sans tache et la douceur évangélique de Henri VIII, le réformateur de l'Angleterre. Ce misérable, vrai Barbe-Bleue, eut six femmes, à qui il fit couper la tête à mesure qu'il fut dégoûté d'elles. Sa fille, la reine vierge Elisabeth, qui consomma l'oeuvre de Henri VIII, n'a pas été moins célèbre sous les mêmes rapports. La même hache a pu couper la tête des maîtresses du père et des amants de la fille.

Calvin en particulier, mérite notre attention à nous autres Français. C'est lui qui a introduit le protestantisme dans notre patrie. Personne ne l'a mieux dépeint que le protestant calviniste Galiffe, dans ses Notices généalogiques, publiées à Genève même en 1836: "Ce nom criminellement fameux, dit-il, qui dressa l'étendard de l'intolérance la plus féroce, des superstitions les plus grossières et des dogmes les plus impies; épouvantable apôtre, à l'inquisition de qui rien ne pouvait échapper; qui, dans les deux années 1558 et 1559, fit exécuter quatre cent quatorze jugements en matière criminelle, etc." M. Galiffe l'appelle, en outre, un buveur de sang, et prouve chacune de ses assertions par les écrits mêmes de Calvin et par les Archives publiques et authentiques de Genève.

Quant à Luther, moine apostat, vivant en concubinage avec une religieuse défroquée, les protestants l'ont jugé avec une sévérité non moins significative. La vie de Luther, après son apostasie, ne fut autre que celle d'un libertin tout occupé des plaisirs de la table et de brutales jouissances; si bien qu'il était passé en proberbe, lorsqu'on voulait se permettre quelque débauche, de dire: "Aujourd'hui nous vivrons à la Luther," comme le rapporte l'écrivain protestant Bénédict Morgenstern (Traité de l'Eglise, p. 21: "Si quando volunt indulgere genio, non vereantur inter se dicere: Hodiè lutheranicè vivemus.").

Les Propos de table de Luther, que l'on trouve encore dans quelques librairies mal famées sur la liste des ouvrages obscènes, respirent un tel cynisme qu'il est impossible de les citer! Tout le monde connaît cette ignoble prière écrite de la main de Luther, dont l'authenticité n'a jamais été mise en doute, et qui se termine par ces incroyables paroles: "Bien boire et bien manger est le vrai moyen d'être heureux!"

Et l'on voudrait nous faire croire que des êtres pareils ont été envoyés aux chrétiens par Notre-Seigneur JESUS-CHRIST pour rappeler l'Eglise à sa pureté primitive!

Autant donc! Autant vaudrait dire avec les Turcs: DIEU est DIEU, et Mahomet est son prophète! Le bon sens doit ici parler plus haut que tous les mensonges historiques par lesquels on a essayé de réhabiliter ces prétendus "réformateurs".

L'Eglise catholique a pour fondateurs Notre-Seigneur JESUS-CHRIST, et pour apôtres saint Pierre, saint Paul, saint Jean, etc. Le protestantisme a pour fondateur Luther, et pour apôtre Calvin, Zwingle et consorts. Jugez et choisissez."

(Source: Mgr de Ségur, Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, Libraie Saint-Joseph, Tolra libraire-éditeur, Rennes 1894, réédité aux Editions Saint-Rémi, p. 102-105.)